Les services de renseignement s’inquiètent d’une radicalisation de la contestation sociale après le confinement
Les mouvances extrémistes en France se préparent déjà à la sortie du confinement, avec des promesses de manifestations et d’émeutes.
Les agents du service central du renseignement territorial (SCRT) alertent sur le risque d’embrasement de la contestation sociale à la sortie du confinement, dans des notes confidentielles que Le Parisien a pu consulter. « Le jour d’après est un thème fortement mobilisateur des mouvances contestataires », est-il écrit dans ces analyses datées du 7, 8 et 9 avril. « Le confinement ne permet plus à la gronde populaire de s’exprimer, mais la colère ne faiblit pas et la gestion de crise, très critiquée, nourrit la contestation », soulignent les policiers.
Ces analyses montrent notamment une volonté des « groupuscules de la mouvance autonome » d’aller vers « une transversalité des luttes » qui associerait « gilets jaunes et blouses blanches ».
Des appels à manifester sont déjà lancés, pour l’après-confinement, mais d’ores et déjà les agents du renseignement craignent « la création de comités de lutte entre personnes d’un même immeuble » et « une organisation commune à distance ».
Au-delà de l’extrême gauche, les policiers notent que cette colère existe aussi à droite de l’échiquier politique, par exemple chez les Identitaires. « D’un côté, l’ultra-gauche interprète le confinement comme la mainmise de l’Etat et un supposé totalitarisme. De l’autre, l’ultra-droite nourrit fantasmes et théories du complot sur l’origine de la crise. Nous sommes très vigilants sur les formes que prendra cette contestation à l’issue », note un policier, cité par Le Parisien.
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