Les mots/maux de la crise

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par John-Erich NIELSEN (son site)
mercredi 16 décembre 2020

Je n’ai pas envie de me réveiller dans un monde dans lequel il serait trop tard. Trop pour agir sur le réel et changer le cours des événements. Un monde dans lequel nous dirions à nos enfants : « Nous sommes désolés. C’est arrivé alors que nous savions ce qui allait se passer, mais nous n’avons rien dit. Nous n’avons pas osé. Nous avons laissé faire… »

Pour ma part, ce n’est pas possible. Il est urgent que chacun prenne position car, pour agir, il n’y a que vous et moi sur cette planète, avec nos mains et nos idées. Nous sommes les seuls capables d’influer sur le réel. Alors qu’attendons-nous ?

Parlons de « crise sanitaire », ou plutôt de ce qui nous est présenté comme une crise « sanitaire ». N’avez-vous pas, vous aussi, remarqué ces « décalages étranges » entre les mots qui sont prononcés, et les actes qui sont posés ? Décalage étrange que d’entrer dans un commerce où les livres sont sous séquestre mais où, au guichet, on peut vous vendre du tabac. Crise « sanitaire » vraiment ? Décalage étrange que ces cinémas fermés parce qu’il serait dangereux de regarder un film à deux mètres d’une autre personne, mais inoffensif d’être en contact avec une barre de métro touchée par des centaines, voire des milliers de voyageurs. Crise « sanitaire » vraiment ? Décalage étrange que ces manifestations où les seuls journalistes autorisés à pouvoir vous informer sur leur déroulement sont ceux choisis par le préfet, supérieur direct des forces de l’ordre. Quel rapport avec une crise « sanitaire » ? Aucun, évidemment…

Mais alors, s’il ne s’agissait pas d’une crise « sanitaire » ?

Oui, il est temps de prendre position. C’est pourquoi je souhaitais vous proposer ce texte :

Les mots/maux de la crise

 « Je m’appelle John-Erich Nielsen. Depuis quinze ans, écrire est mon métier. Depuis toujours, les mots sont ma passion. Pour l’artisan que je suis, les mots sont devenus mes outils. Je les connais donc bien… Et ce que les mots m’ont appris, c’est qu’ils avaient un sens.

C’est pourquoi, depuis que le monde occidental se trouve précipité dans l’abîme du « covid 19 », je ne cesse d’écouter avec attention les mots qui sont prononcés. Et bien sûr, ces mots possèdent eux aussi un sens profond. Mieux même, ils sont les révélateurs des maux (M.A.U.X.) de la crise. Pour le dire plus simplement, les mots utilisés vous donnent les clés pour comprendre la situation que nous traversons. Pour cela, il suffit de les écouter.

Souvenez-vous, très vite, on a choisi de vous parler de distanciation « sociale », et pas de distanciation « sanitaire », ce qui eût été plus conforme à la situation épidémique à laquelle nous étions confrontés. Pourquoi ce choix étrange ? Pourquoi, d’emblée, vouloir nous mettre à distance de ce qui fait société ? Pourquoi ne pas faire le choix inverse, celui de nous rassembler afin de faire front ? Pourquoi chercher au contraire à nous isoler ? D’un coup, il ne fallait plus se toucher, plus s’embrasser, se parler devenait dangereux (ah, les fameux postillons !), il ne fallait même plus se voir… Ainsi, certains de nos anciens sont morts abandonnés, murés dans la prison de solitude dans laquelle on avait décidé de les enfermer. Ce sont des milliers d’entre eux qui, en France, suite à un décret inique, se sont vus injecter du Rivotril. Un produit dont la posologie indique pourtant : « Ce médicament ne doit pas être utilisé dans les cas d’insuffisance respiratoire grave », c’est-à-dire précisément les conséquences d’une infection au covid ! Une décision aussi « étrange » qu’abjecte… Enfin le port du masque, devenu obligatoire dans tous les espaces qui font société, nous prive de l’expression humaine du visage, et donc de la manifestation des sentiments d’autrui. Avec la distanciation « sociale », tout cela s’est trouvé banni. Interdit. C’est l’humain qui a été mis à distance. VOUS avez été mis à distance.

Or l’être humain se détermine précisément par ses interactions « sociales ». Qu’on le veuille ou non, il est avant tout un être social. C’est même là l’une de ses spécificités essentielles. Par exemple, l’abeille est elle aussi un être social. Eh bien, privez-la de sa ruche, et elle crève ! Il en va de même pour l’être humain : privez-le de toute dimension sociale, et alors, très vite, vous en faites un humain différent, fragilisé, un humain dégradé, un humain altéré, bientôt un « alterhumain » qui, déjà, n’est plus tout à fait humain. Ainsi, dans les faits, la fameuse distanciation « sociale » s’avère un outil dévastateur de déshumanisation. En réalité, la distanciation dite « sociale » implique et génère la déshumanisation. Jusqu’à ce qu’elles en deviennent synonymes. L’être humain « mis à distance de ce qui fait société », n’a plus pour tout contact (pseudo)-humain que celui des écrans froids. Aucune interaction n’est possible avec eux. Les visages qu’il y aperçoit l’accablent de chiffres, de toujours plus de chiffres, d’une déferlante de chiffres de morts et de malades, répétés jusqu’à la nausée. Mais où sont les mots ? L’humain a besoin de mots. Il n’est pas un programme d’ordinateur que l’on gave de chiffres. Sa seule « base de données » se nourrit d’explications, d’arguments, de logique, d’imagination, de perspectives d’avenir, de sentiments. Pas de chiffres… Lorsqu’on ne vous donne plus que des chiffres, ne vous y trompez pas, c’est que l’on n’a déjà plus rien à vous dire. Cela signifie aussi que, sans doute, on ne vous respecte déjà plus.

Enfin, sachez-le : les chiffres dont on vous abreuve sont utilisés volontairement. Pourquoi ? Mais parce qu’ils servent à créer un effet de CHOC. C’est une technique de manipulation mentale bien connue, employée par exemple dans les interrogatoires policiers, ceux des prisonniers de guerre, ou tout simplement au cours d’un débat politique pour museler l’adversaire. Ce que les manipulateurs savent, c’est que le chiffre ne peut pas se discuter parce qu’il n’est pas un argument. On vous l’impose. Un chiffre n’a pas d’opinion. Encore moins de sentiments. Il est froid, il n’est qu’une donnée. Bref, avec un chiffre, on ne discute pas. On vous fait taire…

En clair, avec la distanciation « sociale », la première phase de la crise s’est révélée n’être qu’un lent et insidieux processus de déshumanisation.

Ensuite, juste après cette phase initiale, le mot le plus utilisé fut celui de « confinement ». Pour bien comprendre ce que signifie véritablement ce terme de « confinement », c’est-à-dire toute la réalité qu’il recouvre, rien de tel que d’employer un synonyme beaucoup plus évocateur : celui de « domestication ». En effet, étymologiquement, domestiquer – du latin domus, la maison – signifie « lier à la maison ». Or, à travers le confinement, on ne vous demande rien d’autre que de rester « lié à la maison ». En réalité, en vous confinant, littéralement : on vous domestique. Confiner, c’est domestiquer au sens premier du terme. Il suffit d’écouter ce que vous disent les mots : une personne « confinée » est une personne « domestiquée ». Rien d’autre.

Une fois cette deuxième phase de « domestication » acceptée, vous entendez dorénavant parler de « vaccination ». Certes, mais pour « vacciner », encore faut-il disposer d’un « vaccin ». Et c’est là que le bât blesse : le produit que l’on souhaite ardemment vous injecter – je dis « ardemment » parce qu’avec des centaines de millions de doses périssables déjà achetées, qui seront livrées en décembre (le Royaume-Uni a déjà commencé à piquer ses habitants  !), ne doutez pas un seul instant qu’on cherchera à vous inoculer ce produit rapidement et massivement – eh bien ce produit ne peut en aucun cas être qualifié de « vaccin ». A minima, il ne peut pas encore se voir attribuer ce nom. En effet, sans le recul nécessaire, sans avoir satisfait aux exigences scientifiques et médicales traditionnelles, et donc sans aucune garantie d’efficacité réelle à moyen et long terme, ce produit ne peut être qu’un… produit ! Rien de mieux… L’appeler « vaccin » est au minimum un abus de langage, au pire une tromperie. Une fois encore, les mots ont un sens. Ils sont le reflet d’une certaine réalité.

Mais alors, s’il ne s’agit pas d’une vaccination, comment dénommer le processus qui pourrait vous être imposé ? Eh bien, il s’agira en l’occurrence d’un « marquage », à l’issue duquel on vous remettra une carte, une attestation, un passeport sanitaire que sais-je, qui, peu ou prou, aura la même fonction que ces étiquettes en plastique que l’on agrafe à l’oreille des veaux !

Un exemple pour éclairer les enjeux de cette pseudo-vaccination : en parachutisme, avant de sauter, vous pliez vous-même votre parachute, puis vous le faites vérifier par une seconde personne compétente. Quand votre vie est en jeu, voilà un « principe de précaution » marqué au coin du bon sens. Là, avec ce qu’il faut bien appeler un marquage, c’est comme si, une fois embarqué dans l’avion, un inconnu vous tendait un sac qui fait « blang-blang » en vous disant : « Pas de souci. C’est sûr à 90%. Faites-moi confiance »… Flippant, non ? Pourtant, vous allez quand même mettre ce sac sur votre dos et sauter. Pourquoi ? Mais parce que le pilote vous a dit que l’avion allait s’écraser ! Et vous le croyez, parce que vous n’êtes pas pilote, vous. Vous n’en savez rien. C’est sans doute vrai… Ou pas. Car, imaginez, et si le pilote vous mentait ? Et s’il n’y avait aucun problème à bord ? Il est humain, lui. L’humain peut mentir. C’est même là aussi l’une de ses particularités les plus originales. Alors une fois que vous aurez sauté : et si l’avion continuait de voler sans vous ? Vous y avez pensé ? C’est encore plus flippant, non ?

Bien, après avoir fait l’effort d’« écouter » la signification profonde des mots employés durant les trois premières phases de la crise, il paraît logique d’envisager qu’il puisse à présent en survenir une quatrième. Quelle sera-t-elle ? De quoi sera-t-elle faite ? Quel nouveau terme emploiera-t-on cette fois ? Là, c’est à chacun de faire preuve d’imagination… On ne sait jamais, peut-être vous parlera-t-on de produits « non essentiels ». Vous savez, ces produits réputés « non essentiels », comme… les livres par exemple ! Écoutez ce que disent les mots : « Non essentiel » signifie « Qui n’a pas d’essence » au sens philosophique du terme, c’est-à-dire pas d’existence. Décidément, les mots ont un sens… Mais méfiez-vous : cette fois-là, c’est peut-être vous qui deviendrez le « produit non essentiel ». C’est peut-être vous que l’on privera de cette essence au sens philosophique, donc d’existence.

Allons, rassurez-vous, après ces trois phases de déshumanisation, de domestication, puis de marquage, vous êtes tout de même :

  • En bonne santé,
  • Vous êtes parfaitement isolé des autres qui sont potentiellement dangereux,
  • Vous produisez,
  • Et vous êtes nourri.

Alors, quel est le problème ? Tout va bien, non ?… Vous croyez ?… Parce que, quand même, vous voilà dans une situation en tous points comparable à celle… d’un poulet de batterie ! Lui aussi, il est en bonne santé, isolé, productif et bien nourri. Ah, bien sûr, on vous donnera tout de même le label « poulet fermier », puisque vous aurez le droit d’aller gambader une heure par jour dans la nature. Mais, au final, votre horizon sera le même que celui d’une vulgaire volaille… J’exagère ? Est-ce qu’un poulet a besoin de culture, de loisirs, ou d’éducation ? Curieusement, ces privations sont exactement celles que vous fait subir la domestication… euh, désolé, le confinement.

Alors bien sûr, j’entends déjà les cris d’orfraie et les injures : je suis dans le DÉNI ! Évidemment… Mais dans le déni de quoi, au juste ? D’une maladie, certes bien réelle, mais dont les effets sont amplifiés par le refus fait aux médecins de prescrire des molécules aux vertus éprouvées, ou bien par la réduction drastique des capacités d’accueil des hôpitaux au seul motif d’économies budgétaires qui, manifestement, sont outrancières ?

Oui, je conteste la disproportion – quand ce n’est pas l’absurdité – des mesures prises. Oui, je dénonce au minimum le manque d’habileté de cette prétendue « gestion ». Oui, je conteste que l’on puisse encore nier que toutes ces mesures sont visiblement inefficaces, voire contre-productives.

Suite à mes propos, les agressions que je ne manquerai pas de subir, seront de deux ordres :

Les premières proviendront des « somnambules », ces gens profondément endormis qui, dans leur rêve éveillé, croient toujours vivre en démocratie. Ils veulent croire que le pouvoir leur veut forcément du bien et qu’enfin, leur injecter un produit inconnu serait un acte de bienveillance. Ces somnambules n’ont qu’une envie : pouvoir continuer à dormir. Si vous les réveillez, alors, comme de vrais somnambules, ils peuvent se montrer très agressifs et vous donner des coups. Ce dont ils ne se privent pas…

Les cris et les injures auront aussi une seconde origine : cette fois, il s’agira d’individus parfaitement éveillés. Eux ne dorment pas, bien au contraire. Ils sont même très actifs. Eux savent ce qu’ils font. Ils sont conscients qu’ils sont en train d’anesthésier les somnambules. Car c’est ainsi qu’ils les manipulent. Ceux-là n’ont qu’une crainte : celle de vous voir réveiller leurs marionnettes ! En effet, ils perdraient alors tout ce qui fait leur pouvoir… Ceux-là sont les complices et les acteurs d’un crime. Et pas n’importe lequel : un crime contre l’humanité.

Mes propos sont-ils outranciers ? Voici pourtant comment ce crime se définit officiellement depuis le procès de Nuremberg en 1945 :

Le crime contre l’Humanité est une « Violation délibérée et ignominieuse des droits fondamentaux d’un individu, ou d’un groupe d’individus, inspirée par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux. »

  • Violation délibérée ? Oui. Car les actes posés sont objectivement volontaires.
  • Ignominieuse ? Oui. L’ignominie consistant à déshonorer ou à dégrader, le fait de déshumaniser et de domestiquer son semblable correspond bien à ce critère d’ignominie.
  • Des motifs politiques ? Oui. On utilise des mesures liberticides afin de parvenir à contenir un peuple domestiqué – oups, pardon, « confiné » – pour, en parallèle, réussir à faire passer des mesures restrictives qu’en temps normal, ce même peuple aurait refusées.
  • Philosophiques ? Peutêtre… Je ne suis pas dans la tête de ces manipulateurs, mais s’ils pensent que certains ne « sont rien » au motif qu’ils en croisent d’autres qui eux « réussissent » – qui réussissent quoi, au fait ? – alors ce critère serait évidemment coché lui aussi.

Les mots ont un sens profond. Comme les fondations d’une maison, ils conditionnent le réel qu’ils feront émerger. Les trois phases que je viens de vous décrire, toutes induites et contenues dans le sens profond des mots qui les ont accompagnées, relèvent donc sans conteste du délit de crime contre l’humanité.

Lorsque le vent tournera – et il tournera – alors les manipulateurs de cette crise sans précédent auront à répondre de cet unique chef d’accusation : Crime contre l’humanité. Car ce qu’ils commettent à l’encontre de ceux que, volontairement, ils « somnambulisent », ou bien de ceux qui s’opposent à leurs méfaits, est véritablement un crime. Les mots qu’ils emploient les accusent tout autant qu’une empreinte indélébile. Ces mots sont par eux-mêmes constitutifs du crime perpétré.

Car les mots ont un sens. Toujours… Il suffit de les écouter. »

Si vous avez apprécié cette prise de position, ou si – comme je l’espère – vous ne souhaitez pas être les complices silencieux d’un crime, alors partagez-la. Toutefois, soyez prudents. Car vous l’avez compris : les somnambules n’aiment pas être réveillés, et les pervers criminels ne supportent pas qu’on les démasque. Alors attention aux coups !!

par John-Erich NIELSEN (son site)

Source : Agoravox

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