Les modes actuels de l’expression populaire désagrègent la cohésion nationale
Les événements que nous subissons depuis octobre 2018 démontrent que les manifestations organisées par une minorité défient trop souvent à la fois le bon sens et la logique.
Le mouvement des gilets jaunes dont les revendications initiales étaient partagées par la plupart des Français était l’expression d’une colère compréhensible. Mais ce mouvement populaire a été détourné de son esprit initial par des personnages médiatisés incapables de dépasser la gestion de leur propre image et par des tendances extrémistes portées à la fois par des individus et des organisations politiques.
Résultat final : des revendications désordonnées qui foulent aux pieds les bases de la démocratie , une paralysie de l’activité économique qui a pénalisé des entreprises , des commerçants, des salariés et des dégâts qui ont coûté plusieurs centaines de millions d’euros à la communauté nationale sans oublier les malheureuses victimes de ces événements.
Voilà un premier exemple des limites de l’expression populaire qui n’a pas été suffisamment encadrée par l’autorité publique et qui a affecté la cohésion nationale en divisant les Français.
Le deuxième exemple est plus récent et démontre les dangers de la mobilisation spontanée organisée autour d’événements dramatiques.
La disparition puis le décès de Steve Maia Caniço a l’occasion de la fête de la musique à Nantes a suscité une légitime émotion puis une mobilisation à la fois sur les réseaux sociaux et à l’occasion d’une manifestation le 3 août dernier.
À nouveau des débordements se sont produits sans raison objective et surtout sans que les faits et la chronologie des événements qui ont conduit au décès du jeune homme soient véritablement établis. L’action de la Police a aussitôt été mise en cause.
À Nantes la mobilisation du 3 août dernier a connu deux épisodes l’un calme et digne le matin et un autre l’après-midi ou des violences et des dégradations se sont produites en centre ville.
Ces affrontements sont l’expression d’une violence qui s’exprime en toute occasion de manière irrationnelle et sans véritable motif.
C’est l’occasion pour certains de remettre en question l’ordre établi, les règles et les principes qui régissent notre collectivité nationale.
Et bizarrement l’opinion publique et trop souvent les médias ne retiennent que l’usage de la force par les forces de l’ordre et omettent les violences exercées contre les représentants de la loi républicaine.
Cette tendance est très inquiétante car une société qui prend spontanément le parti des trublions plutôt que de soutenir ceux qui sont chargés de la protéger est une société en perdition.
L’expression populaire dans les manifestations n’est plus encadrée, n’est pas contrôlée et donne lieu à des excès qui divisent les Français.
Sommes nous aux limites d’un système qui laisse une minorité miner les fondements de nos principes républicains?
C’est un risque majeur tant que les responsables des affaires publiques justifieront leur faiblesse en invoquant le droit d’expression et les libertés fondamentales.
La vérité est que ce manque de courage restreint l’espace de liberté et d’expression de la majorité en laissant agir une minorité qui se prétend représentative et qui trop souvent enfreint la loi avec des comportements excessifs.
C’est à mon sens la prise en otage d’une majorité silencieuse et une forme de totalitarisme qui détruit le semblant de cohésion sociale qui reste à la France; il s’appuie sur la pusillanimité du gouvernement qui selon le vieil adage est fort avec les faibles et faible devant la force.
Il est temps de restaurer l’ordre et de rétablir l’autorité, celle qui discerne, qui sanctionne mais qui protège.
C’est ce chemin là que je vous propose.
Source : Bertrand Soubelet
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