LES INDOMPTABLES
Au-delà de l’effondrement
Un livre de Tristan Edelman,
Présenté par Claude Berger, auteur notamment de « en finir avec le salariat » aux Éditions de Paris , et des « cinq crises » aux Editions de Passy , et ici lecteur de Tristan Edelman.
« Une des activités les plus ignobles en ce monde, c’est bien la spéculation des industries pharmaceutiques sur la santé. »
Cette phrase, extraite de l’ouvrage de Tristan Edelman, donne le ton alors que la mère de l’auteur se déclare être « en exil dans l’hôpital public » et alors même que « La guerre (NB celle de la crise sanitaire et de la crise migratoire) poursuit sa cadence lancinante. »
Les lecteurs sont donc ici invités à suivre les péripéties de cet exil conjoint à l’effondrement mystificateur de la société soumise aux pandémies. Elles mènent à la mort de la mère de l’auteur, une mère de tout temps combattante, une femme en quête du décryptage de la société capitaliste. Une démarche qui n’oublie pas que celle-ci est, avant tout, la société de la marchandisation, celle du travail sous le nom du « salariat » et de toutes les activités humaines. Société qui continuera ainsi à défaut de contestation par des indomptables conscients de l’omerta qui règne, à gauche comme à droite, sur le salariat et sur la nécessité d’inventer une société associationniste peuplée d’indomptables en charge d’énergie, d‘amour de la vie, d’éthique et d’esthétique. On aurait pu espérer que les politiques de gauche emboitent le pas de l’indomptable, de l’insoumission. Ce n’est pas le cas. Les gauches s’effondrent. Elles ont ignoré, censuré que le capitalisme est la marchandisation du travail et une division du travail dans l’ignorance des cultures fussent elles mortifères.
Le dialogue entre Tristan et Bernard son père, avocat et philosophe de renom, qui se laisse glisser vers la mort lors du confinement, comme beaucoup d’autres anciens, met à nu les problèmes de fond de ce système dévitalisant. A travers une joute humoristique et pleine de tendresse, nous avons le loisir de traverser entre autres, l’horreur du nihilisme, l’aberration de la marchandisation, la confiance aveugle dans les institutions. Les questions de propriété intellectuelle, de brevets ainsi que les thèmes de la bioéthique et du post humanisme sont également approfondies. Avec un cynisme amusé, le pater prend quelques temps pour narrer sa rencontre avec les personnalités de l’époque comme Althusser, Lacan, Foucault…
« Ce livre n’est pas seulement le témoignage d’un monde qui s’effondre lors d’un passage de générations, il est le livre d’un espoir qui se cherche et il a pour vocation la transmission de l’indomptable. »
Révéler la philosophie de l’indomptable, son foyer, son chemin, alors que s’effondre le système mondialisé sanitaire, bancaire et technologique
Et que se révèle la puissance de l’énergétique , le sens du bonheur, le devenir solidaire et associatif de nos sociétés.
Un ouvrage fondamental de Tristan Edelman. Un livre d’espoir et de survie alors que tout vacille, une écriture à partager .
Ce livre est prémonitoire.
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