Les gendarmes démantèlent un trafic de véhicules maquillés
L’affaire est partie d’un simple contrôle routier, effectué en début d’année par la gendarmerie de Millau et la brigade rapide d’intervention de l’A75. Elle s’est soldée la semaine dernière par l’interpellation de six personnes et cinq mises en examen.
Lors de ce premier contrôle, les gendarmes ont remarqué des anomalies dans les papiers qui leur étaient présentés. Les premières recherches leur ont permis de commencer à dérouler un écheveau. Agissant dans le cadre d’une information judiciaire délivrée par la juge d’instruction de Rodez, Séverine Contival, ils ont mis au jour un trafic qui consistait à voler des certificats d’immatriculation en Belgique et des véhicules en France, principalement en région parisienne, pour les immatriculer à l’aide des numéros de série belges. Ces véhicules étaient donc maquillés et rapidement revendus à des acheteurs de bonne foi. Cette méthode a permis à cette bande organisée de revendre 13 véhicules, tous retrouvés aujourd’hui par la gendarmerie. Parallèlement aux véhicules volés, les trafiquants usaient d’un autre stratagème consistant à l’aide d’une identité usurpée ou inventée à ouvrir des comptes bancaires, obtenir alors des crédits à la consommation, pour ensuite acheter et revendre rapidement des voitures. Quatre véhicules obtenus à l’aide de ce type d’escroquerie ont été mis en évidence.
En mars 2014, une première opération débouchait sur l’interpellation d’un des principaux «revendeurs». Une seconde phase a été menée le 4 novembre. Une quarantaine de gendarmes de l’Aveyron, appuyés par leurs homologues locaux, sont intervenus dans les départements de l’Eure (27) et des Pyrénées-Orientales (66) et ont interpellé six autres personnes suspectées d’avoir participé à ce trafic. Au total, cinq personnes sont mises en examen dans ce dossier. Deux d’entre elles ont été placés en détention.
Par ailleurs, les comptes bancaires des protagonistes ont été vérifiés et pour certains les soldes ont été saisis pour un montant total de 21 581 €.
Source : La Dépêche du Midi
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