“Les étrangers sont surreprésentés en prison ”
L’Institut pour la Justice (IPJ) a publié une note révélant des chiffres alarmants sur la délinquance et les étrangers en France.
Publié le 20 juin 2021 à 14h09
Des chiffres à l’appui. Vendredi 18 juin, Le Figaro a rendu publique la récente note de l’Institut pour la Justice (IPJ). Le quotidien s’est d’ailleurs entretenu avec le directeur général de l’IPJ, Pierre-Marie Sève, qui a commenté les résultats de cette note. D’après lui, il y a bien « une surreprésentation des étrangers d’un facteur de 1 pour 3 dans les prisons ». La note de l’organisme pointe que « 54% viennent d’Afrique et du Maghreb » et « 33% sont de nationalités européennes, essentiellement d’Europe de l’Est ». Pierre-Marie Sève ajoute auprès du Figaro : « Des statistiques de 2017 indiquent que les trois premiers pays d’origine des prisonniers étrangers étaient, dans l’ordre, l’Algérie, le Maroc et la Roumanie.
Les étrangers « surreprésentés dans toutes les catégories pénales »
« Notre étude révèle que les étrangers mis en cause sont surreprésentés dans toutes les catégories pénales », rapporte le directeur de l’IPJ au Figaro. En effet, si les délinquants étrangers représentent au total « 7,4% » de la population française, ils seraient, parmi eux, « 31% » à être impliqués dans des vols violents avec arme. Les mis en cause sont aussi 17% à être liés à des homicides, ou encore 15% pour coups et blessures volontaires et même 31% pour vols violents avec arme. Le chiffre descend à 14% pour « les auteurs de crimes et délits à caractère sexuel ». Pierre-Marie Sève reprend : « Proportionnellement, les étrangers sont donc de 1,08 à 4,2 fois plus nombreux que les Français selon les catégories pénales ; la catégorie dans laquelle le rapport est le plus élevé étant celle des vols violents sans arme. » Il a affirmé au passage que, « les étrangers originaires du continent africain sont surreprésentés dans toutes les catégories de crimes et délits ».
Une « hausse vertigineuse » des mineurs isolés
La note de l’IPJ a aussi établi un lien entre immigration et terrorisme. Ces dernières années, « sur les 41 individus responsables de ces attaques, 26 étaient de nationalité française (dont cinq disposaient d’une double nationalité) ». Pierre-Marie Sève précise auprès du Figaro : « Sur ceux-ci, seuls deux auteurs étaient des convertis, les autres venaient de familles musulmanes, et étaient donc issus d’une immigration relativement récente en provenance de pays musulmans. » Le directeur de l’IPJ a aussi donné plusieurs chiffres concernant l’augmentation des mineurs étrangers isolés sur le territoire national. « Cette population est de plus en plus nombreuse : elle est passée de 2 500 en 2004 à 31 000 en 2019 », pointant une « hausse vertigineuse » des interpellations de ces individus. « Elles ont augmenté de 20% entre 2018 et 2019 et la tendance s’est poursuivie sur les huit premiers mois de 2020. » Le parquet de Paris avait d’ailleurs révélé, en novembre 2020, que 75% des mineurs jugés sont des mineurs étrangers. « Le phénomène des mineurs isolés touche particulièrement l’Ouest », a analysé Pierre-Marie Sève, qui cite la ville de Bordeaux ou même la Bretagne qui n’est pourtant « pas traditionnellement une terre d’immigration ».
Plus globalement, Pierre-Marie Sève a rappelé les résultats d’une étude du ministère de l’Intérieur, datant de décembre 2020, où « 93% des mis en cause pour vols sans violence dans les transports en commun en Ile-de-France en 2019 étaient de nationalité étrangère ». Il a ainsi commenté dans Le Figaro : « S’il n’y avait pas d’immigration en France, il n’y aurait donc pas de pickpocket dans le métro. »
Un référendum pour régler le problème ?
Le directeur de l’IPJ serait ainsi favorable à un référendum sur l’immigration. D’après un récent sondage de l’Institut CSA pour CNews, 62% des Français seraient aussi pour la mise en place d’un tel référendum. Pierre-Marie Sève souhaiterait « la suppression du préambule de la Constitution », c’est-à-dire « revenir au sens originel de la Constitution de la Ve République ». « Michel Debré et le général de Gaulle n’ont jamais voulu que la Constitution soit composée d’un préambule ou d’une Déclaration des droits de l’homme. Ce préambule a été ajouté au bloc de constitutionnalité par la seule volonté du Conseil constitutionnel dans les années 1970 », a-t-il poursuivi dans Le Figaro. Pour lui, « ne pas » supprimer ce préambule « serait déraisonnable ».
Source : Place d’Armes
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