Les chouineries des petits candidats politiques
Qu’ils soient de gauche ou de droite, tous les petits candidats politiques couinent de déplaisir parce qu’ils sont invisibilisés par les médias aux mains de la ploutocratie. C’est un fait avéré. Sont-ils pour autant inconnus au bataillon ? Bien sûr que non. Certains d’entre eux voient leurs vidéos et autres prestations sur la toile dépasser souvent le million de visionnages. Il faut reconnaître qu’un voire deux millions d’individus qui s’intéressent aux idées politiques qui dansent la gigue autour des urnes sur les 48 millions d’électeurs inscrits, c’est peu. Toutefois, ceci correspond à la Loi de Pareto, soit 5 % de gens curieux et connaisseurs de la chose politique. Donc tout est normal, n’en déplaise aux nains politiques. Charge à eux d’inverser les valeurs en ne comptant pas sur les médias de grands chemins comme dirait l’autre.
Convaincus de la pertinence absolue de leurs idées, ils veulent attirer à eux un maximum de spectateurs qui deviendraient par la magie audiovisuelle des électeurs favorables à leur concept sociétal. In fine, pour faire changer les choses. Pour se faire, selon leur idée, il faut passer dans les grands médias où l’audience est soi-disant mirifique et de haute valeur ajoutée. Ils espèrent tous refaire l’éclat de JMLP à « L’heure de vérité », sans se rappeler que ce coup du Père François fut manigancé par Mitterrand pour déliter la droite.
Le meilleur JT capte 4 millions de spectateurs. On est loin de Byzance. Ces 4 millions sont de surcroît des vieux indéboulonnables de leur socle idéologique, durci depuis fort longtemps avec l’adjuvant de l’ignorance systémique. Ils ne prêteront aucune attention à eux. C’est la boomer attitude, qui comme un sac à dos plein de parpaings pèse un âne mort.
Nous savons par la pratique, que quand l’oligarchie veut faire élire son champion, elle sort tout le bazar médiatique. La presse, la radio, la télévision, tous ne parlent que de lui pendant des mois. À l’issue de ce matraquage, il est élu sans surprise pour les ingénieurs sociaux. Ce qui prouve bien que les français sont des gros abrutis dépourvus de réflexion et de conviction. Pour mémoire, Macron a bénéficié de cette intoxication cognitive. Depuis son avènement au pouvoir, ils sont tous dans la rue. Ils se frottent hardiment à la milice. Les plus pathétiques sont les gilets jaunes et les agriculteurs. On n’a jamais mis en avant que les premiers ont voté pour lui parce qu’il était jeune, beau ou pour faire barrage à l’extrême droite. Les seconds ont toujours été en faveur de l’Europe. Qu’espéraient-ils d’un avatar de Rothschild ? Ils ont tous ouvert la porte de leur geôle et à présent ils s’en plaignent. C’est à mourir de rire.
Quant à nos petits candidats sautant sur place en hurlant « et moi et moi », qu’espèrent-ils en passant régulièrement à la téloche ? Depuis Sarkozy, il y a un coup d’état permanent et personne ne moufte. Avec leur sautillement à la Zébulon, ils ne se rendent même pas compte que la cour est trop grande pour eux. Leur « Tournicoti, tournicoton » se finira sous le coup du bâton. Nous avons 8 ans d’expérience en la matière pour s’en convaincre.
J’ai toujours de la peine pour les militants de ces groupuscules politiques qui se battent comme des chiffonniers pour faire élire leur chef de tribu quand la sentence électorale tombe. Leur déception est grande sinon abyssale. Certains s’effondrent dans la déprime, il faut le savoir. La réélection de Macron a ajouté un coup de marasme psychologique sur beaucoup. On ne les voit plus gambader avec des tracts à la main, la lumière d’espoir dans l’œil. Ce dernier est éteint pour beaucoup depuis. Vu les frasques de notre président, il doit être atteint d’un glaucome foudroyant.
Certains aficionados de ces petits temples de la raison, courroucés par mon propos, vont me demander « Que devraient-ils faire alors pour se faire connaître, gros malin ? ». Je l’ai déjà dit plusieurs fois. Tel un recteur, je vais une fois encore donner de mon sermon. Il faut arrêter avec le jacobinisme. C’est par une base unifiée, forte, implantée dans les terroirs et en projection montante que la popularité se gagne. Seul le maillage dans les contrées cimente les convictions et agrège le peuple à un homme de son rang. Pas de racine, pas d’arbre. N’importe quel blaireau de la capitale ne pourra jamais comprendre ni les réalités de terrain ni les désirs profonds de la France périphérique comme disent par mépris l’élite Francilienne. Tous ces bélîtres politiques sont tous infatués par on ne sait quel mérite. Ils sont tous aveuglés par la lumière universelle qui tient lieu de valeur princière à charge inversée. Nous vivons dans le vert de la nature, ils évoluent sur le noir de l’asphalte. Nous vivons dans le concret, le pragmatisme, la tradition, ils errent dans des idéaux de salon, des postulats artificiels, des flux hors sol. Nous en voyons le résultat. A falsis principiis proficisci, la nation n’existe plus sur tous les plans. Pour la reconstruire, il faudrait abroger 55 ans d’entassement juridique contraire aux intérêts de la patrie. Les usuriers nous tiennent par nos attributs les plus délicats. Croyez-vous qu’ils vont abandonner la manne de la dette au nom du desiderata du peuple aux vertus émancipatrices ? Ce n’est pas des hommes politiques qu’il nous faut, c’est des généraux à la Salan.
Source : Morzhed-hoch
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