Les anciens gendarmes rappelés dans la réserve
Dominique Tesson et Philippe Auger, anciens gendarmes rappelés dans la Vienne, ont signé leur contrat hier matin.
Les gendarmes ayant quitté l’arme depuis moins de deux ans ont été recontactés. 107 ont accepté d’intégrer la réserve opérationnelle de l’ex-région.
Ils sont en retraite de la gendarmerie depuis moins de deux ans ou l’ont quittée récemment pour une reconversion. Et pourtant, vendredi, après l’annonce du président de la République de mettre en œuvre une réserve opérationnelle, ces 428 hommes et femmes ont reçu un coup de fil des officiers de gendarmerie de l’ex-région Poitou-Charentes. Il s’agissait de leur demander s’ils étaient volontaires, pour donner un coup de main aux gendarmes en activité, en intégrant la réserve opérationnelle de 1er niveau. Sur les 354 qui ont répondu au téléphone, 107 ont accepté.
40 rappelés dans la Vienne
Pour la Vienne, ce sont 40 personnes qui sont venues signer dès ce lundi à Poitiers, un contrat opérationnel et qui vont dans les prochains jours, réaliser des patrouilles de surveillance générale ou renforcer les équipes de gendarmerie sur des rassemblements importants.
Comme leurs anciens collègues, ils porteront une arme. Dès ce lundi, un rappel était fait sur la législation en la matière et un entraînement au tir organisé dans l’après-midi sur le stand de la Police nationale, prêté pour l’occasion. C’est qu’il fallait faire vite en terme d’organisation. Dominique Tesson (56 ans), gendarme à la brigade de Vivonne jusqu’au 1er juillet dernier est de ceux-là. « Je ne pensais pas qu’on serait rappelé mais j’ai trouvé normal de dire oui. On est là pour aider les citoyens, on se sent utile. Et puis j’ai passé 38 ans dans l’institution, ça peut être bien pour aider les jeunes qui arrivent dans la réserve. »
Philippe Auger (55 ans) a fini sa carrière comme chargé de la logistique au Blanc (Indre), il y a dix-huit mois. « J’ai dit oui tout de suite. Si on nous appelle, c’est qu’il y a un vrai besoin. Dans l’histoire, ça n’est pas arrivé très souvent… Je me suis dit que ça pouvait soulager les camarades qui sont dans l’active et qui ont beaucoup donné ces derniers mois », avant de lâcher dans un sourire : « à la maison, c’est ma femme qui va reprendre les commandes, comme avant ! »
Hier ils signaient. Ils ont donné leurs disponibilités sans trop savoir le temps qu’ils vont devoir y consacrer, dans les prochaines semaines. Ce qu’ils savent, c’est qu’ils vont s’ajouter aux 160 réservistes qui travaillent déjà régulièrement avec les gendarmes de la Vienne, sous le contrôle du colonel Jean-Pierre Binard.
300 réservistes pour la Nouvelle Aquitaine sont actuellement en formation (quatre semaines), avant d’être envoyés sur le terrain, auprès de collègues expérimentés. Parmi eux, 30 jeunes originaires de la Vienne.
Source : La Nouvelle République
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