Les 19 centrales nucléaires protégées par une unité spécialisée
Un membre du Peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG) surveille le 19 juillet 2013 la centrale nucléaire de Paluel, sur la côte de la Manche en Normandie – Kenzo Tribouillard/AFP
Les 19 centrales nucléaires, comme celle de Fessenheim occupée en partie mardi matin par des militants de Greenpeace, sont protégées chacune en permanence par un Peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG).
Ces unités ont été créées à la suite d’une convention signée en 2009 entre l’exploitant EDF et la gendarmerie, pour tenir compte de la menace terroriste après les attentats du 11 septembre 2001.
Elles comptent, selon l’importance du site, de 40 à 60 gendarmes, tous volontaires, formés par le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN).
Les PSPG sont chargés de lutter contre les intrusions et les actes de malveillance, d’assurer une surveillance des centrales et de ses abords et doivent pouvoir intervenir rapidement. Ils patrouillent les abords des sites 24 heures sur 24.
Formés aux risques toxiques et nucléaires, les PSPG sont basés à l’intérieur des implantations nucléaires et dotés d’importants moyens matériels. En cas de problèmes, ces unités coordonnent l’ensemble du dispositif, comme le bouclage de la zone autour de la centrale.
Les PSPG forment le premier niveau de protection des centrales, le groupement de gendarmerie du département pouvant leur apporter leur appui dans un deuxième temps.
En dernier ressort, c’est le GIGN qui intervient, l’équipe d’alerte d’une trentaine d’hommes devant pouvoir se déployer sur un site attaqué en moins de deux heures avec des hélicoptères positionnés à Villacoublay (Yvelines). Dès la détection d’une intrusion par le PSPG local, le GIGN est pré alerté.
Les PSPG sont chargés avant tout de la protection des points clés de la centrale. Une réponse proportionnée à la menace est alors lancée, selon la gendarmerie, allant de l’interpellation « en douceur » des militants écologistes sans mettre leur vie en danger lorsqu’ils sont juchés à plusieurs dizaines de mètres de hauteur, à la « neutralisation de terroristes ».
Une fois sur place, les militants, décelés rapidement grâce notamment à des caméras de surveillance et d’autres moyens techniques, ont pour habitude de s’identifier immédiatement auprès des gendarmes afin que l’action des forces de l’ordre à l’intérieur du site soit adaptée.
Les centrales nucléaires disposent de plusieurs périmètres de sécurité de plus en plus difficiles à franchir en direction des zones sensibles.
Source : Le Populaire.fr
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