L’entourage du maire de Saint-Etienne accusé d’avoir piégé Gilles Artigues avec une vidéo
• 26 août 2022 • Nicolas Bros
« Sexe, chantage et vidéo : l’odieux complot« , c’est le titre de l’article publié ce vendredi par Médiapart, qui révèle que Gilles Artigues, ex-premier adjoint centriste à la Ville de Saint-Etienne entre 2014 et 2022, a été piégé et filmé à son insu pendant l’hiver 2014 à Paris, dans une chambre d’hôtel lors d’une soirée intime. Cette vidéo aurait été tournée par Samy Kéfi-Jérôme, élu de la majorité, puis utilisée pour faire chanter Gilles Artigues. Cela afin de « contenir l’influence de l’élu centriste » selon le site d’informations qui a pu s’entretenir avec Gilles Rossary-Lenglet, ex-compagnon de Samy Kéfi-Jérôme, ce dernier assurant avoir « tout géré depuis Saint-Etienne ». Outre le « kompromat », l’article fait part d’un volet financier de l’affaire, mettant en jeu des subventions municipales.
Contactés par Médiapart, le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, et Pierre Gauttieri, son directeur de cabinet, expliquent ne pas avoir été informés de ces agissements. Gilles Artigues, par l’intermédiaire de son avocat Me André Buffard, indique avoir « fait l’objet à de nombreuses reprises, de chantage » en lien avec cette vidéo. De son côté, Samy Kéfi-Jérôme, également approché par les journalistes de Médiapart, a refusé de répondre aux questions, mettant en avant la protection de sa « vie privée ». L’article complet de Mediapart est disponible sur cette page (article réservé aux abonnés). La municipalité, sollicitée par If Saint-Etienne, n’a pas donné suite à l’heure où nous écrivons ces lignes.
L’opposition municipale estime que la « justice devra être saisie »
Le groupe Saint-Etienne Demain a réagi à cette révélation par communiqué, expliquant que la « justice devra être saisie ». « Les révélations explosives et inédites de Médiapart publiées ce jour sur les méthodes de « barbouzes » du clan Perdriau sont édifiantes et consternantes, détaille le texte. Les méthodes évoquées dans l’article, pour nuire à des responsables politiques ou les réduire durablement au silence, sont dignes des pires systèmes mafieux mais ne constituent hélas pas une surprise pour toutes et celles et ceux qui sont bien au fait du fonctionnement de la mécanique du « système Perdriau » et de son proche entourage, dont la capacité à broyer des personnes a été maintes fois évoquée. […] Aussi, en lien avec nos conseils, nous réfléchissons d’ores et déjà à saisir les juridictions compétentes. »
Source : If Saint-Etienne
Lire également :
Laisser un commentaire