L’enquête IGPN : la nouvelle arme de communication massive de la Macronie !
Des militants écologistes aspergés de produit lacrymogène le 28 juin dernier Pont Sully à Paris. La réponse ? Une enquête IGPN !
Une charge policière controversée lors de la fête de la musique à Nantes. La réponse ? Une enquête IGPN !
Et déjà 265 enquêtes IGPN diligentées dans le cadre des maintiens de l’ordre Gilets jaunes..
A chaque nouvelle polémique, le gouvernement sort de sa manche son atout magique ; l’enquête IGPN..
Pourtant, toutes les affaires que nous venons de citer ont un point commun entre elles. Nos collègues ont agi sur ordres et non d’initiative. Les enquêtes devraient donc porter exclusivement sur la légitimité des ordres donnés et non sur leur exécution..
Comme l’ont souligné plusieurs analystes politiques, l’approche ultra-répressive ordonnée aux policiers face aux Gilets jaunes a servi les intérêts électoraux de la Macronie aux élections européennes, permettant ainsi à LREM de siphonner une bonne partie de l’électorat LR, séduit par la réponse particulièrement musclée du gouvernement vis-à-vis de ses opposants politiques.
Mais imaginez juste un instant si nos collègues avaient appliqué ces méthodes de police administrative aux missions de police judiciaire dans les cités sensibles.. Des policiers aspergeant de lacrymogène, comme ça juste en passant, le chouf (le guetteur) ou le dealer sur son point de vente pour déranger le trafic de stupéfiants..
Imaginez l’ire que cela déclencherait ! Un collègue qui se livrerait à de telles méthodes serait cloué au pilori, mis en examen et probablement immédiatement incarcéré pour violence volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique.
Mais dans le cadre très politique du maintien de l’ordre, la répression de ses opposants politiques ça peut rapporter gros électoralement, quitte à sacrifier quelques flics au passage..
En matière de police administrative, dans le cadre du maintien de l’ordre, ceux qui ordonnent à nos collègues un usage musclé de la force sont les mêmes qui ensuite exigent des enquêtes IGPN à l’encontre de ceux qui ont exécuté leurs ordres.. On nous prend vraiment pour des cons..
Des ordres d’ailleurs à géométrie variable ou peu fiables comme le démontre l’affaire Legay à Nice où les gendarmes ont refusé de charger les manifestants malgré des ordres reçus dans ce sens, estimant que cette action était disproportionnée.
L’utilisation à des fins électorales des services de police et de gendarmerie nuit gravement à la démocratie et creuse un fossé de plus en plus profond entre nous et la population.
Si nous en sommes à 36 ou 37 suicides de policiers en 6 mois selon les sources, ce n’est pas sans raison.. Le contexte professionnel actuel est directement responsable de cette hécatombe record..
Source : France Police
Laisser un commentaire