L’emblématique patron de la gendarmerie, Denis Favier, fait son adieu aux armes aujourd’hui
La cérémonie, présidée par le Premier ministre Manuel Valls, aura lieu mardi en fin d’après-midi, dans la cour des Invalides, à Paris.
C’est une légende de la profession qui s’en va. Mardi en fin d’après-midi, le général Denis Favier, quittera la direction de la gendarmerie nationale lors d’une cérémonie d’adieu aux armes, présidée par le Premier ministre Manuel Valls. Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, et Jean-Jacques Urvoas, garde des Sceaux, seront également présents dans la cour des Invalides pour rendre hommage au grand patron des 125.000 gendarmes et réservistes.
Il y a 22 ans, le grand public découvrait le visage de Denis Favier. Le 26 décembre 1994, ce jeune commandant de 35 ans à la tête du GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) résume alors devant les caméras, presque placidement, l’assaut qui vient de mettre fin à 54 heures de prise d’otages, par des membres du GIA (Groupe islamique armé), d’un Airbus à l’aéroport de Marignane. Denis Favier, qui a fait ses classes à Saint-Cyr, est alors de ceux à qui le plus grand avenir est promis.
Un chef proche de ses hommes. Il a le regard profond de celui qui écoute, et sa voix basse qui force l’attention. « Ça, c’est un chef », résume l’un de ses hommes de confiance. Un chef qui, lors du drame de Sivens et de la mort du militant Rémi Fraisse, monte au créneau pour défendre les siens, en pleine tourmente. Un chef qui fait débloquer des crédits pour équiper au mieux ses troupes, et dont la parole porte place Beauvau et à l’Elysée. Sous son commandement, les gendarmes s’investissent dans le renseignement. Le GIGN conserve son prestige après l’assaut de l’imprimerie de Dammartin-en-Geöle, le 9 janvier 2015, où l’on voit Denis Favier en première ligne.
En trois années à la direction générale de la gendarmerie nationale, où il a pris ses fonctions en avril 2013, le général aux cinq étoiles a pris quelques cheveux blancs. A 57 ans, il part désormais dans le privé, assurer la sécurité du groupe Total où il deviendra directeur de la sûreté dès le 1er octobre prochain. En interne, beaucoup redoutent un grand vide, en particulier dans le bras de fer qui oppose souvent, au plus haut niveau, policiers et gendarmes.
Source : Europe 1
Laisser un commentaire