Le vrai-faux procès en « diffamation » contre Natacha Rey & Amandine Roy tourne au fiasco
Le vrai-faux procès en « diffamation » contre Natacha Rey & Amandine Roy tourne au fiasco
Le procès a enfin eu lieu ce mercredi 19 juin 2024 au Tribunal de Paris Par Lionel Labosse Compte rendu intégral à lire sur : https://altersexualite.com/spip.php?a…
Me Maud Marian représentait Delphine Jégousse alias Amandine Roy, et Me François Danglehant représentait Nathalie alias Natacha Rey. Les deux avocats furent brillants et s’entendaient et se complétaient parfaitement ; c’est tout juste si dans sa plaidoirie Me Marian a insisté sur le fait que Delphine Jégousse ne pouvait être poursuivie pour les propos de Mme Rey. On sait qu’Amandine Roy et Natacha Rey ont été brouillées. Ils ont plaidé la nullité ainsi qu’une Question prioritaire de constitutionnalité pour diverses raisons, en plus de la demande de report pour cause d’état de santé de Mme Rey.
Les arguments de Me Danglehant étaient d’une part le fait que Mme Jégousse n’était pas désignée comme responsable de publication ; d’autre part (QPC) parce que les juges ont été nommés par l’époux de la plaignante [3] ; enfin parce que la question du genre ne figurait pas dans l’accusation alors qu’elle était au centre de la vidéo.
Me Danglehant a fait allusion à l’article 32 alinéa 3 de la Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Il a fréquemment fait allusion à l’article 29 : « Toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation. […] Toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait est une injure ». Pour Me Danglehant, sa cliente n’était pas poursuivie pour « l’imputation d’aucun fait », et qu’il n’y avait pas d’injure, ce qui justifiait selon lui la nullité.
Me Danglehant a passé en revue la plupart des extraits de la vidéo en montrant qu’ils étaient très vagues, notamment ceux qui évoquaient des « mensonges » sans précision, ce qui ne permet pas de « formuler d’offre de preuve » pour justifier le fait imputé. Les deux avocats ont insisté sur le fait que la vidéo était censée présenter le résultat d’une enquête de 3 années, qu’il s’agissait donc d’une opinion. Me Danglehant a fait référence à la fable de La Fontaine « Le Loup et l’Agneau » : « Si ce n’est toi, c’est donc ta sœur ».
Le fait que deux personnes se sentent diffamées exactement pour la même chose « constitue presque un aveu judiciaire » ! Il a habilement retourné l’accusation de la presse subventionnée, en disant qu’une « fake news » ne peut être considérée comme un fait, donc la relayer ne peut pas constituer une diffamation ! Me Jean Ennochi, conseil des plaignants, a précisé à deux reprises que la question du genre n’était absolument pas poursuivie en diffamation. C’était se tirer une première balle dans le pied, car Me Danglehant et Me Marian auront beau jeu de faire remarquer que le monde entier y compris la presse de Macron ne titrent que sur la prétendue « transphobie » alors qu’il n’en est pas question dans ce jugement ! Et « en même temps », le collégien détourné se ridiculise en faisant une allusion délirante à un sujet qui l’obsède, le « changement de sexe ».
Delphine Jégousse a été appelée à la barre. Elle était très tendue et avait peur (à mon avis à tort) de répondre directement sans circonlocutions. Elle a expliqué que c’était sa première interview, qu’elle n’était pas au point, ni techniquement, ni mentalement, et qu’elle s’est laissée déborder par l’aspect foutraque (le mot n’est pas d’elle) de Natacha. Me Ennochi a cuisiné Amandine Roy notamment sur la question de la « distance », comme si elle était une journaliste professionnelle.
Attaque très maladroite qui évitait évidemment la question centrale et a fini par agacer les juges. C’est la seule fois où la présidente s’est un peu énervée et a refusé carrément une énième « dernière question » à Me Ennochi ; ce qui me fait penser que le jugement sera en la défaveur des plaignants. Me Marian a exhibé sa liasse de Faits & Documents, en s’étonnant qu’il n’y avait eu aucune poursuite, alors que les autrices de l’émission qui ne faisait que s’appuyer à maintes reprises sur F&D étaient seules poursuivies.
Amandine a expliqué l’acharnement judiciaire dont elle était l’objet. L’accusation s’imaginait pouvoir emporter la mise dans un procès de diversion aussi farfelu ! Dans sa plaidoirie, Me Ennochi s’est à nouveau tiré des balles dans le pied. Il a suggéré les solutions à quelques mystères soulevés par les plus éminents brigittologues. Exhibant des certificats de mariage, il s’est exclamé : « Qu’y avait-il comme époux ? Un comédien ? » et a utilisé l’adjectif « farfelu ».
Eh oui, un comédien, c’est bien une des hypothèses, et c’est tout sauf « farfelu », car les mariages blancs ne sont pas une théorie du complot ! Je dis bien « hypothèse » : je n’impute aucun fait ! Puis « On n’a pas pu falsifier, à moins que ce ne soit la CIA », cherchant à faire rire sur le « MK ultra ». En contrepoint comique à Me Marian, Me Ennochi produisait des actes d’État civil authentifiés, actes de mariage, mais aussi une carte d’électeur de Jean-Michel Trogneux dûment tamponnée du 9 juin 2024 . En effet, ce cher Jean-Michel qui avait produit un certificat médical pour ne pas se présenter au précédent procès, peut-il prétendre être empêché de venir mettre fin par sa simple présence à l’« odieuse rumeur », s’il a été capable de se déplacer pour voter 10 jours auparavant ?
Me Jean Ennochi rappelait que « Mme Jégousse appelle Mme Trogneux « le brigitte » ». CQFD !
Comme le préjudice est important, l’avocat demande pour chaque prévenue 10 000 € de dommages et intérêts et 2000 € de frais de justice plus les frais d’huissier de 850 €. Il répète ce qu’il a dit en préambule : à aucun moment Mme Trogneux ou M. Trogneux n’ont parlé d’identité de genre. Dont acte ! Me Marian entama une assez longue plaidoirie qu’elle se plaignit de devoir écourter en précisant que ce n’était pas la faute de la présidente mais de la détérioration de la Justice. Elle passe en revue les propos incriminés en soulignant l’impossibilité de faire la preuve. Elle considère la vidéo comme la mise en perspective de mensonges qui n’ont pas de nom. « On tourne tellement autour du pot qu’on nous prive du moyen de nous défendre ».
Le vrai problème est de savoir si Mme Macron est née homme. Vous allez trancher quoi en fait, demande-t-elle ? Elle rappelle que la version officielle qui a joué au tancarville dans les différentes bios et articles autorisés, en est actuellement à 14/39, ce qui était pénalement répréhensible, même si maintenant l’ancien collégien ne se plaint pas d’avoir subi un détournement. Ce n’est pas interdit de rappeler le droit !
Elle se met en scène en disant que si elle avait un enfant de 14 ans qui entamait une relation affective (sans parler de passage à l’acte sexuel) avec un enseignant de son école, elle irait directement à la police. Et fort habilement, elle rebondit sur les injures publiques commises par le procureur, en s’étonnant qu’une « feuille de chou d’extrême drouâteuh » (et « antisémite », pardi !) ne soit jamais poursuivie ! « On est le maillon faible ? » Me Danglehant a pris le relais. Il fut brillant et pratiqua un humour ravageur. « Un train peut en cacher un autre, et un procès peut en cacher un autre ». Il entre dans une plaidoirie de rappeur considérant les propos de Natacha Rey comme du rap, et scandant « relaxe », « relaxe », ce à quoi la salle hilare ne répondit pas, par respect pour le tribunal ! Il répéta l’article 29 en montrant qu’il ne s’agissait pas d’« allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération », mais d’opinions, qui donc ne relèvent pas de la Loi de 1881 sur la Presse.
Les questions de genre constituaient peut-être une atteinte à la vie privée, mais pas une diffamation. Il contesta le questionnement de Me Ennochi sur la « distance », en disant qu’il n’y a pas de « mètre étalon » de la « distance », et scanda : « c’est pas de la diffamation, c’est du rap ». Il ne voyait pas pourquoi M. Trogneux, qui n’était pas du tout concerné, portait plainte. Et toutes les citations incriminées concernant le sieur Auzière dont l’existence est contestée par les prévenues, ne concernent pas M. Trogneux. Il concluait à l’attention de la cour : « On vous demande de procéder à une méga-extrapolation » ; et répondant à l’invocation d’Alain Soral, il répliqua en évoquant « Mimi Marchand » et son passé judiciaire, qui formate la biographie officielle de la plaignante et avait « fait publier dans Closer la nouvelle de l’opération de Mme Macron par le Dr Bui, spécialiste mondial de la féminisation du visage ». Bien en verve, Me Danglehant évoqua les « souvenirs de la fac d’Alger », ainsi que l’émission Faites entrer l’accusé dont Natacha Rey avait extraite la fameuse photo du jeune homme qui ressemblerait à « Brigitte ».
Il ne s’agit donc en aucun cas de diffamation, mais d’opinions sur les anomalies de la biographie officielle. Me Danglehant plaide donc la relaxe au bénéfice de l’excuse de bonne foi.
Comme je l’ai annoncé, je suis novice en la matière, mais mon impression est très positive ; je pense qu’il n’y a rien dans ce dossier et que les juges ne peuvent que regimber à l’idée d’être instrumentalisés pour une opération de détournement majeur de l’attention.
Le jugement sera rendu le 12 septembre à 13h30.
Source : Youtube
« Si ce n’est toi, c’est donc ta sœur »
Le vrai-faux procès en « diffamation » contre Natacha Rey & Amandine Roy tourne au fiasco
Le prétendu procès pour « transphobie » qui sonne comme un « aveu judiciaire »
jeudi 20 juin 2024, par Lionel Labosse
Les aspirants brigittologues qui suivent les méandres du brigittegate attendaient avec délectation pour les uns, crainte pour les autres, le fameux procès en diffamation contre « deux femmes » annoncé à grands coups de trompe par la presse gouvernementale (notez cependant la malice avec laquelle la rédaction de Sud Ouest a sélectionné la photo d’illustration de l’article). Le procès a enfin eu lieu ce mercredi 19 juin 2024 au Tribunal de Paris, ce magnifique bâtiment moderne qui domine le cimetière des Batignolles. J’y ai assisté du début à la fin, y compris le lever de rideau assuré par deux autres affaires sans rapport apparent, mais révélatrices des agissements de la macronie. En dépit de l’aspect « cornecul » de l’affaire, je me permets de renvoyer les novices à mon article de vulgarisation de cette science en vogue, qui rappelle qu’il y a une course contre la montre pour empêcher un psychopathe de déclencher une guerre nucléaire parce qu’il ne peut pas supporter que l’on sache que son femme est né homme, comme l’a écrit Xavier Poussard en défiant l’Élysée de porter plainte contre lui.
Ambiance
C’est la première fois de ma vie que j’assistais à un procès, ce dont j’ai honte car en tant qu’enseignant j’aurais dû proposer ce type de divertissement pédagogique à mes élèves. J’ai trouvé cela passionnant. Vu mon manque d’expérience, je préviens d’emblée de ma naïveté, mais au moins je vous garantis un point de vue objectif. L’audience a eu lieu au 4e étage du Tribunal de Paris, 17e chambre, salle 4.22 (et non 4.18 selon la photo publiée par Zoé Sagan). Cet article est un vulgaire article d’amateur qui en aucun cas ne pourra rivaliser avec l’excellence des vrais journalistes de la profession payés pour dire le vrai (правда en russe), que je signalerai à la fin. À l’instar des stars Natacha Rey & Amandine Roy, n’étant pas professionnels, nous ne faisons qu’enfiler des bêtises ; heureusement que les vrais journalistes arrosés de subventions par le collégien devenu présiroi sont là pour dire la правда sur son femme ! « Je ne suis qu’un artiste de Variétés / Et ne peux rien dire qui ne puisse être dit « de variétés » / Car on pourrait me reprocher de parler de choses / Qui ne me regardent pas » (Léo Ferré).
Nous avons commencé à 13h30 avec deux affaires, puis vers 16 h jusqu’à 22h55, nous nous sommes consacrés au plat de résistance, avec tout juste quelques brèves interruptions. Comme l’a rappelé la présidente du tribunal, le public était libre d’aller et venir, plutôt que de chuchoter. À l’entrée un policier vérifiait que les smartphones étaient dûment éteints. Il suffit de faire comme mes étudiants, en avoir un vieux pour montrer et un autre dans la poche. D’ailleurs au bout d’un moment il n’y avait plus de contrôle, et les maladroits laissaient crépiter leurs téléphones, le policier devait intervenir sans cesse, d’autant plus que les journalistes et professionnels étaient autorisés à utiliser smartphones ou ordinateurs. Les journalistes étaient assis à gauche, le public à droite. Les avocats des parties au premier rang, mais d’autres avocats en robe étaient dans la salle parmi le public. J’ai noté la présence dès le début de Me Diane Protat, de Mike Borowski (resté du début à la fin), de Romain Pauc de France-Soir (qui n’a pas assisté jusqu’au bout) [1]. Au bout d’un moment j’ai reconnu Emmanuelle Anizon, qui est restée jusqu’à la fin. J’ai échangé quelques mots avec elle pendant une interruption. Sont arrivés en cours de l’après-midi David van Hemelryck (initiateur du mouvement « destitution »), puis Morad El Hattab (dont un extrait de la vidéo avec Amandine Roy est en tête du nombre de vues sur mon site). Il y avait plusieurs autres journalistes que je ne connais pas, mais qui vont sans doute publier d’ici quelque temps.
En ce qui concerne la salle et le matériel, comme toujours en France, c’est n’importe quoi. Le bâtiment flambant neuf est magnifique, la salle est spacieuse, ce qui justifie les 2,7 milliards qu’a coûté le Tribunal de Paris. Mais les détails clochent malgré des « charges de fonctionnement estimées à près de 960 millions d’euros » selon Wikipédia. La présidente a demandé aux personnes qui vont et viennent de retenir les lourdes portes pour qu’elles ne claquent pas. Ah bon ? L’architecte Renzo Piano n’a donc pas reçu la demande de portes silencieuses ? Pourtant il a commis jadis un autre bâtiment parisien mondialement connu, le Centre Pompidou, dont la réfection récente a inclus l’exigence d’une bibliothèque parfaitement silencieuse (plus rien à voir avec le havre des clochards qu’était cette bibliothèque dont j’étais un familier dans ma jeunesse étudiante).
De vieilles affichettes covidistes n’ont toujours pas été arrachées, demandant de respecter la distance, etc. En revanche, la trace sale des autocollants sur la moitié des sièges sur lesquels ils ne fallait pas s’asseoir sous le covidisme, est encore visible, et sans doute pendant encore des années. Je serais architecte, je ferais une grève de la faim pour protester contre ce gâchis par absence d’entretien. Avec 1 milliard de charges de fonctionnement au lieu de 960 millions, peut-être pourrait-on acheter un bidon de white spirit ?
Pendant les débats on a eu droit à un sketch chronophage lorsque la présidente a demandé la projection d’extraits de la vidéo objet des débats. La greffière un peu vintage a appuyé à plusieurs reprises sur un bouton pour faire majestueusement descendre l’ensemble écran-rideaux, avec un joli bruit mécanique, façon Deus ex machina, mais en vain car le vidéoprojecteur n’était tout simplement pas branché. Là le prof en moi s’est régalé car j’ai vu la présidente se déplacer, essayer de trouver l’origine de la panne, puis demander à la greffière de tourner son écran face à la salle pour compenser. Elle remarquait que cela se produisait souvent. Mais à aucun moment il ne fut question d’appeler un technicien susceptible de faire marcher le truc. Ce pays s’appelle la France. Donc j’ai l’honneur de dire que moi, simple prof, je suis mieux loti qu’un président de tribunal parisien dans un bâtiment flambant neuf, car en cas de problème technique, je peux obtenir de l’aide en temps réel ! Au moins a-t-elle la chance que pendant qu’elle galère avec ces contingences, il n’y a pas de brouhaha. Je n’ai même pas osé mettre mon grain de sel, mais en ce qui me concerne, je demande et j’obtiens souvent l’aide de mes étudiants !
Un apéritif apparemment sans rapport
L’audience a commencé à peu près à l’heure. Le public est appelé à se lever à chaque entrée de la cour, comme les élèves à l’entrée du proviseur. Une affaire a été évacuée en quelques minutes parce que l’un des prévenus, SDF, était absent. Puis une affaire a été plaidée en à peu près 1h30. C’était très intéressant pour moi qui n’avais jamais assisté à ce type de spectacle. Une jeune femme d’une vingtaine d’années qui habite dans mon quartier (les prévenus doivent décliner leur identité et leur adresse) était poursuivie pour quatre tweets. Une jeune gauchiste écervelée comme il en pullule à Paris, et notamment dans ce quartier qui a élu au 1er tour en 2022 une députée LFI. Des paroles idiotes contre la police écrites sous le coup de l’émotion lors des émeutes de juin et juillet 2023. Le dernier tweet ironisait sur le fait que si les « propos haineux » étaient interdits, alors il ne resterait qu’à « tuer Darmanin ».
C’était mal dit et brutal, mais l’idée est juste sur le fond, et son jeune avocat l’a bien relevé en entamant sa plaidoirie par un couplet de « Hécatombe » de Brassens : « En voyant ces braves pandores / Être à deux doigts de succomber, / Moi, j’ bichais car je les adore / Sous la forme de macchabées ». Il aurait pu citer aussi les appels à la violence physique de notre Chef de l’Étron (que j’appelle ainsi depuis qu’il a exprimé son besoin « d’emmerder les non-vaxinés »). Quand un type comme ça qui occupe un CDD de président de république se vante d’avoir « lancé une grenade dégoupillée », alors une pauvre jeune femme tout comme votre serviteur ou chacun d’entre nous a le droit d’exprimer une opinion qui sorte un peu du politiquement correct. La violence verbale est un exutoire à la violence physique. Que préfèrent les branquignols de la macronie : que l’on chante des chansons disant qu’on va sortir les fourches, ou qu’on sorte les fourches ?
Sur le fond, je serais d’accord avec l’idée de rappeler à l’ordre une jeune personne qui tient des propos excessifs ; mais pas lors d’un coûteux procès public qui mobilise un personnel pléthorique qui serait mieux utilisé pour rendre une justice plus utile. Un simple tirage d’oreilles dans le bureau d’un seul juge suffirait. C’est le principe de la « Théorie de la Vitre cassée », mais le gouvernement moralement corrompu que nous avons pour notre malheur à la tête de notre beau pays ne tire pas les oreilles aux petits prédélinquants pour les empêcher de devenir des délinquants dangereux, mais aux petites idiotes dont les parents peuvent financer un avocat…
Ce que je me disais surtout pendant cet acharnement de 3 juges et un procureur (attention, j’utilise le mot « acharnement » parce que le procès me semble injustifié, mais j’atteste que les 3 juges et le procureur ont été extrêmement bienveillants avec la prévenue dans cette affaire), c’est que si l’on occupe un tribunal pour une non-affaire, c’est dans le but d’empêcher la justice de traiter de vraies affaires. Ainsi, j’ai raconté dans mon journal à la date du 21 mai 2024 une anecdote dont j’ai été acteur dans mon quartier et celui de la jeune gauchiste : j’ai intercepté un « migrant » (auquel cette jeune femme aurait sans doute trouvé toutes les excuses) en flagrant délit de vol de téléphone. Le type s’est sauvé sans qu’aucun policier le poursuive, et les nombreuses caméras de surveillance que nous payons ne servent pas à l’identifier. La justice macroniste a ses priorités, qui consistent à ne criminaliser qu’une certaine partie de la population.
Je n’espère pas que cette jeune femme à qui son papa et sa maman ont dû payer un avocat fringuant se rende compte de ce dont son procès est le nom. Je donnerai un 2e exemple : vous savez que Raphaël Arnault fait l’objet d’une pétition pour dénoncer son investiture par le « Front populaire ». Or mon ami journaliste indépendant Léopold Jimmy me confirme que, je cite : « Raphaël Archenault de son vrai nom, a été formellement identifié par les Gilets Jaunes présents sur les lieux comme étant mon agresseur, qui m’a porté plusieurs coups à la tête avec 20 autres Antifas, Place de la Nation ». Écoutons son témoignage :
La police a identifié les agresseurs, mais la justice de Dupont-Maserati a classé sans suite. Je ne souhaite pas être à mon tour jugé, mais quand l’infâme Dard malin ose instrumentaliser son statut de ministre de l’intérieur pendant la campagne des législatives en parlant d’interdire le GUD, alors que des ordres sont donnés par la macronie pour laisser proliférer en toute impunité des voyous ultra-violents comme Raphaël Arnault, qui ont commis des actes de violence physique contre un journaliste dans l’exercice de son métier, je dis que ce ministraillon est une sale ordure. Si ceci est un « discours de haine », alors « qu’ils viennent me chercher » comme dit le tyran dont Dard malin est l’homme de main ; un tyran qui ne cesse dans ses propos & dans ses actes, d’exercer contre le peuple une violence physique & verbale qui devrait le faire destituer. Si le citoyen n’a plus le droit d’exprimer une opinion, si l’État choisit délibérément de poursuivre des citoyens qui expriment leur colère plutôt que des nervis qui tabassent des journalistes, c’est que nous sommes dans un État fasciste. Il faut donc espérer que ces crapules & branquignols qui dirigent la France soient durement sanctionnés par le vote du peuple souverain, quoi que l’on pense du RN, dont la politique sera sans doute un copié-collé du macronisme.
Plat de résistance : le procès d’Amandine Roy & Natacha Rey
La présidente du tribunal et les deux magistrats qui composaient le tribunal, ainsi que le procureur, plus l’huissier et la greffière, ont été à mon avis de non-expert (je rappelle que c’est la 1re fois que j’assistais à un procès), parfaits, d’un calme, d’une neutralité, d’une bienveillance sans faille malgré la durée de la séance et le comportement parfois légèrement irrespectueux de certaines personnes dans le public ; avec un petit bémol en ce qui concerne le procureur. C’est tout juste si la présidente a manifesté son agacement quand une sonnerie a retenti, alors qu’elle aurait pu faire exclure le grossier personnage qui n’avait pas éteint son portable.
Le juge et Me Ennochi, l’avocat des plaignants, ont toujours dit « Mme Trogneux » pour désigner « Cet individu, qui se fait aujourd’hui appeler « Madame la Présidente » » [2], alors que les « conseils » (on ne dit pas « avocat ») des prévenues utilisaient souvent « Mme Macron ».
Me Maud Marian représentait Delphine Jégousse alias Amandine Roy, et Me François Danglehant représentait Nathalie alias Natacha Rey. Les deux avocats furent brillants et s’entendaient et se complétaient parfaitement ; c’est tout juste si dans sa plaidoirie Me Marian a insisté sur le fait que Delphine Jégousse ne pouvait être poursuivie pour les propos de Mme Rey. On sait qu’Amandine Roy & Natacha Rey ont été brouillées ; j’ignore si elles se sont réconciliées, mais rien n’en a transpiré.
Les deux avocats ont signalé que Me Jean Ennochi avait envoyé seulement la veille un document de 30 pages précisant dans les 30 extraits de la vidéo qui avaient été picorés dans la plainte, ce qui était incriminé. Les droits de la défense selon Me Marian, s’en trouvaient bafoués. Me Danglehant faisait remarquer que le tribunal ne peut pas retenir ce qui se situe juste avant ou juste après les citations relevées. Ils ont plaidé la nullité ainsi qu’une Question prioritaire de constitutionnalité pour diverses raisons, en plus de la demande de report pour cause d’état de santé de Mme Rey. Après une pause, le tribunal a refusé le report, se basant sur la remarque de Me Ennochi selon laquelle dans un précédent jugement, Mme Rey n’avait pas exprimé son envie expresse d’être présente. La réponse à la QPC sera donnée le 12 septembre 2024 à 13h30, mais le procès est mené, et au cas où la QPC ne serait pas retenue, le jugement serait également rendu le 12 septembre.
Les arguments de Me Danglehant étaient d’une part le fait que Mme Jégousse n’était pas désignée comme responsable de publication ; d’autre part (QPC) parce que les juges ont été nommés par l’époux de la plaignante [3] ; enfin parce que la question du genre ne figurait pas dans l’accusation alors qu’elle était au centre de la vidéo. Me Danglehant a fait allusion à l’article 32 alinéa 3 de la Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Je n’ai pas bien compris le détail de son argumentation. Il a fréquemment fait allusion à l’article 29 : « Toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation. […] Toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait est une injure ». J’ai cru comprendre que pour Me Danglehant, sa cliente n’était pas poursuivie pour « l’imputation d’aucun fait », et qu’il n’y avait pas d’injure, ce qui justifiait selon lui la nullité. Il n’a pas repris oralement toutes les demandes de Natacha Rey exprimées dans ce message audio, mais il faut savoir que toutes les pièces sont déposées, et que les avocats ne peuvent pas tout développer.
Me Danglehant a passé en revue la plupart des extraits de la vidéo en montrant qu’ils étaient très vagues, notamment ceux qui évoquaient des « mensonges » sans précision, ce qui ne permet pas de « formuler d’offre de preuve » pour justifier le fait imputé. Les deux avocats ont insisté sur le fait que la vidéo était censée présenter le résultat d’une enquête de 3 années, qu’il s’agissait donc d’une opinion.
Me Danglehant a sorti une punchline en faisant référence à la fable de La Fontaine « Le Loup et l’Agneau » : « Si ce n’est toi, c’est donc ta sœur ». Le fait que deux personnes se sentent diffamées exactement pour la même chose « constitue presque un aveu judiciaire » ! Il a habilement retourné l’accusation de la presse subventionnée, en disant qu’une « fake news » ne peut être considérée comme un fait, donc la relayer ne peut pas constituer une diffamation ! C’est la théorie que Mike Borowski avait lancée il y a un an à peu près, que j’ai reprise ainsi que Xavier Poussard : il s’agit d’une stratégie d’officialisation progressive, dont nous avons maintes traces.
Me Jean Ennochi, conseil des plaignants, a précisé à deux reprises (les 3 avocats ont eu droit à une déclaration préliminaire, une plaidoirie finale, en plus des questions à la prévenue présente) que la question du genre n’était absolument pas poursuivie en diffamation. C’était se tirer une première balle dans le pied, car Me Danglehant et Me Marian auront beau jeu de faire remarquer que le monde entier y compris la presse de macron ne titrent que sur la prétendue « transphobie » alors qu’il n’en est pas question dans ce jugement ! Et « en même temps », le collégien détourné se ridiculise en faisant une allusion délirante à un sujet qui l’obsède, le « changement de sexe ». D’ailleurs comment pourrait-on être « transphobe » dans un parquet où les « robins », y compris les hommes, portent des robes !
Après la pause, Me Danglehant, dont le comportement était très amusant (à la limite du discourtois, mais aucun membre du tribunal n’a tiqué, donc cela doit être habituel), jouait avec un autocollant « Destitution », que je suppose lui avait remis David van Hemelryck. À d’autres moments il faisait les cent pas dans la salle ; il est allé s’asseoir près de Mike Borowski pour discuter pendant que sa consœur tenait le crachoir !
Avant d’interroger la prévenue, la présidente a fait un résumé de toute la vidéo, que j’ai trouvé remarquable de neutralité et d’objectivité, jusqu’à présenter le projet MK ultra. Par « neutralité » j’entends qu’il n’y avait pas la moindre ironie dans ses propos. Cela me faisait penser aux oraux de français en Première. Une élève à qui j’avais fait passer un oral blanc m’avait fait compliment que je ne laissais jamais paraître mon impression, alors que mes collègues déstabilisaient parfois les candidats par leur attitude. J’ai aussi connu une inspectrice qui se comportait comme un chien hocheur de tête de plage arrière de voiture pendant un entretien, et qui dans le rapport final vous dézinguait à la sulfateuse ! Mais revenons à nos Trognons !
Un montage de 45 minutes proposé par Me Ennochi a été projeté dans les mauvaises conditions que j’ai dites supra, après un 1er extrait de présentation proposé par la présidente, qui a décidément pris au sérieux la vidéo (vu le comportement du procureur, je suppose qu’un autre magistrat aurait pu faire de l’ironie ou décrédibiliser la « medium » comme le fait la presse de macron) [4]. Pendant la projection – la présidente avait expressément demandé que le public ne réagisse pas – je me suis dit que les propos étaient accablants pour les plaignants : 2e balle dans le pied ! On arrivait au cœur du sujet, et les journalistes présents étaient obligés pour une fois de l’entendre, plutôt que d’agiter le chasse-mouche de la « transphobie ». Faits & Documents était souvent cité dans les extraits, et les avocats de la défense exhibaient ostensiblement la série.
Delphine Jégousse a été appelée à la barre (il est vrai qu’on aurait pu lui proposer de s’asseoir pendant une longue lecture, comme cela avait été proposé à la jeune et mince prévenue de l’affaire précédente, Amandine Roy ayant sans doute plus besoin de s’asseoir ; mais à part ça, l’interrogatoire (c’est le mot) m’a semblé tout à fait correct, et la présidente a rappelé à maintes reprises que la prévenue pouvait tout à fait ne pas répondre, ce qu’elle a parfois fait). Elle était très tendue et avait peur (à mon avis à tort) de répondre directement sans circonlocutions.
Elle a expliqué que c’était sa première interview, qu’elle n’était pas au point, ni techniquement, ni mentalement, et qu’elle s’est laissé déborder par l’aspect foutraque (le mot n’est pas d’elle) de Natacha. Elle était très émue (et moi aussi en l’écoutant je l’avoue) en évoquant la question de la minorité. Il est regrettable qu’elle n’ait pas expliqué pourquoi, mais on sentait qu’on touchait à quelque chose d’« impossible à entendre » ou « impossible à dire » comme le disent Œdipe et le Berger dans La Machine infernale de Cocteau (Acte IV). Il est inexact de prétendre que « ils ont fait pleurer Amandine », car vraiment il faut être de mauvaise foi pour ne pas relever le soin de la présidente et de ses acolytes pour le bien-être psychologique de la prévenue, comme dans l’affaire précédente. Si elle a un peu pleuré c’est qu’elle était émue d’une émotion que je partage, portant sur le fond de l’affaire, c’est-à-dire que nous ayons à l’Élysée un couple pervers issu d’un détournement de mineur, et que le détourneur de mineur se permette d’intervenir fréquemment auprès des mineurs (« les mineurs, c’est mon combat »). C’est un détourneur de mineur qui se mêle de choisir le ministre de l’éducation et d’imposer le transgenrisme à l’école (voir ce montage vidéo).
Me Ennochi a véritablement cuisiné Amandine Roy notamment sur la question de la « distance », comme si elle était une journaliste professionnelle. Attaque maladroite qui évitait évidemment la question centrale et a fini par agacer les juges et la partie du public acquis à la cause des prévenues. C’est la seule fois où la présidente s’est un peu énervée et a refusé carrément une énième « dernière question » à Me Ennochi ; ce qui me fait penser que le jugement sera en la défaveur des plaignants ; mais Me Ennochi a cependant bien fait son travail pour défendre une cause indéfendable ; d’ailleurs les avocats ont été très courtois entre eux, car ce sont des professionnels qui ne se confondent pas avec leurs clients et se comportent entre collègues. Me Ennochi, de même que le procureur d’ailleurs, se sont livrés à de véritables exégèses littéraires qui rendaient jaloux le prof de français que je suis, pesant les mots et les formules d’une conversation à l’emporte-pièce comme si c’était une dissertation. Ainsi a-t-on eu droit à de l’escrime pendant 10 minutes sur l’expression « le droit on l’a » dont il était impossible de savoir à quel droit pensaient les prévenues (droit à l’information, à la justice ?)
Amandine Roy a dû s’expliquer sur sa défiance vis-à-vis des journalistes mainstream, dont elle n’adhère pas aux propos en général. Au début, elle ne voulait pas répondre aux sollicitations de Natacha, qui s’était présentée comme « journaliste », avant de comprendre qu’elle était « indépendante ». Le discours de Me Ennochi a pâti de l’incident vidéo car il voulait insister sur la gestuelle d’Amandine pendant l’échange, un doigt sur la joue, le mime du pipo et du violon. Il a dû donc mimer à son tour pour pallier la panne vidéo, mais la personne qui était à côté de moi s’amusait discrètement à le mimer mimant. La présidente ne s’en est pas rendu compte. Nous vivions un grand moment de démocratie.
Me Marian a exhibé sa liasse de Faits & Documents, en s’étonnant qu’il n’y avait eu aucune poursuite, alors que les autrices de l’émission, qui ne faisait que s’appuyer à maintes reprises sur F&D, étaient seules poursuivies. Elle a demandé à sa cliente si elle avait peur, et Amandine a expliqué l’acharnement judiciaire qu’elle subit, les 4 procès de la macronie (le procès Audoy, le procès annulé sur l’« atteinte à la vie privée », et le procès du cheffaillon de l’État pour avoir juste montré l’affiche de Michel-Ange Flori ci-dessus). Amandine avait peur de dire clairement ce qu’il y avait sur l’affiche, alors que la justice a déjà envoyé balader le cheffaillon sur cette plainte ; je vous recommande à ce sujet l’excellente analyse de François Asselineau. À la demande de Me Marian, Amandine a formulé sa crainte que ce « mensonge d’État » pût permettre des ingérences étrangères, ce qui ridiculisait l’argument de l’accusation pour avoir demandé et obtenu une date de procès plus proche, car la vraie menace ne vient pas de « deux femmes », mais des puissances étrangères qui savent la vérité, ce dont nous avons maintes preuves. 4e balle dans le pied !
Malgré tous les avertissements de Xavier Poussard, l’accusation s’imaginait pouvoir emporter la mise dans un procès de diversion aussi farfelu ! Il est vrai que la presse cireuse de pompes poursuit ses titres délirants sur la « transphobie », et avec cette mafia au service de ce « taré » comme le dit François Ruffin, la réalité importe peu, seule la légende fait foi (« Quand la légende dépasse la réalité, alors on publie la légende ! », L’Homme qui tua Liberty Valance).
Il y a eu une séquence à la fois théâtrale et révélatrice, due à Stéphane Espic, habitué des tribunaux et candidat aux législatives en Savoie qui, comme l’a relevé le procureur, cherchait son « quart d’heure warholien ». Il se portait partie civile, c’est-à-dire théoriquement du côté des plaignants, demandant 1 € symbolique aux prévenues, ce qui était bien sûr fallacieux ; il a cependant dit des choses fortes et justes, et remis l’église au milieu du village, en demandant à la justice et au « parquet vermoulu » de mener une action sur la présomption « d’atteinte sur mineur » dont a été victime le collégien. Il a parlé de préjudice psychiatrique, d’emprise et de chantage.
L’art de se tirer des balles dans le pied
Dans sa plaidoirie, après une dernière pause demandée par Me Ennochi, celui-ci s’est à nouveau tiré des balles dans le pied (je ne les compte plus !). Il a en effet, sous forme de saillies ironiques, suggéré les solutions à quelques mystères soulevés par les plus éminents brigittologues. Exhibant des certificats de mariage, il s’est exclamé : « Qu’y avait-il comme époux ? Un comédien ? » et a utilisé l’adjectif « farfelu ». Eh oui, un comédien, c’est bien une des hypothèses, et c’est tout sauf « farfelu », car les mariages blancs ne sont pas une théorie du complot ! Je dis bien « hypothèse » : je n’impute aucun fait ! Puis « On n’a pas pu falsifier, à moins que ce ne soit la CIA », cherchant à faire rire sur le « MK ultra ». Là encore, une telle hypothèse est tout sauf « farfelue », vu les accusations de Thierry Meyssan qui n’ont fait l’objet d’aucun procès en diffamation !
En contrepoint comique à Me Marian brandissant les samizdats (самиздат [5]) Faits & Documents, Me Ennochi produisait tel un joueur de manille abattant ses atouts, des actes d’état civil authentifiés, actes de mariage, mais aussi une carte d’électeur de Jean-Michel Trogneux dûment tamponnée du 9 juin 2024 (il a fait un beau lapsus en disant « 9 juillet »). C’était encore une belle balle dans le pied, qui malheureusement n’a pas été prise à la volée par la défense, sans compter qu’une carte d’électeur n’est pas un document valable (seule une carte d’identité ou un passeport permettent de voter). En effet, ce cher Jean-Michel qui avait produit un certificat médical pour ne pas se présenter au précédent procès, peut-il prétendre être empêché de venir mettre fin par sa simple présence à l’« odieuse rumeur », s’il a été capable de se déplacer pour voter 10 jours auparavant ? Je suppose que le 30 juin, Mimi Marchand dépêchera la crème des paparazzi de Bestimages pour shooter le vote de Jean-Michel en exclusivité pour Closer. Pourtant mon ami Coccyx Grue, qui m’est aussi proche que Jean-Michel l’est de « Brigitte », a bien retrouvé Jean-Michel. Il suffisait de le guetter dans son bar PMU, comme tout beau-frère de président de république qui se respecte :
Me Jean Ennochi rappelait que « Mme Jégousse appelle Mme Trogneux « le brigitte » ». CQFD ! Il rappelle que selon la prévenue, il n’y avait qu’une personne qui avait voulu de son enquête, « Identité et Réconciliation » (lapsus), donc Alain Soral, etc. Quand on a peur d’un vampire, on peut agiter ce genre de gousse d’ail ! Comme le préjudice est important, l’avocat demande pour chaque prévenue 10 000 € de dommages et intérêts et 2000 € de frais de justice plus les frais d’huissier de 850 €. Il répète ce qu’il a dit en préambule : à aucun moment Mme Trogneux ou M. Trogneux n’ont parlé d’identité de genre. Dont acte !
Le procureur fut très bref, se contentant de pratiquer à son tour l’injure publique en qualifiant Faits & Documents de « feuille de chou d’extrême drouâteuh », et en déroulant la suite du moulin à prière de la doxa au pouvoir dont il se comporte en fidèle chien de garde : « Emmanuel Ratier », « antisémite », « Alain Soral » et autres gousses d’ail. Me Ennochi lui avait tendu cette perche, mais le procureur n’avait pas saisi qu’en imitant l’exemple d’un mauvais tireur, il se tirait lui aussi une balle dans le pied…
Me Marian entama une assez longue plaidoirie qu’elle se plaignit de devoir écourter en précisant que ce n’était pas la faute de la présidente mais de la détérioration de la Justice. Elle passe en revue les propos incriminés en soulignant l’impossibilité de « faire la preuve ». Elle considère la vidéo comme la mise en perspective de mensonges qui n’ont pas de nom. « On tourne tellement autour du pot qu’on nous prive du moyen de nous défendre ». Le vrai problème est de savoir si Mme Macron est née homme. Vous allez trancher quoi en fait ? demande-t-elle. Elle rappelle que la version officielle qui a joué au tancarville dans les différentes bios et articles autorisés, en est actuellement à 14/39, ce qui était pénalement répréhensible, même si maintenant l’ancien collégien ne se plaint pas d’avoir subi un détournement. Ce n’est pas interdit de rappeler le droit ! Elle se met en scène en disant que si elle avait un enfant de 14 ans qui entamait une relation affective (sans parler de passage à l’acte sexuel) avec un enseignant, elle irait directement à la police. Et fort habilement, elle rebondit sur les injures publiques commises par le procureur, en s’étonnant qu’une « feuille de chou d’extrême drouâteuh » (et « antisémite », pardi !) ne soit jamais poursuivie ! « On est le maillon faible ? » Argument en béton que j’ai moi-même envoyé à tous les parlementaires et à de nombreux journalistes, sans recevoir aucune réponse…
J’ai cependant eu la confirmation par mon petit doigt que Faits & Documents a été contacté à plusieurs reprises suite à mes mails : « Lionel Labosse a encore frappé ! » Je ne suis pas journaliste, mais je ne révèle pas mes sources ! Le même petit doigt démangé de confidences, m’a révélé cette exclusivité : Xavier Poussard a été récemment interviewé par un journaliste du New York Times qui était estomaqué d’apprendre qu’il n’avait pas été poursuivi en diffamation, et lui a posé la question à plusieurs reprises tellement il n’y croyait pas. Les journalistes qui douteraient de cette information peuvent facilement la vérifier auprès de F & D. Ajoutons que Candace Owens, que les plumitifs français font passer pour une cruche, est l’une des quelques personnes dont on parle comme possible vice-présidente de Trump. Quand elle proclame qu’elle met en jeu sa réputation, cela titille la presse démocrate, qui malgré sa partialité, engage aussi sa réputation. Mais qu’on se rassure : si une guerre nucléaire éclate avant les élections américaines, aucun plumitif n’aura à subir la honte d’avoir caché l’un des plus grands mensonges d’État de l’histoire ! À propos de « maillon faible », précisons que Xavier Poussard, s’il a été écarté de la médiatisation de l’affaire par la presse aux ordres, a droit lui aussi au harcèlement que les régimes fascistes réservent à leurs dissidents (interdiction de compte bancaire, commission rogatoire, interrogatoire par des carabinieri, accusations farfelues d’antisémitisme, plaintes du collégien sur de vieux articles exhumés pour la circonstance, incendie d’une maison normande ultra-humide, obligation de s’exiler pour ne pas être embastillé, etc.)
Me Danglehant a pris le relais, et là ce fut un spectacle. Il fut brillant et pratiqua un humour ravageur. « Un train peut en cacher un autre, et un procès peut en cacher un autre ». Il rappelle plusieurs procès de la même 17e cour qui ont été récemment cassés pour des motifs semblables, ou des relaxes, comme pour Mélenchon jugé pour avoir traité de « factieux » les militaires de Place d’Armes. Il oublie de préciser qu’il était lui-même l’avocat de la partie civile et qu’il a perdu ; s’agirait-il ici d’une revanche personnelle ? Il entre dans une plaidoirie de rock star, considérant les propos de Natacha Rey comme du rap, et scandant « relaxe », « relaxe », ce à quoi la salle hilare ne répondit pas, par respect pour le tribunal « Relax don’t do it / When you want to come » ! Il ne manquait plus que la casquette et le harnais de cuir et la boule à facettes ! Entracte !
Il répéta l’article 29 en montrant qu’il ne s’agissait pas d’« allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération », mais d’opinions, qui donc ne relèvent pas de la Loi de 1881 sur la Presse. Les questions de genre constituaient peut-être une atteinte à la vie privée, mais pas une diffamation. Il contesta le questionnement de Me Ennochi sur la « distance », en disant qu’il n’y a pas de « mètre étalon » de la « distance », et scanda : « c’est pas de la diffamation, c’est du rap », ce en quoi on pouvait trouver un écho avec la citation de Brassens faite par l’avocat de l’affaire précédente.
Il ne voyait pas pourquoi M. Trogneux, qui n’était pas du tout concerné, portait plainte. Et toutes les citations incriminées concernant le sieur Auzière dont l’existence est contestée par les prévenues, ne concernent pas M. Trogneux. Nouvelle punchline à propos de la naissance au Cameroun dudit Auzière dans une commune (Éséka) qui n’existait pas à la date de cette naissance (1951) puisqu’elle n’a été créée qu’en 1954 : « Il ne manque plus que Tintin au Congo et puis Hergé » !
Concernant les photos du mariage et du tract électoral dont Me Ennochi avait parlé, comme elles ne figuraient pas dans la plainte, cela ne pouvait pas être retenu. Il concluait à l’attention de la cour : « On vous demande de procéder à une méga-extrapolation » ; et répondant, berger à bergère, à l’invocation d’Alain Soral par le procureur, évoqua « Mimi Marchand » et son passé judiciaire, qui formate la biographie officielle de la plaignante et avait « fait publier dans Closer la nouvelle de l’opération de Mme Macron par le Dr Bui, spécialiste mondial de la féminisation du visage ». Punchline !
Bien en verve, Me Danglehant évoqua les « souvenirs de la fac d’Alger », ainsi que l’émission Faites entrer l’accusé dont Natacha Rey avait extrait la fameuse photo du jeune homme qui ressemblerait à « Brigitte ». Attention, sur ce point, les différentes obédiences de la brigittologie officielle ou officieuse sont prudentes. D’effroyables querelles & controverses agitent les cercles brigittologiques, sources de scissions, cabales, excommunications & autres fâcheries ! Il ne s’agit donc en aucun cas de diffamation, mais d’opinions sur les anomalies de la biographie officielle. Me Danglehant plaide donc la relaxe au bénéfice de l’excuse de bonne foi.
Le jugement sera rendu le 12 septembre à 13h30, même date que la réponse à la QPC et à la requête en nullité (là c’est un peu technique et à part la date et l’heure, je ne suis pas sûr d’avoir tout compris).
Comme je l’ai annoncé, je suis novice en la matière, mais mon impression est très positive ; je pense qu’il n’y a rien dans ce dossier et que les juges ne peuvent que regimber à l’idée d’être instrumentalisés pour une opération de détournement majeur de l’attention.
Le brigittegate n’est définitivement pas une affaire de diffamation ou de transphobie ; il s’agit d’une affaire de détournement de mineur de moins de 15 ans et d’usurpation d’identité, donc de mensonge d’État, et donc de suspicion légitime de chantage & ingérence étrangère, dans un contexte où un « taré » (François Ruffin) ou un toxicomane sous l’effet de « psychotropes » (Pascale Bordes, cf. cet article) est en passe de déclencher le chaos et peut-être une guerre nucléaire parce qu’il ne supporte pas qu’on sache que son « Première dame » est né homme et a usurpé une identité (déclaration de Xavier Poussard n’ayant fait l’objet d’aucune plainte d’aucune sorte).
C’est aux journalistes subventionnés ou de la prétendue opposition ou résistance, et aux politiciens à se regarder dans une glace face à leurs enfants et à se demander s’ils sont assez lâches pour laisser faire cela sans dégoupiller la grenade du brigittegate et la renvoyer dans la gueule du Cheffaillon qui se rêve en lanceur de « grenades dégoupillées ».
Je terminerai à la Victor Hugo par une Chose vue : comme j’attendais le tramway à Porte de Clichy, j’ai eu la vision surréaliste de Me Ennochi et de son acolyte, qui marchaient un peu derrière moi, s’engouffrant dans la station de métro de la ligne 13. Tiens, me suis-je dit, voilà des gens bien soucieux de la planète, et peu pressés de rendre compte à leurs clients !
Les commentaires autorisés ou pas
De nombreux commentateurs oublient que le procès est un procès de droit de la presse, et du coup ils s’attaquent aux juges, sans comprendre que les juges font précisément leur travail en refusant d’aller sur le fond. Je suis persuadé qu’il y aura soit relaxe, soit plus probablement nullité pour continuer à fesser les joues du foutriquet qui entend instrumentaliser la justice en plus de la presse qu’il arrose copieusement de sa pluie dorée de subventions. Si j’étais un magistrat de la 17e cour, je serais quand même remonté contre la tentative actuelle de l’oligarchie de détourner le droit sur la liberté de la presse par les règles européennes de censure qui permettent de censurer des comptes sans passer par la justice. Donc je ne crois pas que même s’ils sont nommés par le tyran, les juges n’aient pas envie de lui dézinguer la gueule, à lui et à toute la caste. La suite nous le dira.
Débriefing d’Amandine Roy sur sa chaîne YouTube.
Voir l’article d’Emmanuelle Anizon paru le 20 juin au matin : « Intox sur Brigitte Macron : « deux femmes jugées pour diffamation ». J’aime bien la photo d’illustration.
Article de Laurent Valdiguié pour Marianne.
Compte rendu fantaisiste du compte satirique Zoé Sagan.
Article de Thibaut Chevillard pour 20 minutes
Article d’Algérie Focus.
Vidéo de Univers / Verdi.
Vidéo de Sur les pas de Pierre et Lena.
Article d’Anne Schubert pour Riposte Laïque, et Colonel de Guerlasse pour le même site, sur le coup de la carte électorale de Jean-Michel.
Dans cette émission diffusée en direct le 21 juin à 18h30, votre serviteur a pu dialoguer avec Mike Borowski, Stéphanie Reynaud et Lara Stam. Belle expérience. J’en profite pour ajouter un lien vers une référence donnée par Me Danglehant, « Le Parlement anglais peut tout faire, sauf changer un homme en femme », d’après Jean-Louis de Lolme.
Émission en direct le 23 juin avec Me Marian sur Nexus.
Article repris par Profession gendarme.
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[1] J’ai expliqué dans cet article comment je me suis fait éjecter de la rédaction de France-Soir où je publiais sous pseudonyme, quand j’ai proposé un article intitulé « Affaire Olivier Duhamel : ne pourrait-on pas laver son lynchage en famille ? ». Xavier Azalbert était terrorisé de perdre son accréditation. Il l’est de moins en moins, mais le jour même du procès, encore une fois, il cachait au milieu d’un très long article que peu de gens liront, une allusion au brigittegate. Et il n’est pas venu en personne au procès, il envoie Romain Pauc (excellent journaliste au demeurant, dont j’apprécie beaucoup les entrevues) qui ne peut pas rester jusqu’au bout… mais peut-être un de ses collègues a-t-il pris le relais ?
[2] Xavier Poussard, Faits & Documents n° 528 daté janvier 2024, paru en fait le 15 février, jamais poursuivi en justice pour avoir écrit, je cite : « « Brigitte » est en effet née homme sous le nom de Jean-Michel Trogneux. Cet individu, qui se fait aujourd’hui appeler « Madame la Présidente », s’est fait connaître sous l’identité civile de naissance de sa sœur, Brigitte Trogneux. C’est donc en se présentant au grand public sous l’identité de sa sœur cadette, Brigitte, que Jean-Michel Trogneux s’est installé à l’Élysée et s’est hissé au sommet de la République… », formule répétée dans le n° 529 (juin 2024) assorti de la phrase suivante : « Faits et documents n’a jamais été poursuivi pour cette affirmation et met au défi l’Élysée d’engager des poursuites » (p. 3).
[3] La même suspicion de partialité, à la puissance 2, me semble planer sur les journalistes de la presse subventionnée qui vont rendre compte de ce procès : mord-on la main qui nous nourrit ? Nous devrions invoquer une requête en nullité contre les médias de grand chemin.
[4] Je rappelle que dans cette fameuse entrevue d’une durée de quatre heures trente du vendredi 10 décembre 2021, à 3h22, Natacha Rey évoquait (en l’attribuant à Profession gendarme) mon article « Brigitte Macron : « Et si c’était un homme ? » », et déclarait avoir été contactée, grâce à cet article, par plusieurs policiers ou gendarmes qui l’ont félicitée et lui ont proposé leur aide. Cet article détient le record historique de nombre de vues sur Profession Gendarme (si l’on additionne ses deux reprises, soit 281 284 vues au 20 juin 2024).
[5] Si j’écris en cyrillique c’est parce que comme l’ignoble Xavier « extrême drouâteuh » Poussard et Natacha (Наташа) Rey, je suis un agent russe. Je l’avoue pour que les agitateurs de faits n’aient qu’à recopier.
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Source : altersexualite.com
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