Le village veut garder sa gendarmerie

Sécurité

Olivier Bonnaud et les conseillers communautaires s'élèvent fortement contre la fermeture.
Olivier Bonnaud et les conseillers communautaires s’élèvent fortement contre la fermeture.

Le ministère de l’Intérieur n’a pas encore confirmé la fermeture de la gendarmerie de Latronquière, mais Olivier Bonnaud, président de la communauté de communes du Haut Ségala, persuadé de cette décision, s’élève contre celle-ci. Explications…

Priorité à l’activité sur le terrain. C’est l’argument phare mis en avant par la préfecture du Lot et le lieutenant- colonel Palayer, pour expliquer les raisons du redécoupage de la présence des forces de gendarmerie dans le département.

Autre argument : «Le maillage du territoire en matière de brigades date de 1850. Il faut absolument rationaliser notre présence sur le terrain», avait alors insisté Pascal Palayer lors de l’annonce officielle, en décembre 2014, de la fermeture des brigades de Salviac et de Saint-Germain-du-Bel-Air, suivies par un transfert de la brigade de Cazals sur la compagnie de Gourdon.

La fermeture de la gendarmerie de Latronquière, si celle-ci est entérinée par le ministère de l’Intérieur (lire notre encadré) interviendrait à compter du 1er juillet 2015.

«De fortes répercussions sociales et économiques»

Le président de la communauté de communes du Haut Ségala est furieux.

«Les délégués communautaires déplorent l’absence de concertation et s’inquiètent vivement de la moindre présence des forces de sécurité dans le Haut Ségala», lance Olivier Bonnaud. Il estime que «cette restructuration sur le territoire intercommunal aurait de fortes répercussions sociales et économiques. Plusieurs familles avec des enfants seraient amenées à quitter le territoire, avec pour conséquence une baisse inquiétante de nos effectifs scolaires mettant en péril les écoles, des pertes économiques pour les commerçants et les artisans locaux et des pertes de revenus conséquentes pour la commune de Latronquière (loyers, dotations).» Afin de soutenir la commune de Latronquière, Olivier Bonnaud a proposé aux délégués communautaires de voter pour le maintien de la gendarmerie dans le village.

À l’unanimité, le conseil communautaire a déclaré son opposition à cette fermeture.


La préfecture du Lot calme le jeu

Pour Christophe Saint-Sulpice, directeur de cabinet de la préfète du Lot, «la décision de fermer la gendarmerie de Latronquière n’a pas encore été officiellement prise. Si tel devait être le cas, elle sera confirmée par le ministère de l’Intérieur dans un délai de 15 jours à trois semaines. Dans tous les cas de figure, il n’y aura pas moins de gendarmes dans le Lot et sur ce territoire. Le département reste à effectif constant. Il est préférable d’avoir plus de militaires sur le terrain que derrière une porte où peu de visiteurs passent», note-t-il. L’objectif semble clair.


Le chiffre : 365

GENDARMES > Dans le Lot. C’est l’effectif global que comptent les forces de gendarmerie dans le département. Sur ce nombre, 286 gendarmes sont déployés sur le terrain.

Source : La Dépêche

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