Le progressisme selon Davos : vers l’hétéronomie et la soumission intégrale de l’individu – François Dubois
Par François Dubois
François Dubois est ex-gradé de la Gendarmerie nationale, officier de police judiciaire, instructeur et formateur de formateur dans les écoles de Gendarmerie. Dans son livre « Alice au Pays de Lucifer » publié chez KA’éditions, il analyse les dimensions philosophiques et théologiques du périple épique d’Alice et livre une véritable autopsie des paraboles auxquelles elle va se heurter, dévoilant par la même occasion, les mécanismes de l’inversion des valeurs qui mettent en péril notre société.
L’hétéronomie se définit comme un état de la volonté qui puise hors d’elle-même, c’est-à-dire, dans des influences extérieures, ou des règles sociales, le principe de son action.
Si elle peut se définir comme le contraire de l’autonomie, sa compréhension n’en demeure pas moins nuancée, de sorte que nous ne pouvons pas systématiquement envisager le monde de façon binaire en opposant les autonomes et les hétéronomes (il existe toujours une part d’influence externe qui détermine notre volonté).
Cette interprétation radicale est pourtant susceptible d’exister sous certaines conditions que nous allons développer ici.
La problématique soulevée par le concept de l’hétéronomie est celle de la liberté de l’individu. Cette question est fondamentale, elle est l’épicentre de la stratégie politique que met en œuvre l’idéologie néo-collectiviste impulsée par le World Economic Forum (WEF) de Davos.
Maurice Blondel soulignait le paradoxe de la liberté en expliquant à juste titre qu’elle était le fruit d’une action nécessairement complémentaire entre l’hétéronomie et l’autonomie de l’individu :
«Si elle [la liberté] prétend se garder toute en elle-même et se complaire en sa puissance, cette seule prétention commence à la dénaturer et à la pervertir; en sorte que l’hétéronomie morale est le complément nécessaire de l’autonomie de la volonté»[1].
Chez l’homme libre, il existe donc une tendance à l’autonomie qui se conjugue nécessairement à une tendance à l’hétéronomie. Cette hétéronomie qui pour sa part, relève de l’influence de la morale, permet de transcender la liberté en offrant la possibilité à l’homme d’arbitrer entre ce qui est bien et ce qui est mal, ou, si l’on y substitue une éthique, au sens de Spinoza, d’arbitrer entre le bon et le mauvais[2].
Notre libre arbitre est donc le produit d’une complémentarité entre notre autonomie et notre hétéronomie morale, parce que cette dernière est l’expression d’une morale que l’autonomie de la volonté permet d’arbitrer ; cette force mystérieuse qui guide nos choix et que traduit notre volonté revêt alors un caractère transcendant.
Les stratégies de gouvernances actuelles ont compris le rôle de l’hétéronomie dans le libre-arbitre des individus. Aussi vais-je m’attacher à démontrer en quoi l’idéologie néo-collectiviste impulsée par Davos entend s’attaquer aux fondements du libre arbitre et, de facto, comment elle entend modifier la nature même des influences dont se nourrit l’hétéronomie ainsi que la place qu’occupe cette dernière dans la volonté d’action des individus.
Rôle de l’idéologie :
L’idéologie est le moteur actuel de nos sociétés dites « progressistes ». Par définition elle impose des catégorisations et se base sur des postulats. L’idéologie se présente comme une science des idées, des concepts, en relation avec les signes, or elle n’a rien de scientifique puisqu’elle repose sur la doctrine ; rejetant tout ce qui serait susceptible d’émaner d’une réalité transcendante, elle entend apporter une réponse exclusivement sociétale aux problématiques qu’elle soulève.
L’idéologie encourage donc le subjectivisme, et ce dernier concourt à créer chez l’individu une illusion de liberté. Ce caractère illusoire tient au fait que le subjectivisme participe à la destruction de l’état de nature duquel découle le droit naturel[3].
Par exemple, l’Homme progressiste pense disposer du choix de se définir comme bon lui semble, car sa condition ne relève plus, au regard de l’idéologie qu’il adopte, d’une posture immuable rattachée à une réalité biologique.
Ce sentiment de toute puissance est un leurre destiné à dresser les esprits a progressivement faire disparaître tout ce qui relève du droit naturel au profit du droit positif. Le droit positif étant un droit adaptatif, évoluant avec la société, il permet à la gouvernance un remodelage sociétal à sa guise, remodelage que le caractère immuable et immanent du droit naturel lui interdit.
Quels sont les domaines qui relèvent du droit naturel ? Retenons les plus importants : le droit à la vie, le droit à la santé, le droit à la propriété, et le droit à la liberté.
Ce sont précisément les domaines ciblés par l’agenda 2030 du WEF. Aussi le droit à la vie s’en retrouve-t-il relativisé, l’axiologie étant mortifère : l’avortement de plus en plus tardif, l’euthanasie et le suicide assisté accessible pour tous sont des questions sociétales fréquemment remises sur le tapis.
Ce même droit à la vie est désormais présenté comme facteur d’extinction de l’espèce humaine, présentation caractérisée par une interprétation systématiquement néomalthusienne[4] des problématiques démographiques et environnementales (interprétation qui permet par la même occasion de s’attaquer à la notion de propriété par le biais de la mise aux normes des logements et de la valorisation de l’habitat collectif).
L’interconnexion des politiques vaccinales avec les celles relatives à la gestion des interactions humaines, aboutit au système de passeport vaccinal, à l’essor de la biométrie et du transhumanisme, qui sont autant d’affronts au droit à la santé, au droit à disposer de son corps, et au droit à la liberté de se déplacer.
Que dire du droit à la sûreté ? N’est-il pas constamment instrumentalisé pour mettre en place des lois toujours plus liberticides ? Quid du droit de résistance à l’oppression ? Ne représente-il pas un fardeau pour l’idéologie Davosienne qui prône la pensée unique ? Posons la question à Thierry Breton et à ses sbires de « Conspiracy Watch ».
Il semble donc clairement évident que les droits naturels formulés autrefois par les théoriciens du contrat social posent désormais problème au modèle néo-collectiviste Davosien.
Faire disparaître l’état de nature encourage la disparition de l’hétéronomie morale
Cette disparition programmée de l’état de nature, prérequis indispensable du transhumanisme, s’effectue au profit du subjectivisme idéologique. Ce qui émanait autrefois d’une interprétation transcendante, basée sur un ordre moral supérieur immuable, émanera demain d’un pragmatisme idéologique basé sur une interprétation subjective et adaptative de l’homme.
Nouveau paradigme dans lequel l’homme n’est plus lié au spirituel, demeurant désormais seul avec lui-même ; il s’affranchit donc définitivement de tout déterminisme. L’homme devenant alors son propre dieu, demeure-t-il sous le joug de l’influence extérieure de la morale ? La réponse est simple : dans cette hypothèse, l’idéologie se substitue alors à tout ordre moral supérieur en préemptant de sa légitimité à dicter ce qui est bon et ce qui est mauvais.
Le libre arbitre devient ici totalement illusoire car la part de l’influence extérieure de l’idéologie est venue se substituer à la part de l’influence extérieure de la morale. L’hétéronomie morale qui laissait l’option du choix (libre arbitre) quand elle se confrontait à l’autonomie de la volonté de l’individu disparaît au profit d’une hétéronomie idéologique qui impose sa propre doctrine lorsqu’elle se confronte à l’autonomie de la volonté de l’individu. Le progressisme s’attaque avec perversité à notre libre-arbitre puisqu’il en bouleverse insidieusement les fondements. L’attaque est d’une profondeur inouïe. Elle est susceptible à l’avenir de produire des changements anthropologiques majeurs.
Orwell l’avait anticipé à sa façon : vers une suppression intégrale de l’autonomie de la volonté.
La prééminence de l’hétéronomie idéologique entrave l’autonomie de la volonté. Reste à déterminer les mécanismes par lesquels les influences extérieures de l’idéologie parviennent à pénétrer les esprits, avec pour objectif de produire des individus qui ne finissent plus que par définir leur volonté d’action au travers de l’influence de facteurs externes, donc des individus intégralement hétéronomes.
Dans sa logique paradoxale, l’idéologie progressiste Davosienne s’appuie sur deux mécanismes d’ingénierie sociale, à priori antagonistes : l’exacerbation des individualismes et les effets de la dynamique de groupe, cette dernière, qui ne peut pas exister sans la première, produit le néo-collectivisme indispensable à la bonne exécution des politiques du WEF.
La prééminence de l’ego occupe une place centrale dans la philosophie situationniste et la société du spectacle[4]. La société marchande libérale libertaire post-révolutionnaire a petit à petit œuvré à déconnecter les masses du spirituel pour les détourner vers le matériel. Aussi, l’Homme de l’être tend-il à disparaître pour être remplacé par l’Homme de l’avoir. Cet Homme ne se définit finalement plus que par le « paraître »[5].
Aujourd’hui la conscientisation de l’existence ne prend majoritairement forme chez un bon nombre d’individus que par le biais de la représentativité. Cet impératif de représentativité condamne l’Homme à cultiver un narcissisme spectaculaire. Celui-là même que suscite, par exemple, la quête d’admiration dans les réseaux sociaux (matérialisé par la collecte du « like »). La virtualisation est le biais par lequel les individus se créent des vies fictives dans lesquelles ils n’exposent narcissiquement que ce qui est susceptible de générer de la fascination, de l’admiration ou de la compassion. La société du spectacle s’articule autour de ces mécanismes d’adhésion au paraître, donc à la matérialisation des rapports, qui contribuent à alimenter le faux sans réplique si caractéristique du monde psychotique dans lequel nous évoluons.
Comme le disait Guy Debord : « le spectacle institutionnalise le faux sans réplique, et l’illusion qu’il entretient, comme le choix déjà fait du consommateur et de sa consommation corollaire ». Une autre façon de dire que le libre arbitre est en danger, puisqu’il se confronte à la puissance de l’hétéronomie marchande sur l’autonomie de la volonté… Allant jusqu’à produire une société parfaitement illusoire, correspondant au modèle imposé par l’idéologie, et dissimulant le secret en arrière-plan du spectacle. Le secret généralisé étant, au sens de Debord, le complément décisif du spectacle qui permet au pouvoir réel d’agir impunément dans la dissimulation.
Le narcissisme marchand et spectaculaire conduit les individus à rechercher la toute-puissance. La société progressiste participe ainsi à développer un véritable syndrome d’Hubris chez les individus, syndrome qui se caractérise, par ailleurs, par une intolérance manifeste à la contradiction. L’exacerbation de l’ego participe alors à l’agglomération des individus tous puissants, n’acceptant pas d’être contredis et/ou en mal de reconnaissance, autour d’une étiquette sociale.
Howard Becker[6] qualifie ce phénomène d’étiquetage social : une autostigmatisation qui conduit les individus à se conformer aux jugements qu’on plaque sur eux. Ils reviendront difficilement dessus, car toutes leurs actions ultérieures seront alors sous l’influence de ces jugements, qu’ils soient positifs (effet Pygmalion) ou négatifs (effet Golem).
J’ajouterais à la théorie de Becker, que la part croissante de l’hétéronomie idéologique de la volonté de l’individu génère l’exacerbation de l’ego, et par effet de cascade, l’intolérance à la contradiction ; cette intolérance à la contradiction se trouve être l’un des principaux moteurs de l’autostigmatisation et du regroupement de ces individus.
Le communautarisme LGBT et le communautarisme des banlieues, que tout oppose à priori, répondent en réalité au même modèle d’hétéronomie idéologique ; ils ne sont que des ramifications de la culture woke, elle même issue de l’idéologie progressiste. En découle une archipélisation de la société, instrument utile de la gouvernance politique, qui participe à la fragmentation indispensable au « diviser pour mieux régner ». L’agenda 2030 qui ne fonctionne que sur la base de niches politiques et narratives entend ainsi s’imposer par de telles méthodes de gouvernance.
Quand l’individualisme participe à la dynamique de groupe : le néo-collectivisme en marche !
La politique de fragmentation répond donc à la logique de l’ordo ab chaos : c’est du désordre apparent et des dissensions effectives que naît le grand élan de soumission collective au pouvoir. Bien entendu, nous pensons ici immédiatement à la gestion de la crise sanitaire, parfait exemple d’une dynamique de groupe ayant entraîné tout un pan de la société vers une servitude volontaire.
Aussi qualifierais-je la dynamique de groupe comme un phénomène de non-pensée de groupe. Le néo-collectivisme Davosien se gargarise de ces grands élans collectifs non réfléchis. Il les orchestre spectaculairement et les pilote à merveille.
Le paradoxe du phénomène de non pensée de groupe consiste à ne pouvoir justement exister que lorsqu’il y a primauté des individualismes au sein d’une société.
Ainsi, notre société produit-elle les individus rendus hétéronomes par l’idéologie et se sentant faussement tous puissants. Cet individu ne supportant pas la contradiction, et dont la fierté démesurée (ego) l’empêche de s’exprimer face à un groupe revendiquant une idée présentée comme majoritaire, est en réalité le candidat idéal au conformisme.
Je décrirais donc le phénomène de non-pensée de groupe (ou dynamique de groupe) comme la cinétique de la propagation d’une idée découlant elle-même des effets du pouvoir du conformisme sur les interactions. Il s’agit d’une interprétation philosophique du phénomène que démontre de façon empirique l’expérience d’ingénierie sociale menée par Solomon Asch[7].
Ce conformisme se traduit en d’autres termes par une perte d’autonomie des individus, la prégnance de l’hétéronomie et sa bascule d’une influence externe basée sur la morale vers une influence externe basée sur l’idéologie ; en découle le suivisme irréfléchi et la servitude volontaire.
Hétéronomie, fragmentation et isolement : l’horizontalisation des conflits pour finalité.
S’il demeure des individus dont les modes d’action expriment l’autonomie de leur volonté (les mêmes qui revendiquent le droit naturel de résister à toute oppression[8]), leur agrégat est rendu difficile par la fragmentation sociale et l’horizontalisation des conflits.
Cette dernière étape matérialise le passage à l’acte et la servitude volontaire chez les sujets dont les modes d’action sont majoritairement commandés par l’hétéronomie idéologique de leur volonté (par exemple le commerçant lambda qui effectue des contrôles de passes sanitaires en conformité avec les exigences du système sans réfléchir à l’ensemble des incohérences de cette politique). La victime devient persécuteur et se repositionne d’elle même au sein du triangle de Karpman[9].
La primauté de l’ego et le narcissisme parachèvent alors le processus de soumission : privé de sa capacité de s’émanciper et d’assumer une décision en autonomie, l’individu finit par se conformer coûte que coûte à l’autorité même s’il sait qu’il a tort. Il s’agit là purement et simplement d’une expérience de Milgram à ciel ouvert[10] : dans le cas présent l’hétéronomie s’est substituée entièrement à l’autonomie et s’en est fini du libre arbitre.
De même l’individualisme et l’hétéronomie aboutiront plus aisément à des actions collectives telles que les confinements. L’isolement étant souvent le point de départ du conditionnement psychologique. La charte de Birderman[11] établit un protocole de manipulation mentale qui démarre par l’isolement et dont les étapes s’apparentent point par point aux différentes étapes que nous avons traversées durant « la crise sanitaire ».
Un monde Luciferien
L’Homme privé de son libre arbitre, n’existant que dans la représentativité et le subjectivisme illusoire est un Homme désincarné, vidé de la spiritualité qui participait à son élévation et à sa transcendance. Il est un Homme en voie de réification. Autrefois acteur du monde, il en est devenu un spectateur, esclave des princes de ce monde, illusionné par ceux-là mêmes qui prétendent porter la lumière.
Spectateur d’un monde où tout s’achète, y compris lui-même, il devient le candidat idéal au transhumanisme et à sa propre extinction.
Demain ce seront les CBDC[12] qui consacreront le verrouillage numérique de la soumission intégrale. Ultime atteinte à notre liberté de consommer, elles autoriseront un jour la fusion du crédit social avec le portefeuille numérique.
Prendre conscience, se délivrer du mal
Tout cela semble se mettre en place inexorablement sous nos yeux impuissants. Si la dimension eschatologique que prennent les événements peut nous sembler effrayante, en réalité, nous avons déjà gagné la bataille qui s’annonce.
Dans son instrumentalisation mensongère, le progressisme associe automatiquement la technologie au progrès. Or la technologie n’est pas le progrès car elle est utilisée comme une arme contre les individus. La technologie est neutre, dénuée de conscience, elle ne fait qu’aider l’homme à aboutir au résultat escompté.
Le danger résulte avant tout du machiavélisme des hommes qui l’utilisent. Certains désirant faire de la technologie un nouveau facteur d’hétéronomie de la volonté. L’intelligence artificielle en est le parfait exemple, véritable système de « sous-traitance » de la pensée, elle risque d’être instrumentalisée à dresser les nouvelles générations à ne plus réfléchir en leur apportant des solutions clés en main. L’intelligence artificielle participe à l’illusion de puissance et devient ici une arme redoutable contre l’autonomie de la volonté et le libre arbitre.
Ce qui nous fait aujourd’hui défaut avec l’emploi de la technologie est l’absence d’éthique et de morale. Cette question devrait être centrale, elle ne représente pas un frein au progrès, à la science et aux nouvelles découvertes, en revanche elle est l’indispensable garde fou face à la cruauté et à la domination.
Aussi impressionnants soient les moyens employés pour nous rendre hétéronomes, notre simple prise de conscience suffit pour nous délivrer de ce piège. Leurs prisons numériques censées nous verrouiller définitivement, n’ont rien de tangible, et le monde illusoire qu’ils bâtissent exclusivement pour nous s’effondrera à leur plus grande surprise ; les Hommes seront un jour suffisamment nombreux à comprendre que les menottes numériques qui les entravent n’existent pas au sens philosophique du terme. Dans l’avenir sombre qui se dessine, où l’oppression sera à son comble, la conscientisation de l’importance de la liberté et du rôle de l’hétéronomie morale vis-à-vis du libre arbitre revêtira une telle valeur qu’elle supplantera les intérêts matériels avec lesquels ce système nous maintient dans son jeu malsain. Ce jour viendra où la lumière percera implacablement les ténèbres. À nous d’œuvrer, chacun à notre manière, pour que le jour du grand éveil arrive le plus rapidement possible.
François Dubois
Notes du texte :
[1] Maurice Blondel, né le 2 novembre 1861 à Dijon et mort le 4 juin 1949 à Aix-en-Provence, est un philosophe français. Il a développé une philosophie de l’action intégrant des éléments du pragmatisme moderne dans le contexte de la philosophie chrétienne (source Wikipedia)
[2] Spinoza substitut l’éthique à la morale, le bon est l’augmentation de la puissance d’agir, le mauvais sa destruction, le désir ou conatus étant à son sens au fondement de tout.
[3]L’état de nature est une notion de philosophie politique forgée par les théoriciens du contrat social (inspirés par l’école philosophique de Salamanque) à partir du xviie siècle qui s’oppose à l’état civil. Elle désigne la situation dans laquelle l’humanité se serait trouvée avant l’émergence de la société, et particulièrement avant l’institution de l’État et du droit positif.
[4] Actualisation de la doctrine de Thomas Malthus qui pose la croissance démographique comme un problème face à la limitation des ressources disponibles. Les néomalthusiens font de la limitation des naissances un droit et un devoir humains.
[5] du latin parere : se montrer
[6] Howard Becker est un sociologue américain qui a travaillé sur la sociologie de la déviance et l’interactionnisme symbolique.
[7] L’expérience de Asch se joue avec des complices qui répondent à des questions évidentes par la mauvaise réponse. Elle a vocation a vérifier si le sujet se conforme tout de même au groupe même s’il sait qu’il a raison. 75% des sujets se conforment au moins une fois. Les sujets se conforment sur 36.8% des mauvaises réponses données par les complices.
[8] Art 2 de la DDHC du 26 août 1789
[9] figure d’analyse transactionnelle proposée par le psychologue Stephen Karpman en 1968 (dans son article Fairy Tales and Script Drama Analysis1) https://www.penserchanger.com/le-triangle-de-karpman-un-drame-a-trois/
[10] l’expérience de Stanley Milgram a montré qu’il était possible d’obliger une personne à obéir à des choses qui n’ont aucun sens dès que l’on arrive à obtenir son accord de départ.
[11] Contenu de la charte : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_de_Biderman_de_la_torture_psychologique[12] Central bank digital currency (CBDC), également appelée monnaie fiduciaire numérique ou monnaie de base
Source : Strategika
Laisser un commentaire