Le « prince » fracasse la voiture des gendarmes à coups de chaise
PAPEETE, le 1er juin 2017 – L’homme, qui se revendique de lignée princière, n’avait pas supporté que les policiers municipaux puis les gendarmes s’introduisent sur le terrain familial de Papara le 16 mai dernier pour vérifier qu’il ne tapait pas son enfant.
Un homme d’une cinquantaine d’années a écopé de 8 mois de prison dont 4 mois ferme, ce jeudi en comparution immédiate, pour des dégradations commises il y a quinze jours à Papara sur un véhicule de gendarmerie ainsi que des insultes et menaces proférées contre deux policiers municipaux. Le prévenu, se prévalant de lignée princière, n’a pas supporté que les représentants de la force publique se présentent devant son terrain pour vérifier qu’il ne frappait son enfant, une fillette d’une dizaine d’années.
De façon bizarre le papa l’avait en effet déposée et laissée torse nu et en pleurs devant les locaux des mutoi, « pour lui donner une leçon », un peu plus tôt dans la soirée. Menaçant et insultant envers les deux policiers municipaux qui se sont présentés chez lui, « manifestement ivre » selon eux, son envie d’en découdre a provoqué la venue des gendarmes, appelés en renfort. Ils ont été accueillis à coups de chaise sur le pare-brise de leur voiture de service.
Refus de l’autorité
Agité à l’audience d’un tribunal dont il a bougonné à la barre ne pas reconnaître la légitimité, le « prince » a répété que les forces de l’ordre n’avaient rien à faire sur son royal terrain, qui est en réalité celui de son beau-père comme le lui a rappelé le procureur de la République au terme d’un vif échange : « Quand il y a un doute sur l’intégrité physique d’un enfant, il n’y a plus de barrières de propriété ! Monsieur refuse l’autorité en permanence, une attitude qu’il légitime par un statut qui le placerait au-dessus des lois de la République, ce qui n’est pas le cas, que ça lui plaise ou non ».
Condamné à une dizaine de reprises depuis vingt ans, et déjà pour des faits de violences, menaces et rébellion contre les forces de l’ordre, le souverain de son royaume ne travaille plus depuis une quinzaine d’années « dans l’attente de la reconnaissance de son titre de prince par l’Etat français et du versement d’une indemnisation ».
Une situation qui pourrait changer, mais rien n’est moins sûr, si le prévenu venait à respecter la partie avec sursis et mise à l’épreuve de sa peine qui a été soumise à plusieurs obligations, dont celle de trouver un emploi et de rembourser les dégâts sur la voiture des gendarmes.
Source : Tahiti Infos
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