Le policier Gilet jaune suspendu pour quatre mois
Nicolas C., capitaine de police, avait insulté certains de ses collègues le 21 septembre à Paris lors d’une manifestation des Gilets jaunes à laquelle il participait. Il sera par ailleurs jugé le 11 octobre.
Paris (VIIIe), le 21 septembre 2019. Lors de l’Acte 45, des manifestants, sans gilets jaunes, ont tenté de se regrouper sur les Champs-Élysées. LP/Guillaume Georges
Poursuivi pour « outrage et rébellion », le policier sympathisant Gilet Jaune comparaîtra le 11 octobre devant la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris. En attendant ce rendez-vous judiciaire, Nicolas C. est d’ores et déjà suspendu de ses fonctions depuis le vendredi 27 septembre et ceci pour une durée de quatre mois.
Cette décision administrative prise par la direction générale de la police nationale a été communiquée directement au principal intéressé. Nicolas C., 54 ans, est capitaine au STSI (Service des technologies et des systèmes d’information de la Sécurité intérieure), un service du ministère de l’Intérieur basé à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Il n’était pas en service au moment des faits, le samedi 21 septembre, jour de l’acte 45 du mouvement des Gilets jaunes.
Le capitaine est soupçonné d’avoir copieusement insulté un escadron motorisé de police (les BRAV-m pour Brigade de répression de l’action violente motorisée). « Voltigeurs, bande de pédales, bande de branleurs… de mon temps la police ce n’était pas ça », aurait-il dit au passage de ses collègues, doigt d’honneur à l’appui. Des propos qu’il a reconnus et même répété lors de sa garde à vue. « En revanche, il conteste fermement s’être rebellé au moment de son interpellation », précise son avocat Me Samuel Aitkaki.
Source : Le Parisien
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