Antoine Vlajnic est arrivé le premier sur les lieux de l’accident et il a a aussitôt réalisé l’ampleur du drame.
Loïk, Alycia et Morgane, des amis de sa fille, étaient attendus dans sa maison du Lauzet-sur-Ubaye, le point de ralliement. « Ils étaient onze étudiants. Huit en dentaire, une en droit et une en médecine. Ils venaient pour faire la fête », raconte Antoine Vlajnic.
« Nous savions que sur les trois voitures, deux se suivaient. Une s’était égarée. Le premier groupe a fait des photos au sommet du col vers 13 heures. »
Mercredi, la brigade de gendarmerie de Barcelonnette, chargée de l’enquête, a rectifié son appel à témoins . Précisant que l’accident s’était produit entre 13 heures et 14 heures sur la route 2205, la route sommitale, et non plus dans la matinée.
« C’est une route qui, à une époque, était à sens unique. Là, elle est à double sens, sans parapet » , précise Antoine Vlajnic qui connaît parfaitement les lieux.
« l’un des étudiants m’a accompagné sur la route en terre »
« Quand ils sont repartis après la séance photos, Loïk n’était pas derrière. Ma fille et ses amis, dans la première voiture, sont descendus dans la vallée. Ils ont parcouru 1 à 2 km avant de se garer sur un parking. Ils ont attendu puis ont refait le circuit et, ne voyant rien, m’ont alerté. Je suis allé à la gendarmerie du Lauzet et je suis remonté sur le col. On ne voyait toujours rien puis on a aperçu quelques débris et la voiture en contrebas sur une piste qui mène au col de la Moutière. L’un des étudiants très courageux m’a accompagné sur la route en terre. »
Tous deux ont composé le 112, un hélicoptère est arrivé sur zone mais il n’y avait plus rien à faire pour les jeunes victimes. Les trois occupants de la voiture n’ont pu survivre à une chute de 400 m.
Les étudiants dévastés par la terrible nouvelle pouvaient espérer que les auditions des gendarmes soient reportées au lendemain, il n’en a rien été. Enquête oblige.
« ces jeunes ont tous été extrêmement forts »
« Je me suis battu pour qu’il y ait une prise en charge psychologique de ces jeunes qui ont tous été extrêmement forts, raconte Antoine Vlajnic, qui contient sa colère. Les parents s’inquiétaient mais, en début de soirée, personne ne les avait encore prévenus contrairement à ce que les autorités m’avaient dit. »
Que s’est-il passé dans le sens sud-nord, à 200 m du sommet, pour que la petite Toyota Aygo grise tombe dans le ravin? « Il est invraisemblable que personne n’ait rien vu », souligne Antoine Vlajnic. Loïk a-t-il tenté d’éviter un cycliste ou une moto comme certains le pensent? A l’enquête de le déterminer.
En regagnant la Côte d’Azur, les amis de Loïk, Alycia et Morgane ont tenu absolument à repasser par la Bonette. Ils se sont recueillis sur les lieux du drame en déposant des fleurs.
Si vous pensez pouvoir apporter des informations utiles aux enquêteurs, contactez la gendarmerie de Barcelonnette au 04.92.81.00.31. ou par mail: bt***************@ge*********. fr » target= »_blank »>bt***************@ge*********. fr
Source : Nice Matin
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