Le patron des gendarmes fait la chasse aux astreintes
(Le général Lizurey – Capture d’écran audition au Sénat)
Y a-t-il trop d’astreintes chez les gendarmes ? Pour Richard Lizurey, la réponse est oui. Il y en a même “beaucoup trop”, a déclaré le directeur général, devant les députés de la commission de la défense. Son audition du mardi 16 octobre, à huis clos, vient d’être publiée sur le site du Palais-Bourbon.
Si les astreintes “garantissent une grande réactivité”, “nombre d’entre elles se révèlent inutiles”, assure le directeur général. Les permanences concernent aujourd’hui un tiers des 100.000 gendarmes,. Le patron des gendarmes regrette leur multiplication “tous azimuts, dans toutes les unités”.
Un problème pour Richard Lizurey, qui a annoncé aux députés avoir lancé, il y a “quelques mois un chantier portant sur l’évolution des astreintes”. En baissant le nombre de permanences, le directeur général espère que “chaque militaire ait davantage de temps à accorder à sa famille et trouve un plein sens à son action”.
Problème du bien-être
Si le patron des gendarmes s’attaque aux astreintes, c’est que le bien-être des militaires l’inquiète. L’Arme déplore déjà 29 suicides pour l’année 2018. Un triste record atteint pour la deuxième fois seulement dans la dernière décennie. “Ces actes individuels ne me semblent pas refléter un malaise général à la Gendarmerie mais ils doivent nous mobiliser : il faut réfléchir aux moyens d’éviter ces dramatiques passages à l’acte”, a avertit Richard Lizurey.
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Outre la diminution des astreintes, le directeur général veut redonner le sourire aux gendarmes en travaillant sur l’avancement. Ce dernier, rappelle-t-il, “permet à chacun d’être reconnu dans son métier grâce à l’ascenseur social”. “Je souhaite que…
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