Le Loroux-Bottereau Ils vivaient avec 30 chiens chez eux.
Les soupçons de maltraitance animale a fait intervenir la gendarmerie, la SPA et l’Urgence maltraitance animale (photo : Gendarmerie nationale).
Les gendarmes sont intervenus vendredi dernier dans une maison de la Thébaudière au Loroux-Bottereau où vivent deux hommes proches de la cinquantaine dans des conditions déplorables. Ils ont enlevé 30 chiens avec lesquels ils vivaient.
C’est un voisin qui a donné l’alerte à la brigade de gendarmerie. Devant l’état sanitaire de cette demeure des Thébaudières, village situé sur le Loroux-Bottereau, à deux coups de rame du marais de Goulaine. C’est ici que vivent reclus, deux frères, dans des conditions d’hygiène déplorables, au milieu de la terre battue et des détritus, des épaves de voitures et de déchets de toute sorte.
Les deux hommes ne sont jamais seuls. Une trentaine de chiens et quelques chats leur tiennent compagnie. C’est d’ailleurs la maltraitance sur ses animaux qui a fait déclancher un signalement.
Vendredi matin, les gendarmes sont intervenus avec des représentants de la SPA de Carquefou et de l’Urgence maltraitance animale de Nantes pour enlever une trentaine d’animaux. « Ils s’y sont pris à deux fois car il n’y avait pas assez de place dans les véhicules. Ils sont revenus l’après-midi pour cinq autres », indiquait un gradé de la compagnie de gendarmerie de Rezé. « On leur a laissé trois chiens. On a enlevé toutes les femelles pour éviter une reproduction. Car il y a cinq ans, il y avait déjà eu une intervention du même type chez eux. Cela n’a pas empêché que les bâtards se prolifèrent ». Les chiens seront placés en famille d’accueil et euthanasiés pour ceux en plus mauvaise santé.
«Des victimes»
Pour le maire du Loroux-Bottereau, Paul Corbet, cette intervention dont il n’avait pas eu connaissance, n’est pas une surprise. «On connait ces personnes. Elles vivent retirées. C’est leur choix. On a essayé plusieurs fois de les aider. Elles n’ont pas été très coopératives avec nos services. Elles effraient un peu le voisinage bien qu’on ne sait pas trop ce qu’ils font. On entend des coups de feu et ils font bruler des choses ».
Pour un habitant du village qui a eu l’occasion d’entrer chez eux, «ce sont plus des victimes que des mauvais garçons». «Leur parcours n’est pas simple, ajoute-t-il. A un moment, ils ont travaillé. Il y a quelques problèmes de nuisance avec les chiens et les locataires les plus proches, mais rien de méchant. Ils avaient apprécié que je m’intéresse à eux mais pour avoir une aide, il faut un minimum de responsabilité (remplir des papiers, se rendre en mairie…) ce qu’il n’ont jamais eu».
Source : L’Hebdo
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