Le journaliste Gaspard Glanz brièvement interpellé lors de la « marche de la colère » des policiers à Paris
Gaspard Glanz, lors de son arrestation.
Gaspard Glanz avait déjà été interpellé le 20 avril, lors de l’acte 23 des « gilets jaunes », après avoir fait un doigt d’honneur aux forces de l’ordre. Un tribunal avait par la suite reconnu l’irrégularité de son placement sous contrôle judiciaire.
Gaspard Glanz de nouveau arrêté, brièvement cette fois. Des vidéos publiées ce jeudi sur les réseaux sociaux ont montré le journaliste indépendant de 32 ans exfiltré une premier fois par le service d’ordre de la « marche de la colère », réunie à Paris ce mercredi 2 octobre, puis interpellé à Paris par les forces de l’ordre en marge de la manifestation. Celle-ci rassemble, à l’appel d’une large intersyndicale, des milliers de policiers dénonçant la « déshumanisation » de leur travail, la « cause principale », selon eux, de la hausse des suicides dans la profession. Contactée par « l’Obs », la Préfecture de Police de Paris n’a pas encore répondu à nos sollicitations pour préciser les conditions et le motif de cette interpellation.
Auprès de « l’Obs », l’avocate Ainoha Pascual rappelle que son client n’est soumis, à ce jour, à « aucun contrôle judiciaire ni aucune contrainte légale l’empêchant de documenter la manifestation de ce jeudi 2 octobre » ; « Il s’agit d’une privation de liberté arbitraire », estime l’avocate.
« Je suis libre ! Après 2h de contrôle, amené au commissariat du XIe… Pour rien ! Je suis laissé libre, sans aucune poursuite, alors que l’on m’as dit que j’étais emmené pour une notification d’un jugement (…) qui n’existe pas !! Comment éloigner la presse avec des astuces », a finalement réagi le journaliste, en fin d’après-midi. « Je vais déposer plainte pour détention arbitraire. Ça suffit maintenant les conneries », a-t-il ajouté sur Twitter.
Une précédente garde à vue en avril dernier
Gaspard Glanz avait déjà été interpellé le 20 avril, lors de l’acte 23 des « gilets jaunes », après avoir fait un doigt d’honneur aux forces de l’ordre. Son jugement pour « outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique » prévu le 18 octobre prochain, il avait été placé sous contrôle judiciaire par un juge des libertés et de la détention (JLD).
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Le tribunal avait reconnu l’irrégularité de l’ordonnance de placement sous contrôle judiciaire, en raison de l’absence de motivations, l’autorisant à reprendre son activité professionnelle et à suivre les manifestations parisiennes.
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Source : L’Obs
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