Le gouvernement Français lève les restrictions à l’entrée dans l’armée pour les personnes séropositives, y compris pour la gendarmerie, les sapeurs-pompiers de Paris et de Marseille
Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a pris une décision historique ce lundi 8 mai en annonçant qu’il allait autoriser les personnes séropositives à intégrer la gendarmerie, les sapeurs-pompiers militaires et les forces armées. Cette décision met fin à une discrimination qui a persisté depuis les années 1980, lorsque la loi avait été mise en place pour empêcher les personnes atteintes du VIH/sida de rejoindre ces corps d’armée.
Le ministre a pris cette décision sur proposition du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Selon les dires de Sébastien Lecornu, un arrêté a été pris pour “revoir l’ensemble des critères d’aptitude pour rentrer dans les forces armées”. Cet arrêté sera publié dans les jours à venir et concernera la gendarmerie, les sapeurs-pompiers de Paris et de Marseille, ainsi que l’ensemble des forces armées.
Cette décision du ministre des Armées fait suite à une décision similaire prise en novembre 2022 par le gouvernement, qui avait levé la discrimination à l’embauche visant les personnes vivant avec le VIH/sida pour les policiers.
À l’époque, le gouvernement avait abrogé par décret l’application du “Sigycop”, un dispositif d’évaluation de l’aptitude physique utilisé dans plusieurs métiers de la fonction publique. Cette évaluation classait comme inaptes les personnes séropositives, une pratique jugée discriminatoire.
Il est important de noter que cette décision intervient après un long combat mené par des associations et des organisations LGBT+ qui avaient déposé un recours devant le Conseil d’État fin 2020. Lors de l’audience début 2023, les magistrats avaient laissé entendre qu’il y avait bien une discrimination, ce qui a probablement contribué à cette décision du ministre des Armées.
Enfin, il est important de souligner que les dernières études scientifiques ont démontré que les personnes séropositives bénéficiant de traitements antirétroviraux ont une charge virale indétectable et ne transmettent pas le VIH. Cette décision du ministre des Armées marque donc une avancée importante dans la lutte contre la discrimination et l’inclusion des personnes séropositives dans la société.
Source : Actu Forces de l’ordre
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