Le gendarme qui a tué un homme armé d’une arme factice le 23 juin à Chinon était en légitime défense selon le procureur
L’Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale mène une enquête pour déterminer les circonstances dans lesquelles un gendarme a tué un homme qui le menaçait avec une arme factice, le 23 juin à Chinon. Selon le procureur de la République, le gendarme pouvait légitimement se sentir menacé.
Le procureur de Tours a donné une conférence de presse lundi 25 juin, deux jours après le drame © Radio France – Boris Compain
Chinon, France
Le gendarme qui a tué un homme de 49 ans, samedi 23 juin, vers 1H du matin, à Chinon, était bien en situation de légitime défense. C’est la conviction du procureur de la République de Tours, qui est revenu sur ce drame lundi matin, pour en préciser les circonstances.
L’arme factice donne vraiment l’impression d’une vraie, d’autant qu’elle émet un bruit métallique. Donc dans la pénombre, quand un individu surexcité pointe ça vers vous, il y a de quoi légitimement craindre pour sa vie » – Jean-Luc Beck
Un homme irascible déjà condamné une dizaine de fois pour des violences
Dans la nuit de vendredi à samedi, les gendarmes ont été appelés dans une maison du centre-ville de Chinon pour tapage nocture. L’habitant des lieux est un homme de 49 ans, déjà condamné une dizaine de fois pour des violences commises sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiant. Connu comme irascible, l’individu avait aussi menacé un voisin avec un fusil, en avril dernier. Les deux gendarmes qui se sont présentés chez lui ce week-end ont tout de suite vu qu’il n’était pas dans un état normal, selon le procureur de la République.
« L’individu est surexcité, il parle de religion, d’Allah Akbar et compagnie, manifestement des propos incohérents. La discussion s’engage tout de même pendant quelques minutes, puis l’intéressé leur annonce qu’il est au bout du rouleau et qu’il a une arme. Il recule de quelques pas, se penche et se relève en tenant quelque chose dans son dos. Très rapidement, il exhibe ce qui semble être une arme de type Béretta. _Le gendarme dégaine et lui dit de poser son arme, de ne pas faire l’andouille, etc…mais l’individu continue à avancer en manipulant la culasse de l’arme, qui semble avoir fait un clic métallique_. On découvrira ensuite que c’est une arme factice, mais de très bonne facture. Le gendarme tire une première fois, sans toucher le mis en cause, qui continue à avancer. Sans possibilité de se reculer car il est coincé par une rembarde au bout du couloir, le gendarme tire une deuxième fois, et là, il l’atteint au bas-ventre« .
« En l’état, je n’ai pas de quoi douter de la position de légitime défense du gendarme » Jean-Luc Beck, procureur de la République de Tours
Une enquête a été confiée à l’Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale. L’autopsie pratiquée le 25 juin devrait permettre de déterminer si l’homme était sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants au moment du drame.
Source : France Bleu
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