“ Le gendarme n’est pas là que pour réprimer ”
Hier, le préfet est venu observer le dispositif de la police de sécurité du quotidien à Cerizay. Gendarmes et élus ont témoigné.
Pour la gendarmerie des Deux-Sèvres, après une expérimentation au troisième semestre 2017 dans six communautés de brigades (Frontenay-Rohan-Rohan, Moncoutant, Parthenay, Airvault, Cerizay et Thouars), les patrouilles contacts de la police de sécurité du quotidien (PSQ) sont déployées en 2018 dans l’ensemble du département.
Cette nouvelle mission confiée à la gendarmerie nationale a été présentée hier plus en détail à Cerizay, en présence du préfet Isabelle David, de sa directrice de cabinet Isabelle Rebattu, du sous-préfet de Bressuire Jean-Luc Brouillou, du colonel Olivier Barth, commandant du groupement de gendarmerie des Deux-Sèvres et du maire de la commune, Johnny Brosseau.
“ Une démarche de résolution des problèmes ” Le chef d’escadron Emmanuel Weber, commandant la compagnie de gendarmerie de Bressuire, a procédé à une présentation du dispositif. « L’idée générale est de remettre le citoyen au cœur de l’action du gendarme avec deux objectifs majeurs : recouvrir et renforcer le lien avec la population et les élus, s’inscrire dans une démarche de résolution des problèmes et de traitement de la délinquance », a exprimé le chef d’escadron.
« Ce n’est pas simplement une patrouille en voiture. On va aussi s’arrêter, échanger, établir un contact physique », rajoute Emmanuel Weber qui souligne le partenariat indispensable avec les élus dans les communes. « Voir des gendarmes sur le marché, au départ cela a créé la suspicion. Les gens se sont demandés s’il s’était passé quelque chose, c’est dire que votre retour parmi la population n’est pas passé inaperçu », a témoigné Johnny Brosseau, le maire de Cerizay. Pour lui, il est aussi important de « faire de la prévention auprès des jeunes qui sont des populations vulnérables avant d’être de potentiels délinquants ».
Le préfet Isabelle David a alors demandé aux militaires de la communauté de brigade de Cerizay comment ils ressentaient leur nouvelle mission ? « Cela nous permet d’accéder à des rues dans lesquelles nous n’allions plus, faute de temps principalement », a dit l’adjudant-chef Jérôme Grenet. Pour le gendarme-adjoint Maxime Decopman « le gendarme n’est pas là que pour réprimer alors que l’imaginaire collectif nous renvoie souvent au bord des routes à contrôler la vitesse ».
Source : La Nouvelle République
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