L’ARS du grand EST et son effectif pléthorique – Organigramme 2020 Grand Est –
Le directeur de l’ARS Grand Est limogé après ses propos sur l’hôpital de Nancy
Christophe Lannelongue avait provoqué un tollé en disant, en pleine crise du coronavirus, qu’il n’y avait pas de raison d’interrompre les suppressions de postes au CHRU de Nancy.
Le plan d’économies prévoit la suppression sur cinq ans de 174 lits et de 598 postes au CHRU de Nancy. Wikimedia Commons/Speculos
Par Le Parisien avec AFP
Le gouvernement a mis fin ce mercredi aux fonctions de directeur de l’Agence régionale de Santé Grand Est de Christophe Lannelongue, qui avait suscité un tollé en disant, en pleine crise du coronavirus, qu’il n’y avait pas de raison d’interrompre les suppressions de postes au CHRU de Nancy, a-t-il indiqué.
« Le directeur de cabinet du ministre de la Santé m’a contacté ce matin pour me dire que le gouvernement souhaitait mettre fin à mes fonctions en raison du débat sur le CHU de Nancy », a expliqué Christophe Lannelongue.
Dans un entretien à Libération, l’ex-conseiller de l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine a dénoncé « un licenciement politique ». « Je ne fais pas de politique, je suis un fonctionnaire loyal », s’est-il défendu. « Je ne dis pas que je suis indispensable. On faisait et on fait du très bon travail, avec des équipes et du personnel soignant remarquables. »
«Il y a un malentendu»
Interrogé vendredi lors d’une conférence de presse téléphonique sur la situation épidémique dans le Grand Est, Christophe Lannelongue avait estimé qu’il n’y avait « pas de raison de remettre en cause » le comité interministériel de la performance et de la modernisation de l’offre de soins hospitaliers (Copermo), qui prévoit la suppression sur cinq ans de 174 lits (sur 1577 en 2018) et de 598 postes au CHRU de Nancy (sur environ 9000).
« Nous aurons quelques semaines de retard mais la trajectoire restera la même », avait-il ajouté. Des propos qui ont suscité l’ire de nombreux élus lorrains, plusieurs écrivant au ministre de la Santé, Olivier Véran.
« Il y a un malentendu. À aucun moment je n’ai remis en doute la légitimité du ministre [de la Santé] à décider, ce qu’il a fait dimanche puisqu’il a annoncé qu’il y avait bien suspension du projet et que la question serait reprise plus tard », a rebondi Christophe Lannelongue, expliquant retourner à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS).
Suspension des plans de réorganisation
« Je pense que les équipes médicales sont très satisfaites de la manière dont l’ARS a réagi » à la crise du coronavirus, a-t-il estimé. « On a multiplié par trois les capacités de réanimation, on a fait en sorte que dans la région Grand Est, tous les malades aient été pris en charge », a-t-il souligné, alors que la région est l’une des plus gravement touchées de France par l’épidémie.
Après la polémique, Olivier Véran avait annoncé la suspension de tous les plans de réorganisation. « À Nancy comme partout, l’heure est à la mobilisation de tous pour faire face au #COVID19. L’heure viendra de tirer les enseignements de cette crise sans précédent et de refonder notre hôpital. Tous les plans de réorganisation sont évidemment suspendus à la grande consultation qui suivra », avait écrit le ministre sur son compte Twitter.
Source : Le Parisien
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