Le déclin et la chute de l’empire d’Occident
Je ne sais pas où cela se passe mais la couleur des uniformes pantalons bleus et bandes jaunes font furieusement penser à la tenue de l’EOGN. J’espère que ce n’est pas un ballon d’essai !
Un jour, dans le futur, un savant universitaire écrira un lourd tome intitulé Le déclin et la chute de l’empire occidental. La page de sommaire comprendra peut-être, entre autres, douze chapitres dont les titres ressembleront à ceci : Première Guerre mondiale. Deuxième guerre mondiale. Corée. Vietnam. Palestine. Iran. Nicaragua. Afghanistan. Irak. Syrie. Ukraine. Taïwan.
En effet, Karin Kneissel, l’ancienne ministre autrichienne des Affaires étrangères, écrit actuellement un livre dont le titre provisoire est Un Requiem pour l’Europe. Dans une interview accordée à Asia Times le 31 juillet, elle a déclaré :
« les pays européens deviennent de plus en plus faibles sur la scène internationale et que leur place est prise par les pays asiatiques« . Elle a aussi déclaré que l’Europe « où elle est née et a grandi et à laquelle elle était dévouée n’existe plus«. Les dirigeants européens, par ignorance et arrogance, négligent les réalités géopolitiques existantes et les principes de base de la diplomatie, ce qui a créé une situation dangereuse.
Elle a ajouté :
Cela est lié à l’eurocentrisme. Nous pensons que nous sommes si grands que personne ne peut se passer de nous… Il me semble que l’Europe a plus besoin de la Russie que la Russie de l’Europe. Si j’ai raison, alors est-il vraiment dans l’intérêt du Vieux Continent de traiter Moscou comme un ennemi, en la poussant vers Pékin ? Aujourd’hui, les Européens sont de plus en plus désillusionnés et désespérés, ce qui pourrait provoquer des désordres de masse et des violences antigouvernementales.
Kneissel, qui est originaire d’Europe centrale, donne l’impression que l’Europe vit dans le passé, avant 1914, lorsqu’elle était politiquement centrale dans le monde, au lieu d’être un trou perdu politique plus ou moins sans intérêt comme en 2022. Ce qui est certain, c’est que la chute physique d’un empire est toujours précédée de sa chute spirituelle. En quoi a consisté cette chute spirituelle ?
Tout d’abord, il y a eu deux générations de guerres (« mondiales ») euro-américaines avec leurs sacrifices humains génocidaires et sadiques de dizaines de millions de jeunes gens, en particulier de jeunes Russes et Chinois. Cela a conduit à l’effondrement des États-nations et des identités nationales, du moins en Europe occidentale. Deuxièmement, il y a eu deux générations de guerres culturelles destinées à briser la vie familiale. La première a commencé dans les années 1960. Les « parents isolés » sont alors devenus la norme, et non plus le père biologique, la mère biologique et les enfants biologiques, l’élément de base de toutes les sociétés et de tous les États-nations. Après seulement une génération de cette guerre, avec l’apparition des beaux-pères, belles-mères et beaux-enfants, sans aucun lien biologique entre eux, une maladie révoltante et longtemps réprimée est revenue au premier plan. Elle s’appelle la pédophilie.
Troisièmement, cet effondrement de la vie familiale qui se poursuit depuis deux générations a provoqué, au cours de la dernière décennie, une guerre des sexes. Il n’y a plus de père, de mère, de fils ou de fille parce que l’effondrement de la famille signifie que les enfants n’ont pas de modèles père/mère, de sorte que peu d’entre eux savent désormais qui ils sont et comment se comporter et avoir des relations. C’est ainsi que l’on assiste à la grande confusion, à l’invention du Parent UN et du Parent DEUX, au « mariage » homosexuel légalisé presque partout en Europe occidentale, promu par des politiciens homosexuels de plus en plus nombreux, et à l’adoption d’enfants par des couples homosexuels.
En Ukraine, sous la pression de ses sponsors transatlantiques et ouest-européens, il est proposé d’introduire ce « mariage » homosexuel. Voilà le prix que les Ukrainiens doivent payer pour les milliards de dollars d’armes suicidaires qu’ils reçoivent pour promouvoir les « valeurs occidentales ». Habituellement, si vous vendez quelque chose, vous recevez quelque chose en retour. Mais si vous vendez votre âme à Satan, non seulement vous ne recevez rien en retour, mais vous devez même payer pour la vente. La chute spirituelle précède toujours la chute de l’État. En Ukraine, beaucoup ont remarqué les tatouages et pentagrammes sataniques sur le corps des voyous néo-nazis qui formaient l’élite des forces armées du régime de Kiev et beaucoup ont vu des vidéos montrant leurs rituels sataniques.
Tout cela au nom de « l’égalité » et des « droits de l’homme ». C’est la fin de l’Empire romain, que l’on appelle aujourd’hui le monde occidental. Cela se termine de façon ignominieuse par la guerre en Ukraine provoquée par les États-Unis, dans les feux infernaux aux senteurs de soufre dans lesquels l’Europe entière se jette. Comme à l’époque de Sodome et Gomorrhe, il en est de même aujourd’hui à l’époque d’Eurosodome et Gomérica.
Ce qui est extraordinaire, c’est l’autojustification par le monde occidental de son propre suicide et son refus d’admettre que quelque chose ne va pas chez lui. Au contraire, seules ses « valeurs » de « liberté, de démocratie et de droits de l’homme » sont correctes et doivent donc être répandues dans le « monde libre ». Tous ceux qui n’acceptent pas ses « valeurs », qui sont en fait des anti-valeurs parce qu’elles sont destructrices et non constructives comme les vraies valeurs, doivent être raillés, calomniés et, si nécessaire, soumis à des bombardements. Le monde occidental d’aujourd’hui ressemble visiblement à ces fresques médiévales montrant les tourments de l’enfer, qui sont ce qu’est la mort spirituelle. Le monde occidental a été diabolisé, les démons ont été appelés des entrailles de l’enfer pour l’occuper et lui infliger de manière visible et moqueuse ses « valeurs occidentales ».
Il y a un peu plus de cinquante ans, en 1971, un chanteur populaire américain du nom de Don McLean évoquait, de manière presque prophétique, ces tourments, c’est-à-dire la mort spirituelle, dans une chanson intitulée « American Pie ». Décrivant comment l’Amérique avait perdu la foi au cours de la décennie précédente des années 60, il chantait que « pendant dix ans, nous avons été livrés à nous-mêmes » et qu’il voyait « Satan rire avec plaisir », et que « les cloches des églises étaient toutes brisées / Et les trois hommes que j’admire le plus / Le Père, le Fils et le Saint-Esprit / Ils ont pris le dernier train pour la côte… / En chantant, ce sera le jour de ma mort ».
Le problème avec le monde occidental est qu’il ne veut pas écouter. En effet, la même année, McLean, qui a été élevé dans la religion catholique, écrivait une autre chanson intitulée « Vincent ». Ses paroles y trouvent un écho, peut-être encore plus prophétique, par rapport au refus actuel de l’Occident, lié par les chaînes de son égocentrisme narcissique, d’écouter. Il refuse d’écouter non seulement la Russie, mais aussi toutes les voix du bon sens et de la tradition universelle, où que ce soit dans le monde, même en son propre sein :
Ils ne voulaient pas écouter, ils ne savaient pas comment,…
Ils n’ont pas voulu écouter, ils n’écoutent toujours pas,
Peut-être qu’ils ne le feront jamais.
Batiushka
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone
Source : L’Echelle de Jacob
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