Le Conseil de Genève des Droits de l’Homme et de la Justice tient le gouvernement Français pour responsable de la montée des manifestations populaires dans le pays
GENEVE – Le Conseil de Genève des Droits de l’Homme et de la justice, a blâmé aujourd’hui le gouvernement français pour l’escalade des manifestations populaires dans le pays, organisée par le mouvement des » Gilets Jaunes » pour protester contre la hausse des impôts et la baisse du pouvoir d’achat.
Dans un communiqué de presse, le Conseil de Genève, une organisation internationale de défense des droits de l’Homme, a critiqué les forces de sécurité françaises pour avoir forcé les manifestants à se retirer lors de manifestations pacifiques, utilisant des gaz lacrymogènes et des canons à eau, ainsi que l’arrestation des centaines de manifestants.
Les manifestations ont fait 2 morts et 780 blessés, tandis que le nombre de détenus s’élève à 794, critiquant les avertissements du gouvernement français de proclamer l’Etat d’urgence au lieu de répondre aux exigences des manifestants.
Il a souligné que la vague de colère en France avait débuté sous l’effet de l’augmentation des redevances sur le carburant, mais qu’elle s’était étendue aux revendications relatives à l’augmentation du coût de la vie en général et ce qui incombe à la responsabilité du gouvernement.
« Les tentatives du gouvernement français de réduire le nombre de manifestants et d’adopter un discours qui ne tient pas compte des exigences des manifestations et ne promet que de l’autre ne seront pas utiles pour préserver le pays du chaos et de l’instabilité », a déclaré Salma Ajam, responsable de la section Moyen-Orient du Conseil des droits de l’Homme de Genève.
Salma Ajam, s’est indignée que le président français Emmanuel Macron ait approuvé l’augmentation des taux d’imposition en janvier et qu’il s’engagerait à ralentir en échange la hausse des taxes sur les carburants « en cas » de hausse mondiale des prix du pétrole.
Selon elle toujours, Macron et son gouvernement doivent répondre rapidement aux demandes des manifestations populaires, qui se poursuivent depuis plus de deux semaines après son lancement, soutenues par plus des deux tiers des Français et par une pétition mentionnant « la réduction des prix du carburant » signée par plus d’un million de personnes.
Le Conseil de Genève des droits de l’Homme et de la Justice a également réaffirmé qu’il incombait au gouvernement français de s’abstenir de politiser les manifestations populaires et d’essayer de modifier ses objectifs sous prétexte de sécurité, de répondre immédiatement aux demandes des manifestants et de soutenir leur action pacifique.
Il a souligné que cette nouvelle insurrection populaire s’inscrivait dans le contexte d’une tradition de rébellion spontanée contre les politiques du gouvernement, qui oblige le gouvernement français à s’atteler sérieusement à répondre aux exigences des manifestants et ne pas tenter de les réprimer.
Le Conseil de Genève a déclaré qu’ actuellement la balle était encore dans le camp du gouvernement de Macron s’il se tenait à répondre aux demandes des manifestations populaires pour éviter la colère grandissante face aux augmentations de taxes sur le carburant et des autres services de base.
Champs Elysées, Paris, France.
Champs Elysées, Paris, France.
Source : Genevacouncil.com
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