Le commissaire mis en examen dans l’affaire Benalla va toucher une prime
Le commissaire Maxence Creusat, âgé de 30 ans, est mis en cause pour violation du secret professionnel et détournement d’images.
Malgré la mise en examen du commissaire Maxence Creusat dans l’affaire Benalla, Alain Gibelin, le patron de la Direction de l’ordre public et de la circulation de la préfecture de police (DOPC-PP), a proposé une prime de 500 euros au responsable policier membre de son état-major à la DOPC. Cet ajout au salaire, non automatique, est considéré comme une prime au mérite. Dans la liste de la préfecture de police, consultée par Le Point, les montants oscillent entre 500 et 1 000 euros, ce dernier chiffre étant exceptionnel. Le contrôleur général Laurent Simonin, de la DOPC, également mis en examen dans l’affaire Benalla, n’est, lui, pas éligible à cette prime. « La prime de résultat exceptionnel (PRE) lui est allouée (à Maxence Creusat, NDLR), car elle est établie sur la période du 1er juin 2017 au 31 mai 2018. Les listes sont établies en juin 2018 », explique la préfecture de police.
Selon une source syndicale, « être éligible à une prime ne signifie pas forcément qu’on va la percevoir effectivement. Une commission se réunit le 12 octobre pour entériner le choix des directeurs. Mais, en général, on est rarement retoqué. Dans le cas du commissaire en question, on peut considérer qu’il s’agit d’une maladresse, même si la prime est établie pour son activité globale avant le déclenchement de l’affaire Benalla ».
Mis en examen pour violation du secret professionnel et détournement d’images, Maxence Creusat, arrivé de Nantes il y a trois ans, a répondu sans langue de bois et avec franchise lors de son audition devant la commission d’enquête du Sénat, en septembre. Il s’était montré sûr de lui et convaincu de n’avoir commis aucune faute pénale. Dans le cadre de la procédure judiciaire, le commissaire est accusé d’avoir participé à la remise d’une vidéo à Alexandre Benalla tirée des images strictement réservées aux fonctionnaires de police dans le but d’aider l’ex-chargé de mission du président Macron à préparer sa défense.
Source : Le Point
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