Le capitaine Blanc a pris la tête de l’EDSR
Après un semestre d’intérim assuré par le lieutenant Yoann Keraudran suite au départ en retraite du capitaine Buratti, l’escadron départemental de la sécurité routière (EDSR 82) et ses 38 motards ont un nouveau commandant.
À tout juste 37 ans, le capitaine Cédric Blanc connaît bien la région pour être originaire du Lauragais et plus précisément de la petite commune de Lanta. Rien d’ailleurs, si ce n’est un père dans la Marine nationale, ne le prédisposait à embrasser une carrière dans la gendarmerie. Titulaire d’un DEA en géographie et d’un DESS en aménagement du territoire obtenus à l’université Toulouse Le Mirail, le Lantanais se destine à œuvrer dans un bureau d’études bordelais spécialisé dans la gestion forestière.
Après une année, il ne se sent pas à sa place. «Je cherchais plus de liens au service public», assure-t-il. Reçu au concours des sous-officiers de la gendarmerie et après sa formation à l’école de Libourne, il intègre une brigade départementale de montagne en Alsace. «Entre la station de ski de Markstein et le site nucléaire de Fessenheim qui faisaient partie de notre territoire, cette période a été très formatrice», atteste C. Blanc qui, durant cette période, continue à jouer au rugby comme troisième aile. Moins de cinq ans plus tard, le jeune militaire a son accréditation d’OPJ (officier de police judiciaire) en poche et gagne l’école des officiers de Melun. Avec un classement d’excellence (25e sur 115), l’officier a l’embarras du choix pour son affectation. Contre toute attente, c’est un peloton autoroutier qu’il choisit et pas n’importe lequel : celui de Senlis, dans l’Oise, l’un des plus importants, celui-ci au nord de Paris étant traversé par l’autoroute A1 avec un flux de 70 000 automobilistes par jour.
Il participe à la traque des frères Kouachi
«C’est un lieu stratégique entre le nord de l’Europe et la capitale, et par voie de conséquence pour la délinquance», atteste le capitaine Blanc qui a participé à la traque des frères Kouachi après l’attentat contre «Charlie Hebdo». Affecté depuis le 1er août en Tarn-et-Garonne, le capitaine Blanc gère désormais, avec son adjoint le major Bruno Golbry, le peloton motorisé (PMO) de Montauban, basé à Bressols, ainsi que la brigade motorisée (BMO) de Moissac, sans oublier l’équipe rapide d’intervention (ERI, feu la brigade rapide d’intervention) qui lutte sur l’A62 et l’A20 contre les excès de grande vitesse. Un dernier point sur lequel le nouveau patron de l’EDSR a déjà des objectifs précis au vu des résultats inquiétants du nombre de morts sur les routes de Tarn-et-Garonne : 18 tués depuis le début de l’année, soit + 2 par rapport au même mois de l’année 2015.
Source : La Dépêche
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