Le billet d’humeur d’Eric VIENNE, Secrétaire Général de Place d’armes.
Le billet d’humeur d’Eric VIENNE,
Secrétaire Général de Place d’armes.
Le policier qui a tué dimanche deux hommes « soupçonnés » d’avoir forcé un contrôle au Pont Neuf à Paris, en tirant sur leur voiture, a été mis en examen ce mercredi pour «homicide volontaire» concernant le conducteur, a indiqué une source judiciaire. Selon la même source, cet agent de 24 ans a été mis en examen pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner » s’agissant du passager avant, et pour « violences volontaires aggravées par personne dépositaire de l’autorité publique » envers le passager arrière. Il a été placé sous contrôle judiciaire.
En garde à vue depuis dimanche, procédure « normale » en cas d’ouverture du feu par un fonctionnaire habilité à le faire, ce jeune homme qui a choisi d’embrasser une carrière dangereuse et au service du bien, se voit rangé au rang de criminel «présumé».
Le mot «présumé» est important, et même essentiel car il change tout !
Le refus d’obtempérer laisse «présumer » que si le « présumé » meurtrier (le policier, vous suivez ou quoi ?) n’avait pas ouvert le feu pour se protéger, les « présumés » fuyards ne seraient pas morts… enfin pas ce jour-là.
Dés lors, on peut «présumer » que le policier, lui, serait peut-être mort, percuté par le véhicule…
C’est dire que celui dont la mission l’amène à empêcher la commission d’un délit (refus d’obtempérer en l’occurrence) s’expose à des poursuites criminelles pour avoir rempli la mission… le tout « aggravé » par le fait qu’il soit précisément « dépositaire de l’autorité publique » donc armé pour assurer cette mission…
Ne me parlez surtout pas de défaut ou de manque de formation. Car si tel était le cas -ce qui est recevable-, il ne fallait pas mettre ce fonctionnaire sur le terrain équipé d’un G36 !
Et si c’était avéré, c’est bien l’Etat qui serait responsable de ne pas avoir assuré la mise en condition de ses hommes car nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude.
Si nos Forces De l’Ordre manquent de formation qu’elles ne soient pas blâmées de sauver leurs vies (et les nôtres) car les racailles, elles, ne sont pas rationnées sur les munitions à l’entraînement.
Nous voici donc, encore une fois et en attendant la prochaine, en face d’un exemple flagrant de ce que le président de Place d’armes dénonçait dans la « lettre aux gouvernants » d’avril 2021 : le délitement de notre Patrie.
Pourquoi les délinquants « présumés » se calmeraient-ils donc, protégés qu’ils sont par l’Etat ?
Ce qui n’est pas « présumé » : Les deux hommes étaient« défavorablement connus,entre autres pour trafic de stupéfiants»(source:https://www.lefigaro.fr/faits-divers/morts-sur-le-pont-neuf-a-paris-un-policier-presente-a-deux-juges-20220427).
Nous apportons notre soutien à ce policier ainsi qu’à ses collègues et à sa famille.
Source : Place d’Armes
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