Le LBD 40mm GL-06
Lanceur de Balles de Défense – LBD 40mm – Brüger & Thomet GL-06
Note de la rédaction de Profession-Gendarme :
En dessous de cette publication vous retrouverez l’ensemble de nos propos et opinions que nous vous invitons à consulter.
Le lanceur de balles de défense, LBD 40 mm, modèle GL-06, est un produit conçu par l’entreprise Suisse Brüger & Thomet. Il permet le tir de munitions de calibre 40x46mm fabriquées ou non par B&T : en caoutchouc, en mousse, assourdissantes, lacrymogènes ou fumigènes.
Il est utilisé en France depuis 2009 et expérimenté depuis 2005. Après avoir utilisé les munitions de la marque américaine CTS, la France achète aussi des munitions chez Alsetex.
Le LBD est équipé depuis 2014 d’un viseur électronique EOTech réglé pour une distance de 25 mètres. Le GL-06 et ses munitions sont classés comme des armes de catégorie A2 et donc comme « matériel de guerre ». Ses tirs atteignent les 350 km/h.
Différentes munitions pour le LBD
Premièrement, la firme B&T vend deux types de munitions avec son arme. La Cartridge SIR et la SIR-X pour des puissances maximales respectives de 116 et 176 joules pour une précision de 7 cm à 25m. La balle américaine de CTS encore utilisée aujourd’hui est à 176 joules. De plus, avec la munition française d’Alsetex utilisée actuellement, l’énergie passe à 220 joules maximum avec une précision de 14 cm à 25m.
Enfin, le constructeur suisse a communiqué sur la dangerosité des munitions françaises : “En cas d’utilisation de munitions des autres fabricants, il y a le risque que la précision baisse et le risque de blessures augmente considérablement.”
Risques et distance de tir
L’utilisation du LBD se fait au 3° niveau d’emploi de la force par la police et gendarmerie. Il s’agit donc du niveau le plus haut avant les armes à feu et n’est atteint qu’en cas de légitime défense ou de défense de position.
Dû à sa dangerosité le tir à la tête est formellement interdit sauf au dernier recours en cas de légitime défense. Utilisé avec les munitions d’Alsetex le tir se doit d’être avec à une distance comprise minimum de 10m et optimale de 25m.
Enfin, une étude menée auprès des CHU de France et publiée dans la revue médicale britannique The Lancet a dressé la liste des blessures oculaires causées par les LBD de février 2016 à août 2019.
Vingt-cinq patients présentent des blessures ouvertes au globe oculaire et dix-huit d’autres traumatismes, notamment à la rétine (dix cas). Il y a vingt-cinq cas de fractures orbitales, douze de fractures de la face et deux de dommages au cerveau. Trente des quarante-trois patients ont dû être opérés. Parmi eux, neuf ont dû être énucléés et seulement cinq ont conservé leur acuité visuelle.
De son côté, le site violencespolicieres.fr a compilé depuis mars 2019 environ 620 blessés dont une vingtaine d’éborgné.es suite à des tirs de LBD.
Documents sur le LBD 40 B&T
Spécifications techniques du constructeur Télécharger en PDF
Source : Maintien de l’ordre
Note de la rédaction de Profession-Gendarme :
Tout d’abord nous tenons à remercier vivement l’un de nos camarades nous ayant donné accès aux documents publiés ci-dessus. Il se reconnaitra soyez en sur.
Concernant l’usage du LBD nous avons déjà publié ici quelques publications que nous vous invitons à consulter sur les liens suivants :
le 29 octobre 2023 – Le gouvernement réduit la distance de tir au LBD de 10 mètres à 3 mètres, les gendarmes s’inquiètent
le 31 octobres 2023 – « À moins de 10 mètres, le tir de LBD peut devenir létal ! » – François Dubois
Sur l’usage des armes (en général) par les FDO nous vous invitons également à revoir cette vidéo : Policier incarcéré suite à l’affaire Nahel : Il serait en paix avec sa famille s’il n’avait pas pris le risque d’arrêter cette voiture dangereuse
Enfin le maintien de l’ordre étant un véritable « Métier » nécessitant une véritable instruction nous vous invitons également à lire cet article du journal L’Essor et datant de mars 2019 concernant l’usage du LBD-40 : Un rapport du Sénat confirme nos informations sur l’usage respectif Gendarmerie/Police du LBD-40
Cette semaine, malgré l’actualité brulante concernant la politique et les guerres en cours, nous recevons diverses informations en provenance du Ministère de l’Intérieur. L’une d’entre-elle aura fait grand bruit, il s’agit de l’usage du LBD-40, arme de guerre utilisée depuis quelques temps contre notre propre population avec les conséquences que nous savons.
Le 29 octobre nous sommes informés par divers médias, y compris les médias Mainstream, que le gouvernement réduit la distance de tir du LBD-40…. Cela soulève un tollé général et même la Gendarmerie Nationale préconise de ne pas suivre ces directives ministérielles.
Devant ces réactions de notre population et de certains membres des FDO, il semblerait que le ministère fasse ce que l’on appelle en jargon militaire « un retrait du percuteur » tout en faisant croire qu’il s’agit d’une Fake-news et que nous n’avons rien compris…
Ce jour dans divers médias : « Le ministère n’a jamais eu l’idée de réduire la distance de tir du LDB », arme reconnue comme étant possiblement Létale.
Les Complotistes que nous sommes auraient tout inventé et c’est pourquoi la Gendarmerie Nationale, elle-même, a trouvé nécessaire de donner à ses personnels la consigne de ne pas suivre ces directives du ministère, preuve que ces directives ont bien existé.
Si le ministère dit vrai, La Gendarmerie Nationale deviendrait elle aussi complotiste ?
Comme souvent nous constatons que le Ministère de l’Intérieur n’assume pas ses responsabilités et cherche des bouc-émissaires.
Dans tous les cas et en conclusion nous pouvons considérer que ce « retournement » du ministère est une grande victoire des « complotistes ».
A chacun ici de se faire sa propre opinion.
La rédaction de PG
PS. Nous vous invitons également à lire cet article édifiant et éloquent en date du 25 janvier 2019 :
Le fabricant du LBD 40 sur un volcan. C’est pas moi c’est l’autre…
Le fabricant du LBD 40 utilisé par les forces de l’ordre sort de son silence, confirmant plusieurs soupçons de Reflets… Brügger & Thomet, le fabricant du lanceur de balles de défense utilisé par les forces de l’ordre françaises, explique que ce n’est pas de sa faute si les manifestants sont mutilés, sans se fâcher avec Paris, son très bon client. B & T a publie un communiqué de presse qui confirme un certain nombre de soupçons que Reflets pouvait avoir après avoir enquêté sur le LBD.
Selon Brügger & Thomet, Paris n’utilise pas ses munitions : « le LBD40 GL06, en combinaison avec les cartouches SIR fabriquées par nous, présente une bonne précision et un faible risque de blessures (…) les munitions utilisées en France n’ont pas été conçues, fabriquées ni livrées par B&T AG.« .
Enfin, pour nuancer l’argument de vente des munitions B& T, si l’État français (le préfet Michel Delpuech par exemple) parle d’armes « intermédiaires« , B & T parle lui de « less lethal weapons » (armes moins létales). Tout est dans le moins…
Brügger & Thomet précise même dans son communiqué :
En cas d’utilisation de munitions des autres fabricants, il y a le risque que la précision baisse et le risque de blessures augmente considérablement.
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