Ils sont journalistes reporters d’images (JRI) pour les chaînes d’information et travaillent depuis des années avec l’Aviwest, un boîtier renfermant un transmetteur d’images qui leur permet de diffuser des reportages en direct. Cependant, ils sont de plus en plus nombreux à témoigner de fortes migraines dues à son utilisation. Et incriminent leurs employeurs qui se taisent.
Tu tournes avec l’Aviwest ? De toute manière, tu ne voulais pas d’enfants non ? », « Moi, je n’ai jamais voulu dépasser les 50 ans, alors bon… » Ces messages cyniques, les jeunes cameramen des chaînes d’information – dénommés « JRI » (journaliste reporter d’images) – s’en échangent régulièrement dans leurs discussions groupées sur Facebook. « On en blague entre nous, mais l’inquiétude est bien réelle. Devant le QG de LREM, après l’affaire Benjamin Griveaux, on était une vingtaine de journalistes à attendre, avec chacun un Aviwest allumé. J’ai soudain été pris d’une forte migraine au point de craindre de faire un malaise », raconte Marc (1), 25 ans, diplômé depuis deux ans d’une école de journalisme.
« Dans les rédactions, tout le monde sait, mais personne ne parle », s’emporte le jeune pigiste qui travaille indifféremment pour plusieurs chaînes d’info. « Ce truc-là, je l’ai pourtant eu collé au dos neuf à onze heures de suite chaque samedi pour couvrir les manifestations des Gilets jaunes. On n’a pas d’autre choix que de faire avec, alors on s’alerte entre nous. »
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