L’Armagedon énergétique européen est imposé par Bruxelles et par l’Allemagne, et non par la Russie
Cela correspond aussi à la décision d’ouvrir le marché de l’électricité vers 2006/2009 pour traire encore plus les consommateurs par le truchement des compteurs communicants ; Linky en France.
Le gaz « Gaspard » et l’eau aux noms variables ont le même objectif faire payer en fonction des périodes de demandes après avoir rendu la matière première inabordable par des décisions parfaitement réfléchies. Ce ne sont plus les gouvernements qui gouvernent mais les industriels cupides et malfaisants. Cela s’est senti dès le début du déploiement du compteur Linky dans l’agressivité des équipes sous-traitantes d’Enédis employant en toute impunité des méthodes de voyous y compris contre des personnes en état de faiblesse, (personnes âgées, malades, etc…).
Le 22 août, les prix du marché du gaz naturel s’échangeaient sur le Pôle allemand du THE (Pôle d’Échange Europe) à 1000% des prix de l’année dernière. La plupart des citoyens s’entendent dire par le régime de Scholtz que la raison en est Poutine et la guerre de la Russie en Ukraine. La vérité est bien différente. Les politiciens de l’UE et des intérêts financiers puissants utilisent la Russie pour dissimuler le fait que cette crise de l’énergie est Made in Allemagne et Bruxelles.
Non pas parce que des politiciens comme Scholtz, le ministre de l’Économie Verte Robert Habeck ou le Vice-Président de la commission Européenne à l’Énergie Verte Franz Timmermans seraient complètement stupides ou paumés. Corrompus et malhonnêtes, probablement, oui. Ils savent parfaitement ce qu’ils font. Ils lisent un script. Cela fait partie intégrante du plan européen pour désindustrialiser l’une des concentrations énergétiques les plus efficaces de la planète. Ceci est le plan des Nation Unies pour l’Agenda Vert 2030, connu autrement sous le nom de Grande Réinitialisation de Klaus Shwab.
Dérégulation du marché du gaz européen
Ce que dissimulent soigneusement la Commission Européenne et les ministres du gouvernement d’Allemagne ou d’ailleurs dans l’Union, c’est la façon dont ils ont transformé la manière de déterminer les prix du gaz aujourd’hui. Pendant presque deux décennies, la Commission Européenne, soutenue par des méga banques type JP Morgan, ou de grands Fonds de Pension spéculateurs, a commencé à poser les jalons de ce qui est devenu aujourd’hui une complète dérégulation du marché du gaz naturel. Au nom de la « libéralisation » du marché du gaz de l’UE, ce qui a été autorisé, c’est la fixation des prix sur l’échange libre, dérégulé et en temps réel, plutôt que sur des contrats à long terme.
Aux alentours de 2010, l’UE a commencé à favoriser un changement radical dans les règles de fixation des prix du gaz. Avant cela, la plupart des prix était fixée par les contrats à long terme de livraison par gazoduc. Le plus grand fournisseur, le Russe Gazprom, approvisionnait l’UE en gaz, et plus spécialement l’Allemagne, par des contrats à long terme indexés sur le prix du pétrole. Jusqu’aux années précédentes, presque aucune livraison de gaz n’était importée par méthaniers. En 2016, après le changement du corpus législatif US autorisant l’exportation de GNL tiré de la production massive de gaz de schiste, les fournisseurs de gaz naturel américains ont entamé la construction de leurs terminaux de livraison de GNL. Il faut en moyenne 3 à 5 ans pour construire ces terminaux. Au même moment, la Pologne, la Hollande et d’autre pays de l’UE ont commencé à construire leurs terminaux d’importation pour recevoir le GNL de l’étranger.
Au sortir de la seconde guerre mondiale, l’émergence des géants de l’industrie pétrolière anglo-saxonne, alors appelés les Sept Sœurs, a créé un monopole sur le prix global du pétrole. Comme l’a mentionné Henry Kissinger pendant le choc pétrolier des années 70, « Contrôlez le pétrole, et vous contrôlerez des nations entières ». Depuis les années 80, les banques de Wall Street, menées par Goldman Sachs, ont créé un nouveau marché sur le « pétrole-papier », ou contrats à terme, ainsi que d’autres produits dérivés sur le cours du baril. Cela a engendré un énorme casino de profits spéculatifs contrôlé par une poignée de banques géantes de New York et de la City de Londres.
Ces mêmes puissances financières sont à l’œuvre depuis des années pour créer un système similaire de marché globalisé du « gaz-papier », avec des contrats à terme qu’elles pourraient contrôler. La Commission Européenne et son Agenda Vert pour « décarboner » l’économie d’ici 2050 en éliminant les combustibles à base de pétrole, de gaz, et de charbon, a créé le piège parfait qui a conduit à l’explosion des prix du gaz dans l’UE depuis 2021. Afin d’imposer ce contrôle du marché « unifié », l’UE a subi des pressions de la caste mondialiste pour imposer à Gazprom de nouvelles pratiques draconiennes et, de fait, illégales, afin de forcer l’ouverture à la concurrence du propriétaire russe des réseaux gazoducs de l’UE.
Les grandes banques et les gestionnaires de l’énergie qui contrôlent la politique de l’Union Européenne à Bruxelles ont créé un nouveau système de prix indépendants, parallèles aux prix stables et à long terme des pipelines de gaz qu’ils ne contrôlaient pas.
Dès 2019, une série de directives bureaucratiques de la Commission Européenne à Bruxelles a permis de déréguler complètement le prix des transactions du gaz sur le marché de l’UE, en dépit du fait que la Russie était toujours, de loin, la première source d’importation. Une série de pôles virtuels d’échanges a été introduite pour permettre l’échange des contrats à terme du gaz dans plusieurs pays de l’Union. Dès 2020, le hollandais TTF (Etablissement de Transferts des Titres) a été le pôle dominant du marché d’échange du gaz pour l’UE, le soi-disant standard européen.
Remarquablement, le TTF est une plateforme virtuelle d’échange des contrats à termes gaziers pour les transactions entre banques et autre investisseurs financiers hors de contrôle. Cela signifie que tout se passe, de facto, de manière dérégulée, en dehors de tout échange contrôlé. Ceci est primordial pour bien comprendre le jeu joué par l’Union Européenne.
En 2021, seulement 20% de tout le gaz naturel importé par l’UE était du GNL, dont les prix étaient déterminés par les marchés à terme du pôle TTF, dans les faits devenu le standard européen, détenu par le même gouvernement hollandais qui attaque aujourd’hui ses fermes agricoles sur des allégations frauduleuses de pollution au nitrates. La plus grande part d’importation du gaz européen venait du russe Gazprom qui fournissait plus de 40% des importations en 2021. Les prix de ce gaz, issus de contrats à long terme sur les gazoducs, était largement plus bas que les prix spéculatifs du TTF pratiqués aujourd’hui. En 2021, les états européens ont dû s’acquitter d’une charge supplémentaire estimée à 30 milliards pour le gaz naturel, comparé aux prix offerts par Gazprom et leur indexation sur ceux du pétrole. Les banques ont adoré. L’industrie de l’UE et les consommateurs, eux, non. C’est seulement en détruisant la part du marché russe dans l’UE que les intérêts financiers et les défenseurs du Green Deal ont pu imposer leur contrôle du marché du GNL.
Fermer les gazoducs de l’UE
Avec le soutien ferme et entier de l’UE sur le nouveau marché du gaz en gros, Bruxelles, l’Allemagne et l’OTAN ont commencé à fermer les gazoducs stables et pérennes de l’UE.
Après qu’elle a coupé ses liens diplomatiques avec le Maroc suite à des contestations territoriales, l’Algérie a annoncé que le gazoduc Maghreb-Europe (MGE), qui a été lancé en 1996, cesserait toute opération dès le 31 octobre 2021, à l’expiration des conventions afférentes.
En septembre 2021, Gazprom a terminé le gazoduc Nord Stream 2 de plusieurs milliards qui passe sous la mer Baltique pour rejoindre l’Allemagne. Cela devait doubler la capacité du Nord Stream 1 à 110 milliards de mètres cubes annuels, permettant à Gazprom de s’affranchir des interférences sur la livraison de gaz par le gazoduc Soyuz qui traverse l’Ukraine. La Commission Européenne, soutenue par l’administration Biden, a bloqué avec des artifices bureaucratiques l’ouverture de ce pipeline en février 2022, et finalement le chancelier allemand Scholtz a imposé des sanctions sur ce gazoduc au titre de la reconnaissance par la Russie des républiques populaires de Donetsk et de Luhansk. Avec la crise grandissante du gaz, le gouvernement allemand a refusé l’ouverture du Nord Stream 2 en dépit du fait qu’il était opérationnel.
Puis le 12 mai 2022, en dépit du fait que les livraisons de gaz Gazprom par le gazoduc Soyouz aient été ininterrompues pendant les trois mois de conflit, en dépit des opérations en Ukraine, le régime de Zelinsky, contrôlé par l’OTAN à Kiev, a fermé un des importants pipelines russes passant par Luhansk et qui fournissait du gaz aussi bien à son pays, l’Ukraine, qu’aux états de l’UE, en déclarant qu’il resterait fermé jusqu’à ce que l’Ukraine obtienne le contrôle complet sur ses systèmes de livraison qui traversent les deux républiques du Donbass. Cette coupure de la ligne Soyuz par l’Ukraine a privé l’UE d’un tiers de son gaz. Cela n’a certainement pas arrangé le sort de l’économie européenne, alors que dans le même temps l’Ukraine mendiait davantage d’armes de ces mêmes pays membres de l’OTAN. Le Soyuz avait ouvert en 1980, du temps de l’Union Soviétique, pour livrer le gaz du champ gazier Orenburg.
Ensuite ce fut le tour du gazoduc russe Jamal qui passe par le Belarus, la Pologne jusqu’en Allemagne. En décembre 2021, deux mois avant le début du conflit en Ukraine, le gouvernement polonais a coupé la section polonaise du Gazoduc, coupant la fourniture du gaz Gazprom aussi bien à l’Allemagne qu’à la Pologne. En place de quoi, les compagnies gazières polonaises ont acheté le gaz russe stocké dans les réserves des compagnies de gaz allemandes, et via la section Pologne-Allemagne du Jamal, se le sont fait livrer en sens inverse et à un prix plus élevé. Les compagnies allemandes ont acheté le gaz russe par des contrats à long terme à bas-coût, et l’ont revendu à la Pologne avec une forte marge. Cette folie a été délibérément minimisée par le ministre allemand de l’économie verte, Habeck, le chancelier Scholtz et les médias allemands, même si cela augmente le coût du tarif et aggrave la crise du gaz en Allemagne. Le gouvernement polonais a refusé de renouveler ses contrats avec la Russie, et au lieu de cela, achète son gaz à l’Allemagne à des prix supérieurs. Avec pour résultat que désormais plus aucun gaz russe ne circule jusqu’à l’Allemagne par le Jamal.
Enfin, la fourniture de gaz russe via le gazoduc sous-marin Nord Stream 1 a été interrompue parce qu’elle nécessitait la réparation d’une turbine à gaz fabriquée par Siemens. Cette turbine a été envoyée dans une installation spéciale de Siemens au Canada où le gouvernement anti-russe du régime Trudeau l’a retenue pendant des mois avant de finalement la rendre à la demande du gouvernement allemand. Pourtant, ils ont délibérément refusé de garantir son expédition au fournisseur russe, pour l’envoyer plutôt à Siemens en Allemagne, où elle attend que les gouvernements allemand et canadien s’accordent mutuellement sur une exemption des sanctions avant son transfert en Russie. Par ce procédé, l’approvisionnement du gaz Gazprom du Nord Stream 1 a été réduit considérablement à 20% de son débit initial.
En janvier 2020, Gazprom a commencé à envoyer du gaz par son gazoduc Turkstream de la Turquie en direction de la Bulgarie et de la Hongrie. En mars 2022, la Bulgarie, avec le soutien de l’OTAN, a unilatéralement coupé la livraison de gaz du Turkstream. La Hongrie de Victor Orban, par contraste, a sécurisé avec la Russie la continuation de l’approvisionnement de gaz du Turkstream. Avec pour résultat que la Hongrie aujourd’hui ne connait pas de crise énergétique et importe par des pipelines gaziers du gaz fixé contractuellement à bas coût.
En sanctionnant ou en coupant systématiquement l’approvisionnement contractuel de gaz à long terme et à bas coût, les spéculateurs sur le gaz via le hollandais TTP ont été capables à chaque hoquet ou choc énergétique dans le monde, que ce soit une sécheresse record en Chine ou un conflit en Ukraine, d’exporter des restrictions aux USA, et de mettre aux enchères le marché de gros du gaz. A la mi-août, les prix du marché à terme au TTP étaient 1000% plus élevés que l’année précédente, et continuent d’augmenter quotidiennement.
La folie allemande du prix le plus haut
Le sabotage délibéré des prix de l’énergie et de l’électricité devient chaque jour plus absurde. Lindner a appelé à un changement urgent des lois allemandes sur l’énergie en découplant certains marchés. Cautionnant le fait que le gouvernement devait être attentif à ne pas trop intervenir, le Ministre fanatique de l’Économie Verte Robert Habeck a immédiatement répondu : Nous travaillons durement à trouver un nouveau modèle de marché. Nous avons besoin de marchés opérationnels et, dans le même temps, nous avons besoin d’établir de bonnes règles pour que les positions sur ces marchés ne fassent pas l’objet d’abus.
En fait Habeck est en train de faire son possible pour consolider l’Agenda Vert et éradiquer le gaz, le pétrole et le nucléaire, pourtant la seule énergie fiable du moment. Il refuse de considérer la réouverture de trois usines nucléaires fermées il y a un an, ou de reconsidérer la fermeture des trois autres prévue pour décembre, et dit dans une interview au Bloomberg : Je ne vais pas aborder cette question sur des fondements idéologiques. L’énergie nucléaire n’est pas la solution, c’est le problème.
Habeck, comme la présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen, ont répété que le solaire et l’éolien étaient la réponse à la crise énergétique qu’ils ont délibérément créée. A tout égard, la crise énergétique suicidaire de l’Europe a été fabriquée de toutes pièces en Allemagne, pas en Russie.
Par F. William Engdahl − Le 31 Aout 2022 − Source New Eastern Outlook via Le Saker Francophone
F. William Engdahl est un conférencier et consultant en risques stratégiques. Diplômé de l’Université de Princeton et auteur de best-sellers sur le pétrole et la géopolitique, exclusivement pour le magazine en ligne « New Eastern Outlook ».
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Le gaz russe se tourne vers l’Asie
Le virage énergétique de la Russie vers l’Asie est « plus que jamais d’actualité », a déclaré jeudi un dirigeant de Gazprom, le géant gazier russe. « Aujourd’hui, le sujet du développement vers de nouveaux marchés est plus que jamais d’actualité », a affirmé le vice-président du conseil d’administration de Gazprom, Oleg Aksioutine, lors d’un Forum gazier à Saint-Pétersbourg.
Un virage vers l’Asie de longue date
Selon lui, la Chine — où l' »on peut s’attendre à ce que la consommation double » — et l’Inde — où « il y a une hausse de la demande » — sont deux pays amenés à être les principaux importateurs de gaz russe dans les prochaines années.
« L’expression « se tourner » (vers l’Asie) suggère une décision hâtive. Or, c’est inexact: la diversification de nos activités vers l’Est s’est en réalité opérée depuis deux décennies », a fait valoir le responsable de Gazprom.
« C’est un travail planifié et minutieux qui dure depuis de nombreuses années », a-t-il encore appuyé, au moment où la Russie souhaite renforcer sa coopération énergétique avec des pays asiatiques, dont la Chine et l’Inde, au détriment de l’Union européenne, jusqu’alors son principal marché en la matière.
« Le cœur de l’industrie mondiale du gaz s’oriente dorénavant vers l’Est », a dit jeudi constater Oleg Aksioutine, face à « une industrie européenne qui perd rapidement sa compétitivité ».
La Russie engrange des recettes record
Six mois après le début de la guerre, la Russie continue d’engranger des revenus record en exportant pétrole, gaz et charbon. L’État russe en a tiré plus de 40 milliards d’euros de recettes budgétaires en six mois, selon une étude du think tank CREA. La chute des volumes de gaz exportés vers l’Europe est compensée par la flambée des prix, mais l’arrêt total du gazoduc Nord Stream 1 pourrait changer la donne.
Malgré les sanctions et la perspective des embargos, la Russie continue d’exporter massivement ses matières premières énergétiques, source cruciale de recettes fiscales pour le Kremlin, six mois après le début de la guerre . Les revenus du pétrole, des produits pétroliers, du gaz et du charbon ont atteint 158 milliards d’euros entre le 24 février et le 24 août, a calculé le Centre for Research on Energy and Clean Air (Crea), un think tank, dans une étude publiée ce mardi.
Les taxes sur les hydrocarbures représentent « plus de 40 % du budget annuel de la Russie », rappelle le Crea. Elles auraient rapporté 43 milliards d’euros sur six mois. .Le pétrole brut reste, de loin, la première rentrée de devises, suivie par les produits pétroliers comme le carburant diesel, puis le gaz.
Source : Numidia Liberum
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