L’ARCOM s’érige en juge de la science et condamne la liberté de parole !

Par le Dr Gérard Delépine

le 26 mai, l’ARCOM1 a estimé « que plusieurs déclarations [diffusées sur sud radio] venaient contredire ou minimiser le consensus scientifique existant sur le dérèglement climatique actuel, par un traitement manquant de rigueur et sans contradicteur ».

Il est invraisemblable que cet organisme qui n’a aucune compétence scientifique s’érige ainsi en grand maître de la vérité et grand inquisiteur chargé de censurer la liberté de parole. Mais ses membres considèrent peut-être que discuter une hypothèse scientifique (l’origine du réchauffement climatique) constitue un crime haineux et estiment que la liberté de s’exprimer est une relique du passé…

En science, tout consensus est discutable et constamment discuté

La pensée religieuse repose sur la foi en une vérité révélée, définitive, érigée en dogme et qui ne doit pas être discutée sous peine d’être déclarée hérétique et condamnée comme l’a été Giordano Bruno, brulé en 1600 pour avoir refusé de se repentir2 après avoir, entre autres, osé dire que la terre tournait autour du soleil, que le monde était infini …

La démarche scientifique repose au contraire sur le doute fertile. Les scientifiques tentent d’organiser les faits avérés de manière logique; ils doutent en permanence des « consensus scientifiques » qu’ils savent éphémères et savent que les progrès naissent des contradictions apparentes entre les théories du moment et les faits. Une vérité scientifique n’est admise comme telle que tant qu’elle reste conforme aux faits constatés. Tout discordance entre elle et une constatation factuelle impose son abandon pour une nouvelle théorie.

Les progrès de la science naissent de la résolution des paradoxes comme l’exprimait avec enthousiasme Niels Bohr 3 lauréat du prix Nobel de physique : « quelle chance de constater un paradoxe, nous allons pouvoir progresser ». Niels Bohr se réjouissait ainsi de l’apparition de toute contradiction scientifique apparente qui constituait pour lui les prémices de futures découvertes scientifiques.

Dyson, physicien universellement reconnu pour ses travaux sur la vie dans l’univers a rappelé4 que « la science, hier comme aujourd’hui (et surtout comme demain !) a besoin d’hérétiques » et expliqué pourquoi le « réchauffement planétaire n’est peut-être ni si grave, ni d’une si grande ampleur que ce que l’on prétend souvent ». Hérésie qui ne heurte pas les scientifiques habitués à constater l’incertitude des prédictions issues de simulations, mais les croyances majoritaires du citoyen ordinaire conditionné par les médias à la pensée unique.

La plupart des avancées scientifiques majeures ont été conçues et défendues par des chercheurs considérés initialement comme hérétiques ( Copernic, Galilée, Pasteur ou Fleming) car ils mettaient en doute le consensus de l’époque.

La censure, qui vise à supprimer le doute comme le fait l’ARCOM, sous prétexte qu’il serait « minoritaire », est donc profondément anti-scientifique.

La censure menace les libertés fondamentales

La liberté de s’exprimer fait partie des droits fondamentaux conquis par la révolution et consacrée depuis lors par toutes les déclarations des droits de l’homme.

Elle est inscrite dans l’article 11 de la déclaration des Droits de l’Homme de 1789. « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ».

Ce Droit fondamental est rappelé par la déclaration de l’ONU de décembre 1948 :« Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »

Droit reconnu par la constitution française comme l’exprimait en 2014 cette affiche officielle

La liberté d’expression est protégée par l’article 10 de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, qui se lit ainsi : « Toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière »

Pour le constitutionnaliste, Jean-Philippe Derosier « c’est la liberté la plus fondamentale car elle conditionne l’exercice d’autres droits démocratiques. ».

Or depuis plusieurs années on assiste à une offensive généralisée des gouvernements qui se disent démocratiques, des médias et des géants d’internet contre ce droit fondamental de l’homme à s’exprimer librement.

Le prétexte le plus courant est de taxer discours « de haine », « de discrimination » ou de « phobie » toute opinion qui déplait à une minorité d’extrémistes afin de la censurer et d’empêcher tout débat sur les problèmes qu’elle pose. Dans les 5 dernières années le nombre de prétendues phobies haineuses a totalement explosé allant jusqu’à aboutir à une loi contre la discrimination capillaire !

La dérive autoritaire de l’ARCOM qui s’arroge le droit de censurer l’expression d’une analyse scientifique est donc profondément anti démocratique.

L’hypothétique responsabilité humaine et la gravité réelle du réchauffement climatique, élevés au rang de religion par l’ARCOM.

Les vérités scientifiques n’ont pas besoin de censure; elles s ‘imposent par la force des faits avancés en leur faveur. Censurer l’expression d’une opinion scientifique qui déplait c’est reconnaître qu’on manque d’argument crédible pour défendre la sienne.

L’argumentaire de l’ARCOM pour condamner l’émission d’A. Bercoff du 7 décembre 2023 se contredit d’ailleurs elle-même. L’ARCOM reproche à François Gervais d’affirmer que le réchauffement climatique est « un bien» car «le froid tue beaucoup plus […] qu’un peu de chaleur». Fait pourtant démontré par les données de Santé Publique France illustrées par le graphique suivant ou les mois froids (novembre, décembre, janvier, février, mars) souffrent d’une mortalité journalière 25% plus élevée que les mois chauds (juin, juillet, aout, septembre) :

Mais aussi dans le monde entier ainsi que le montre un article publié dans le Lancet :

L’examen des données récentes sur la mortalité montre d’ailleurs que les décès liés au climat sont à leur plus bas niveau depuis le réchauffement actuel.

L’ARCOM n’ose d’ailleurs pas nier la réalité du fait : « il est vrai que le froid cause pour l’heure davantage de morts que la chaleur en France ». Elle peut lui opposer que des prophéties « cela est en train d’évoluer… », d’ici la fin du siècle, près des trois quarts de la population humaine mondiale pourraient être exposés à des conditions climatiques mortelles avec des émissions futures élevées ». L’ARCOM reconnait donc que le froid tue plus que le chaud, mais lui oppose le crédo des de climato-terroristes qui se sont jusqu’à présent constamment trompés ( je n’ose croire qu’ils auraient délibérément menti ).

Les folles prédictions du GIEC et de ses précurseurs

En 1985, la Conférence de Villach, sous l’égide de l’Organisation Météorologique Mondiale [OMM] et du département de l’environnement des Nations Unies [PNUE-UNEP] avait prédit « une élévation probable de la température de 4.5°C dans la première moitié du XXIème siècle, selon le scénario SSP5-8.5, le plus inquiétant du GIEC, alors que le SSP1-1.9, plus crédible et passé sous silence, est pourtant celui le plus conforme aux faits avérés actuels.

En réalité, l’élévation moyenne de température de 1850 à nos jours n’a pas dépassé 1,1°C ,5 c’est-à-dire près de dix fois moins que les prévisions très pessimistes du GIEC pourtant réaffirmées quelques mois avant la COP21.

En 2007, les auteurs du groupe prétendaient que « les glaciers de l’Himalaya pourraient disparaître d’ici à 2035, voire avant ». Ils ont depuis admis qu’ils avaient commis une « regrettable erreur » 6 car « les procédures n’ont pas été appliquées correctement ».

De même, les membres du GIEC annonçaient une élévation du niveau de la mer de 1,5 mètre de 1980 à 2100, alors que depuis trente ans l’élévation moyenne annuelle du niveau des océans est de l’ordre de 3 mm, ce qui nécessiterait 500 ans d’élévation ininterrompue pour réaliser leur prédiction. Le GIEC affirme qu’il y a eu une accélération du taux d’élévation du niveau de la mer au cours des dernières décennies, mais le rapport Clintel 7 8 montre que cette affirmation est erronée, car le GIEC ignore les variations décennales du niveau de la mer.

Pour effrayer la population néerlandaise d’une prochaine submersion du pays par la montée de la mer, le GIEC a prétendu que 55% des Pays-Bas se trouvaient sous le niveau de la mer (au lieu de 26% en réalité).

De même, pour angoisser la population française, l’organisation américaine Climate Central a publié une carte où les nombreuses zones de la Charente-Maritime et du Bordelais, cernées de rouge9, seraient promises à une « submersion certaine par l’océan. »

Le GIEC utilise constamment son scénario d’émissions le plus dramatique, appelé RCP8.5 pour affoler les populations alors que plusieurs articles ont démontré que ce scénario est invraisemblable et qu’un rapport de son Groupe de travail N°1 montre que le GIEC sait que ce scénario a une « faible probabilité », mais refuse de le mentionner dans le résumé à l’intention des décideurs, et des médias.

Il faut savoir que le GIEC n’est pas un organisme de recherche sur le terrain, mais seulement une institution politique. Aucun des quatre présidents qui se sont succédé à sa tête n’était climatologue… Il est seulement censé synthétiser les connaissances existantes. Et, comme pour toutes les synthèses, il suffit de trier les articles pour orienter les conclusions dans le sens voulu. Dans les volets, consacrés aux impacts du réchauffement et aux possibles mesures pour l’atténuer, les auteurs ont recours à de la « littérature grise » comme des rapports d’ONG très militantes qui n’ont même pas été validés par des comités de lecture.

Quant au soi-disant consensus sur l’origine du réchauffement climatique auquel se réfère l’ARCOM, il ne s’agit que du consensus des médias qui, comme lui, censurent les opinions qui ne répètent pas le dogme officiel, comme lors de la crise covid où l’ARCOM s’efforçait d’imposer le crédo gouvernemental. Couper les têtes qui dépassent pour affirmer que nous sommes tous pareils…

En réalité sur l’intensité du réchauffement climatique, ses possibles conséquences et son origine, les scientifiques sont très divisés. Plus de mille scientifiques, dont des prix Nobel 10 dénoncent qu’aujourd’hui, le rationnel scientifique et l’argumentation solide basés sur des faits établis ont laissé la place à l’idéologie, à l’émotionnel, au quasi-religieux étayés par des calculs théoriques simplistes et des prédictions plus erronées les unes que les autres.

Pour juger de la pertinence de leurs prévisions il suffit de rappeler quelques-unes de leurs affirmations invalidées depuis par les faits : en 1966 pétrole épuisé dans 10 ans, en 1967 famine mondiale en 1975, en 1968 surpopulation dès 1975, en 1970 épuisement des ressources mondiales en 2000 et accumulation de nitrogène rendant les terres incultivables, 1971 ère glaciaire vers 2020-2030, 1972 épuisement du pétrole d’ici 20 ans, 1974 Vie sur terre menacée par la disparition de la couche d’ozone, 1976 famines car la planète se refroidit, 1977 pétrole épuisé dans 20 ans, 1978 pérode glaciaire sur les 30 prochaines années, 1980 vie menacée par les pluis acides, 1988 Les iles maldives seront submergées en 2018, 1989 hausse des océans submergeant des pays et le quartier west side de New York vers 2019, 1996 épuisement du pétrole vers 2020, 2002 famines d’ici 10 ans plus de viandes, 2004 l’Angleterre sera comme la Sibérie en 2024, 2005 Manhattan sera subergé vers 2015, 2006 les super tornades seront omniprésentes, 2008 Al gore annonce que l’Artique aura fondu vers 2013, 2013 l’Artique aura fondu vers 2015, 2014 plus que 500 jours avant le chaos

Le GIEC se comporte en pratique comme un « climato terroriste ! Il crée et entretient la peur pour nous faire accepter les dépenses invraisemblables du Pacte Vert » et ses centaines de milliards d’euros qui seront inutilement gaspillés dans l’illusion vaine de « sauver la planète » et pour instaurer une dictature dans notre vie de tous les jours (limiter nos déplacements et chasser les pauvres des grandes villes, diminuer le chauffage de nos logements, nous imposer les voitures électriques, nous imposer des travaux d’isolation couteux et peu efficaces, tuer nos vaches et notre agriculture, dicter notre menu alimentaire…)

Les dérives de L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM)

L’autorité chargée de garantir la liberté de communication et le respect des obligations légales et réglementaires dans les secteurs audiovisuel et numériques est supposée indépendante. Mais ses membres sont nommés par les représentants du pouvoir et leur niveau de rémunération très élevé (pour les présidents à temps plein, la rétribution dépasse souvent 150.000 euros par an11 ) assure leur parfaite obéissance. L’ARCOM comprend un collège directorial de neuf membres, huit groupes de travail et 355 collaborateurs pour un coût annuel 2022 de plus de 46 millions d‘euros12.

Depuis la décision du Conseil d’Etat du 13 février 2024, l’ARCOM officiellement créée pour garantir la liberté de communication s’est transformé un grand inquisiteur chargé d’excommunier et de faire disparaître ceux dont l’opinion s’oppose au crédo officiel.

En pratique l’ARCOM se révèle anti scientifique, anti démocratique et coûte très cher.

En cette période de disette financière, comme beaucoup d’organismes prétendument indépendants qui n’agissent que comme propagandistes officiels et assurent de confortables revenus aux amis du pouvoir, l’ARCOM devrait être supprimée et ses missions de régulation confiées à la justice.

1 Autorité_de_régulation_de_la_communication_audiovisuelle_et_numérique

2 https://www.afis.org/Giordano-Bruno-de-l-errance-au-bucher

3 La philosohie de Niels Bohr https://www.erudit.org/fr/revues/hphi/1992-v2-n2-hphi3175/800894ar.pdf

4 https://www.slate.fr/story/88813/science-heretiques

5 https://global-climat.com/2021/09/02/rapport-ar6-du-giec-le-point-sur-la-temperature-globale/

6 https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/climatologie-giec-admet-grosse-erreur-fonte-glaciers-himalayens-22306/

7 https://clintel.org/wp-content/uploads/2023/06/Press-release-Clintel-French.pdf

8 Ce rapport est soutenu par plus de 1000 scientifiques du monde entier https://climatetverite.net/2022/04/29/clintel-fete-le-millieme-signataire-de-sa-world-climate-declaration/

9 https://www.sudouest.fr/charente-maritime/ars-en-re/montee-des-eaux-en-charente-maritime-tous-sous-l-eau-en-2050-2423261.php

10 https://www.wikiberal.org/wiki/Liste_de_scientifiques_sceptiques_sur_le_r%C3%A9chauffement_climatique

11 https://www.capital.fr/economie-politique/csa-amf-hadopi-voici-ce-que-percevront-les-patrons-des-autorites-administratives-en-2022-1417102

12 https://www.lesnumeriques.com/vie-du-net/arcom-tout-savoir-sur-le-gendarme-de-l-audiovisuel-ne-de-la-fusion-entre-le-csa-et-hadopi-n173721.html

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