L’ancienne gendarmerie rebaptisée pour les réfugiés syriens
Martigné-Ferchaud accueille des réfugiés syriens depuis juin 2016. Pour acter leur intégration dans la vie du village, leur lieu d’accueil a été renommé symboliquement.
En septembre 2015, Coallia (Association nationale spécialisée dans l’accueil des demandeurs d’asile) est à la recherche de logements pour anticiper l’arrivée sur le sol français des populations migrantes en provenance de Grèce. L’association repère l’ancienne gendarmerie inoccupée, et prend contact avec la commune de Martigné-Ferchaud pour étudier la possibilité de la convertir en lieu d’accueil. Une convention d’occupation est signée et des travaux de réhabilitation sont réalisés en 2016 pour créer 40 places.
Les premiers demandeurs d’asile arrivent en juin 2016, et avec eux une dynamique de bénévoles pour favoriser l’adaptation et l’intégration des familles accueillies. A l’époque, il faut tout inventer. Les actions vont s’affiner au fur et à mesure des mois : transports vers les restos du cœur, échanges culinaires, participation aux Étincelles aquatiques, cours de français, don de vélos.
Petit à petit, l’ancienne gendarmerie reprend sa place dans la vie martignolaise. Bénévoles et municipalité décident donc de lui donner un nom et se mettent rapidement d’accord.
Le patronyme reste secret jusqu’au dévoilement d’une plaque, début juillet. Ce sera la Résidence du trait d’union.
« Encore quelques faiblesses »
Le maire Pierre Jégu commente : « La gendarmerie a changé de rôle, elle accueille des personnes qui ont connu les horreurs de la guerre. Elle sert désormais de point de départ vers une nouvelle vie. Le nom choisi symbolise le passage vers une autre vie et l’intégration au sein de la population locale. C’est une fierté personnelle. Martigné est prête à poursuivre l’expérience au côté de Coallia ».
Le directeur régional de Coallia a lui aussi exprimé sa satisfaction : « Il n’est pas toujours facile d’avoir des lieux un confort suffisant. Je suis marqué par le fait que certains de nos résidents sont eux-mêmes devenus bénévoles ».
Le sous-préfet de Fougères a toutefois nuancé :
J’ai bien noté et identifié au cours des discussions que j’ai pu avoir avec quelques-uns certaines faiblesses du dispositif, les cours de français notamment. Je m’engage devant vous tous et devant la presse, à faire tout mon possible pour tenter de les résoudre ».
Source : Actu.fr
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