La première question qui me vient face à l’affaire abbé Pierre, c’est pourquoi reste t’il plus de 150 écoles « Françoise Dolto » en France ?
La première question qui me vient face à l’affaire abbé Pierre, c’est pourquoi reste t’il plus de 150 écoles « Françoise Dolto » en France, dont une à côté de chez moi (dolto56800.toutemonecole.fr ), malgré ce que l’on connaît.
Un thread sourcé pendant ma pause déjeuner =
Je ne reviens pas sur les dingueries proférées par la « grande Françoise Dolto » au sujet de l’inceste et des femmes et enfants battus, résumées dans cet excellent article du Canard Enchaîné.
Ce que l’on connaît moins, c’est les conséquences concrètes de ces dingueries.
️
P 52 : à propos d’une enfant violée.
La juge : Mais on sait très bien que cet enfant est battue, qu’elle a été violée.
Dolto : Oui, et d’ailleurs qu’elle le provoque.
P 53 : à propos des enfants violés et battus :
Dolto : les enfants sont responsables de laisser les parents commettre un acte qui les avilit dans leur relation à leurs enfants.
Bref, j’arrête les extraits, n’ayant pas envie de vomir mon déjeuner que je viens juste d’avaler. Liste ici : blog.francetvinfo.fr/lesbaobabs/202…
Question bonus 2 : à combien pouvons nous évaluer les victimes indirectes de Françoise Dolto ?
Plus que l’abbé Pierre ?
Moins que l’abbé Pierre ?
Françoise Dolto et la pédophilie, une condamnation post-mortem ?
Depuis quelques semaines, suite au procès fait à cet écrivain, Mr Mazneff, reconnu comme auteur aimant coucher avec les jeunes mineurs, une autre affaire refait surface. Celle admirée par le grand public dans les années 1960, qui aurait tant fait pour les enfants, Mme Françoise Dolto, serait accusée, elle aussi de soutenir la pédophilie. Sophie Robert (Réalisatrice très connue dans le monde de l’autisme et de la psychanalyse a dénoncée, preuve à l’appui tout les textes que madame Dolto a écrit sur le sujet. En voici quelques exemple :
Citations extraites de L’ENFANT, LE JUGE ET LA PSYCHANALYSTE, Françoise Dolto et Andrée Ruffo, Gallimard, 1999.
https://blog.francetvinfo.fr/lesbaobabs/2020/01/16/1412.html
Revenons un instant sur l’Abbé Pierre : je suis fou de rage, en tant qu’avocat, de ce procès confus qui lui est fait
Reprenons : ce prêtre était volage et c’était notoire : il a reconnu avoir eu des liaisons avec plusieurs femmes et dénonçait, devant une presse qui applaudissait des 2 mains, l’Eglise qui lui imposait le célibat
On disait à l’époque que ses péchés se chair l’empêcheraient d’être canonisé !
Et on l’a répété à sa mort !
Aujourd’hui on parle d’agression sexuelle mais hier on parlait de relations volages qu’on félicitait !
Où étaient les victimes auto proclamées à ce moment où on félicitait cet homme d’être un rebelle libre de coucher avec qui il voulait quand il voulait ?
Elles lisent , à cette époque que cet homme se félicite d’avoir eu des rejetions sexuelles avec des femmes et ne réagissent pas ?
Et là, tout à coup , 17 ans après sa mort ????
C’est une vaste supercherie ce truc !
Quant à l’Eglise qui savait ? Elle savait quoi ? Que c’était un homme volage qui ne fallait pas mettre en avant ?
Mais elle ne l’a jamais mis en avant !
C’était un saint républicain ce bon abbé !
Petite dose de catholicisme de gauche comme on l’aime , qui crache sur l’Eglise et sa théologie morale, qui est un prêtre bad boy qui avoue être allé voir des prostituees et qui l’a décoré pour ça !
Quand l’archevêque de Paris écrit au ministre pour dire méfiez vous , ce dernier en fait quelque chose de ce courrier ?
Rien du tout ! Il fallait un saint républicain et celui-ci faisait le job parfaitement !
Pour la petite histoire à propos de l’Abbé Pierre
1- l’archevêque de Paris avait demandé au ministre de la fonction publique de ne ps le décorer de la légion d’honneur mais vainement
2- l’abbé Pierre a toujours été considéré comme un salaud par l’Eglise catholique et j’avais moi même écrit avec d’autres un argumentaire implacable pour qu’il soit réduit à l’état laïc lorsqu’il avait déclaré avoir eu plusieurs liaisons avec des femmes
3- rien ne tient sur le plan des agressions sexuelles et c’est totalement invraisemblable que des femmes se déclarent 17 ans après sa mort ! Mais en tout état de cause c’est trop tard
4- la réaction des autorités et surtout de la fondation qui veulent débaptiser et surtout indemniser pour ce qui concerne cette dernière : c’est de l’irrationalité totale et très très dangereux : le tribunal médiatique a remplacé le Tribunal judiciaire et maintenant on indemnise sur la foi de simples accusations ! Le précédent est redoutable
Quant au dé baptême des rues c’est la même chose : une condamnation à mort sociale par la disparition de la mémoire d’un homme sur la foi de la clameur publique
La rumeur publique tient lieu de nouvelle cour d’assises : on indemnise on condamne on exécute
Je suis outré et c’est très très très grave sur le plan de l’Etat de droit : personne ne semble le mesurer !
Et si l’Abbé Pierre était réellement coupable ?
Je l’ai dit , je ne sais pas et en tout cas il ne saurait l’être faute de condamnation définitive prononcée par une juridiction pénale et faute pour celui ci d’avoir pu se défendre
Mais imaginons pour les besoin de mon raisonnement qu’il ait bien commis les faits qu’on lui reproche !!
Quelle conséquence sur ses œuvres ?
Aucune ! Ce qu’il a fait, il l’a fait et bien fait !
Et nous touchons là au mystère et la grandeur de l’homme dans le cœur duquel le bon grain et l’ivraie se mélangent toujours
Le bon grain est celui là même que Dleu sème et qui porte du fruit et on le voit ici
Mais ce bon grain divin est toujours entremêlé des ronces bien humaines qui pourtant n’empêchent pas l’œuvre divine de prospérer
Personne ne peut retenir le bon grain uniquement mais personne ne peut retenir l’ivraie uniquement !
L’Eglise aurait dû lancer une enquête canonique sur ce prêtre controversé depuis longtemps ! Non pas en raison de soupçons d’abus sexuels mais parce que ses comportements désordonnés assumés et notoires n’étaient pas compatibles avec le sacrement de l’ordre .
Elle ne l’a pas fait car elle a refusé de voir l’ivraie ténébreuse et a préféré la lumière du bon grain !
Mais elle est responsable à ce titre et on voit que la règle protège selon la formule De Bernanos
Ici si elle avait été appliquée, elle aurait protégé de potentielles et supposées victimes. Elle aurait protégé le prêtre de la trahison de son engagement sacerdotal et elle se serait protégée elle même , car lorsque un membre est malade c’est tout le corps qui souffre
Aujourd’hui, débaptiser des places, changer de nom est refuser de voir le bon grain pour ne s’intéresser qu’à l’ivraie et est tout aussi injuste
L’abbé Pierre est tout à la fois cet homme généreux et cet homme controversé et doctrinalement dans l’erreur bien des fois
Et s’il devait avoir commis’ les faits graves qu’on lui reproche, ce qui, J’y insiste, ne saurait’ être le cas, car il est mort innocent, et bien ça ne changerait rien ! Il a sa part d’ombre mais aussi sa part de lumière et c’est celle ci Qui continue de briller à travers ses œuvres léguées
Notre société moraliste, hygiéniste et schizophrène veut la perfection de tous les grands hommes de l’histoire qu’elle a d’abord adoré pour finalement les déboulonner lorsqu’elle les découvre faibles, ou ainsi que je l’ai dit, envahis par les ronces!
Elle devient alors juge impitoyable, regardant volontiers la paille dans l’œil des autres pour ne pas voir la poutre dans la sienne
L’Abbé Pierre ne s’est jamais prétendu saint mais a écrit être habité par le désir de sainteté ! Il a succombé aux embûches sur ce chemin, et souvent l’ivraie a étouffé les fruits du bon Grain
En somme, le péché a abondé
S’il n’était pas saint, ses œuvres, elles, En ont l’odeur et la couleur et nul ne peut le nier !
Alors contemplons ses œuvres et souvenons nous que si le péché a abondé, la grâce a surabondé !
La fondation Emmaüs va indemniser les victimes ! Sauf qu’il n’y a pas de victimes ! Pas plus de plaignants ! Il y’a des accusatrices ! En faisant ça, la fondation suit la logique de l’Eglise, à la suite du rapport Sauvé ! Elle indemnise et bat sa coulpe !
Mais du coup, si je comprends bien, les accusatrices ou accusateurs d’abus sexuels commis par des hommes d’Eglise sont donc des citoyens qui sont dispensés de passer par la lourde et éprouvante machine judiciaire pour obtenir réparation ?
Si je comprends bien, il suffira de se plaindre d’un homme d’Eglise, même après sa mort , et de façon imprescriptible, pour que les institutions auxquelles il appartenait indemnisent rubis sur l’ongle ?
Mais avec quel argent ? Celui des donateurs qui sont donc sommés de consentir à réparer un préjudice qui n’a été déterminé par personne d’autre que les accusateurs
Se rend on compte du précédent qu’on crée ?
N’importe qui , jusqu’à 70 ans après l, c’est à dire un siècle presque, peut se plaindre qu’un parent même lointain ait été abusé sexuellement pour qu’immédiatement, une indemnité tombe ?
Pourquoi ? Parce que le tribunal médiatique a condamné et donc l’institution doit se soumettre au jugement et l’exécuter sous peine de honte sur elle !
Mais du coup , en tant qu’avocat, le conseil a donner aux victimes est : attendre la mort de la personne que vous dénoncez
En effet, malheureuse, si vous le dénoncez de son vivant, il va se défendre et il y aura un procès!
Si vous attendez sa mort :
Vous aurez automatiquement le statut de victime, lui sera déshonoré grâce à votre dénonciation et vous serez indemnisé et tout ça sans procès long et pénible !
Incroyable non ?
Entretien avec l’abbé Pierre : La résistance, Dieu, l’amour et l’avenir (1993)
Source : Youtube
« Lucie Coutaz protégeait l’abbé Pierre »
Source : Youtube
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