La police municipale verbalise un camion du Secours Populaire pendant une distribution de repas
Pression des riverains ?
« J’ai essayé de rester courtois, malgré mon agacement, explique Christian Puech, responsable de l’équipe de bénévoles ce dimanche, place du Salin. Mais j’avoue que j’ai vraiment du mal à comprendre. »
Depuis plusieurs dizaines d’années, 34 ans selon Christian Puech, le Secours Populaire distribue ses petits-déjeuners – chocolat, café, viennoiseries, pain, gâteaux – gratuitement place du Salin, avec l’accord tacite des différentes municipalités. Alors pourquoi ce changement d’orientation ? « Peut-être que certains riverains ont fait pression sur la mairie pour que nous quittions les beaux quartiers ? » s’interroge le bénévole.
Un accord tacite avec la mairie
« Je ne pensais pas que la mairie en viendrait à envoyer la police, avoue Houria Tareb, responsable départementale du Secours Populaire. La mairie nous a contactés en septembre dernier pour nous demander si nous avions une autorisation pour stationner place du Salin. Nous avons répondu que nous avions un accord tacite, pour distribuer des denrées aux plus démunis. Mais nous nous sommes pliés à leur demande, et avons donc écrit une lettre à Monsieur le Maire, pour lui demander l’autorisation de stationner. Nous n’avons pas eu de réponse. Il y a eu un autre contact il y a 15 jours. Et là, la police. C’est assez incompréhensible. »
Ce mardi, Daniel Rougé, adjoint au maire de Toulouse en charge de la solidarité, a rencontré les responsables de l’association du Secours Populaire. Dans un communiqué, publié en fin de journée, la mairie indique qu’elle leur a confirmé qu’ils pouvaient continuer la distribution de petits déjeuners le dimanche matin, Place du Salin, durant la période hivernale. La municipalité a assuré l’association qu’elle ne donnerait pas suite à la verbalisation de dimanche dernier.
Par ailleurs, le communiqué assure qu’il a été convenu « d’organiser une nouvelle réunion avec l’ensemble des acteurs concernés pour définir les conditions pérennes d’organisation de cette action humanitaire à plus long terme sur le territoire de Toulouse ».
Source : La Dépêche
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