La mémoire des gendarmes d’Ouvéa entre les mains des juges, 35 ans après le drame
Par Jean Chichizola
Publié hier à 17:40, Mis à jour hier à 17:40
Des militaires évacuent vers Nouméa le corps d’un gendarme tué lors de l’attaque par des indépendantistes kanaks de la gendarmerie de Fayaoué, sur l’île d’Ouvéa, le 22 avril 1988. REMY MOYEN/AFP
DÉCRYPTAGE – Les familles des militaires tués lors de l’attaque des indépendantistes kanaks de 1988 attendent une décision concernant l’attribution d’une médaille dédiée aux victimes du terrorisme. Une affaire éminemment politique.
Des militaires assassinés sur le sol français au cours d’une attaque d’indépendantistes armés ont-ils le droit d’être symboliquement reconnus par la nation comme victimes du terrorisme? Oui, sauf en Nouvelle-Calédonie, à en croire un dossier des plus douloureux et des plus sensibles, aux airs d’affaire d’État, porté depuis de longues années par Me Manuel Gros, avocat au barreau de Lille. Il représente les intérêts d’une douzaine de familles de gendarmes qui poursuivent l’État en responsabilité. Sept d’entre elles demandent en outre l’attribution de la médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme, créée en 2016. Une requête rejetée en 2020 par le ministère de la Justice puis en 2023 par la justice administrative en première instance. La cour administrative d’appel de Toulouse devra se prononcer prochainement sur une affaire vieille de plus de trente-cinq ans.
Tout a commencé en Nouvelle-Calédonie, le 22 avril 1988. Renforcés par vingt-huit gendarmes mobiles, les trois gendarmes…
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