La Madeleine: l’ancienne gendarmerie bientôt transformée en résidence sociale
Ses grilles se sont refermées sur les derniers gendarmes en 2014. Ce bâtiment centenaire, qui a bien failli devenir un centre d’hébergement d’urgence, se métamorphosera en résidence sociale Partenord Habitat.
L’immeuble de briques rouges au fronton altier et aux parements géométriques vernissés de la Gendarmerie nationale, rue Gambetta, est emblématique de l’architecture début XXe siècle à La Madeleine. Au point d’en porter fièrement l’âge (anno 1908), les initiales L et M entrelacées, ainsi que le nom de Henri Duhamel, directeur des services municipaux à La Madeleine.
Pour un peu, on s’attendrait à voir surgir l’un de ces gendarmes aux belles moustaches, à la tunique en drap bleu, aux bottes à la Condé, portant tricorne au galon d’argent, ganse et cocarde tricolore.
Pourtant les derniers représentants de la maréchaussée, qui louaient les lieux, ont rendu les locaux fin juillet 2014 à leur propriétaire Partenord Habitat. Le bailleur social a, en effet, fait l’acquisition en juin 1999 au Département du Nord de ce terrain précieux de 1 793 m2 en plein centre-ville, avec 1 184 m2 de bâti comprenant un bâtiment principal (bureaux des gendarmes et deux logements de fonction), un garage et six maisons de fonction de 95 m2, construites début 1980. Autant dire un espace intéressant dans une cité au tissu urbain extrêmement dense…
15 logements locatifs sociaux
Partenord a le projet de réaliser sur ce site qui a bien vieilli 15 logements locatifs sociaux de type PLUS et PLAI. Le bailleur prévoit ainsi la restructuration-rénovation du bâtiment principal de l’ancienne gendarmerie en 7 logements locatifs de type 2 et 3, allant de 40 à 65 m2, le création de deux logements neufs de type 2 à la place du garage qui sera démoli. Et enfin la rénovation des 6 maisons de fonction existantes (de type 5). D’autre part, 15 places de stationnement seront réalisées dans la cour de l’ancienne gendarmerie.
« Notre programme de travaux porte sur trois axes, explique Delphine Payelle, responsable d’opérations, « l’amélioration des performances thermiques pour atteindre l’étiquette C (120 Kwh/m2/an en moyenne), les travaux de sécurité et de mise aux normes, les travaux d’amélioration ».
La demande de permis de construire a été déposée le 9 octobre 2015, complétée le 13 novembre, en attente d’autorisation. Dès celle-ci obtenue, Partenord Habitat prévoit le démarrage des travaux de désamiantage, des concessionnaires (gaz notamment) et gros-œuvre, sous réserve d’un appel d’offres fructueux au 2e trimestre 2016. La durée programmée pour les travaux est de 18 mois, ce qui permet d’envisager une livraison prévisionnelle à l’automne 2017.
Plus d’infos : www.partenordhabitat.fr
Pas d’hébergement d’urgence
Le bras de fer entre le préfet et le maire a connu un nouvel épisode sur le sujet de l’ancienne gendarmerie.
Fort d’une première victoire obtenue en septembre, rue Scrive (il était question qu’une aire d’accueil des gens du voyage avant la Braderie soit installée sur l’ancienne friche SNCF : il n’en fut finalement rien), le maire a en effet tempêté de nouveau contre l’éventuel aménagement, pour la période hivernale, d’un centre d’hébergement d’urgence du 115 à la gendarmerie, rue Gambetta, histoire de combler le manque de places dans la métropole.
La Madeleine fait mieux que respecter la loi DALO (Droit au logement opposable) qui impose aux aux communes de posséder une place d’hébergement d’urgence pour 1 000 habitants, avec 44 places pour 22 000 habitants, au sein du foyer Revivre qui héberge un centre de réinsertion sociale, rue du Pré-Catelan. Donc pas question, pour Sébastien Leprêtre, « de punir les bons élèves ». Les places sont donc à chercher, selon lui, dans les villes qui ne respectent pas l’obligation…
Source : La Voix du Nord
Laisser un commentaire