La « loi de sécurité nationale » proposée par l’Espagne permettrait de saisir les biens des citoyens en cas de « crise » sanitaire
Le grand quotidien espagnol El País fait état d’un scénario extrêmement alarmant dans lequel le gouvernement central espagnol réfléchit à une loi de mobilisation nationale et de « sécurité » qui obligerait les citoyens à renoncer « temporairement » à leurs droits en cas de futures crises ou urgences de santé publique, comme ce fut le cas avec la pandémie de coronavirus.
La loi n’est pour l’instant qu’une simple proposition, mais il est inquiétant de constater qu’elle élèverait les questions de santé publique au rang de « sécurité nationale », comme l’explique El País en se basant sur une traduction de son article : « Toute personne majeure sera tenue d’accomplir les ‘obligations personnelles’ requises par les autorités compétentes, conformément aux directives du Conseil national de sécurité, lorsqu’un état de crise est déclaré en Espagne. Dans ce cas, tous les citoyens sans exception doivent se conformer aux ordres et instructions émis par les autorités. »
Tout cela semble suffisamment vague pour suggérer que rien n’échapperait aux autorités de l’État, qui pourraient s’immiscer dans la vie privée des gens sur la simple base d’une crise nationale. De plus, il n’y a rien ou presque qui établisse un seuil clair pour ce qui constitue légalement une telle crise.
Tout au long de la pandémie, nous avons déjà vu un certain nombre d’endroits en Europe, et surtout au Canada, où les responsables gouvernementaux revendiquent déjà essentiellement des pouvoirs aussi étendus pour forcer les citoyens à se conformer. Aujourd’hui, l’Espagne cherche à inscrire définitivement ce scénario dans la loi.
Voyez jusqu’où va cette proposition orwellienne, comme le rapporte El País :
En cas de déclaration d’un état de crise en Espagne (« situation d’intérêt pour la sécurité nationale » est le nom donné par la loi), les autorités pourront également procéder à la réquisition temporaire de tout type de biens, à l’intervention ou à l’occupation provisoire de ceux qui sont nécessaires ou à la suspension de tout type d’activités.
Les promoteurs de la future législation cherchent à assurer au public que des « compensations » suivront éventuellement, mais il est clair qu’elle donnera des pouvoirs permanents et sans fin à tout gouvernement qui décidera de la promulguer sur la base d’une « crise » réelle ou fabriquée.
Rappelez-vous des règlements insensés récemment appliqués, comme les masques *en extérieur*….
Voici plus d’informations sur les citoyens privés qui sont considérés comme « militarisés » dans le cadre de la législation proposée :
Le devoir concerne non seulement tous les citoyens mais aussi les entreprises et les personnes morales de collaborer avec les autorités pour surmonter la crise, par une mise à disposition de nature personnelle ou matérielle. Le texte se fonde sur l’article 30 de la Constitution, selon lequel « les Espagnols ont le devoir et le droit de défendre l’Espagne. »
C’est le même article qui réglemente le service militaire obligatoire (suspendu en Espagne depuis 2001), bien qu’il ne se réfère pas à sa 2e section, qui établit les « obligations militaires des Espagnols », mais à la 4e, selon laquelle, « par la loi, les devoirs des citoyens pourront être réglementés en cas de risque grave, de catastrophe ou de calamité publique », une disposition constitutionnelle dont le développement est resté inédit jusqu’à présent.
Un autre détail crucial concerne les médias, qui seraient essentiellement transformés « temporairement » pour servir exclusivement la propagande officielle de l’État afin de « défendre l’Espagne » comme en situation de guerre :
Entre autres nouveautés, le projet prévoit l’obligation pour les médias de collaborer avec les autorités compétentes dans la diffusion d’informations à caractère préventif ou opérationnel. Mais le plus important est qu’il intègre des mesures visant à éviter que ne se reproduisent des pénuries de produits et de biens essentiels pour faire face à une crise, comme le manque de masques, de respirateurs et d’EPI qui s’est produit lorsque les infections ont commencé à se propager massivement.
Le projet de loi avait été dévoilé pour la première fois lors d’une réunion du Conseil des ministres le 22 juin, selon le rapport. Il ne fait aucun doute que si l’Espagne adopte effectivement cette extension ultra-controversée des pouvoirs de l’État au nom d’une vague « crise », d’autres pays européens lui emboîteront le pas et le font peut-être déjà.
Nous avons vu des fonctionnaires et des experts politiques promouvoir des mesures similaires aux États-Unis et en Grande-Bretagne… Il semble malheureusement que ce soit ce qui nous attend lors de la prochaine « crise sanitaire mondiale » qui se profile à l’horizon – quelle que soit la manière dont elle sera vaguement définie.
source : Aube digitale
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