La justice libère les djihadistes !
La justice libère les djihadistes ! En 2013, deux islamistes partent en Syrie, ils posent même en photo avec une kalachnikov et une tête décapitée. Condamnés à 15 ans de prison, leurs peines sont réduites en appel à 10 ans avec une période de sûreté de 6 ans : ils seront LIBRES bien trop tôt !
Source : Nicolas Dupont-Aignan
Deux djihadistes toulousains condamnés en appel à dix ans de réclusion criminelle
Mounir Diawara et Rodrigue Quenum, deux Toulousains partis combattre en Syrie ont été condamnés en appel à dix ans de réclusion criminelle ce jeudi. Lors de leur premier procès, ils avaient été condamnés à quinze ans de réclusion.
Leur peine a finalement été réduite. Mounir Diawara et Rodrigue Quenum, deux djihadistes toulousains partis à 18 et 19 ans en Syrie durant l’été 2013 ont été tous les deux condamnés, ce jeudi à 10 années de réclusion criminelle. Ils étaient défendus par Me Stas, Me Boboth et Me Dunac. En avril 2018, lors de leur premier procès devant la cour d’assises spécialement composée à Paris, Mounir Diawara, alors âgé de 23 ans, et Rodrigue Quenum, 22 ans, avaient été condamnés à quinze ans de réclusion. Ces deux djihadistes toulousains étaient jugés en appel, jeudi, à Paris. Ils ont écopé de peines inférieures : dix ans de réclusion criminelle pour chacun. La cour d’assises d’appel spéciale a assorti ces condamnations d’une période de sûreté des deux tiers et d’une inscription au fichier des auteurs d’infractions terroristes (Fijait).
Des photos en tenue de combat
Tous deux venus de quartiers populaires de Toulouse, ils étaient rejugés pour s’être rendus du 28 mai au 12 août 2013 en Syrie où ils avaient rejoint les rangs de groupes djihadistes, d’abord le Jabhat al-Nosra puis l’organisation État islamique (EI). Ils apparaissaient sur des photos en tenue de combat, kalachnikov en main et, pour l’un d’eux, brandissant une tête coupée.
Outre la participation à des actions militaires et à des exactions en Syrie, la justice leur reprochait d’avoir à leur retour en France fait du prosélytisme auprès d’individus fréquentant un appartement toulousain pour les convaincre de partir combattre. Comme en première instance, vingt ans de réclusion criminelle avaient été requis à leur encontre.
Pris en flagrant délit pendant un braquage
Les deux djihadistes avaient été interpellés en flagrant délit alors qu’ils étaient en train de braquer une supérette en banlieue toulousaine, en décembre 2013. «Nous sommes en 2013 avec deux gamins de 18 et 19 ans. Le contexte géopolitique n’a rien à voir avec ce que l’on connaît aujourd’hui depuis, argumentent leurs avocats Mes Alexandre Parra-Bruguière et Pierre Dunac. Les attentats contre Charlie Hebdo et le Bataclan n’avaient pas eu lieu. Il ne faut pas l’oublier ». Une équipe de malfaiteurs avait enchaîné six attaques à main armée violentes, plus la dernière tentative avant d’être stoppée. L’ADN de Diawara a également été découvert sur un autre braquage, en mai 2013. En mai 2017, ils ont été condamnés à 13 et 14 ans de prison mais ont interjeté appel de ce verdict.
Mounir Diawara s’est-il servi du butin pour gagner la Syrie ? Le juge le soupçonne mais lui affirme le contraire. Il nie également avoir voulu repartir vers les terres du jihad malgré des écoutes peu favorables fin 2013. Ces enregistrements laissaient en effet peu de place au doute sur la volonté de Diawara de retourner se battre en Syrie aux côtés de «ses frères».
Et s’ils ont beaucoup cherché à «minimiser» leur engagement jihadiste lors de l’instruction, les rapports de l’administration appuient sur leur attachement à un islam extrêmement radical. Dans ce «groupe de Toulouse», ainsi défini par le dossier d’instruction, d’autres candidats au jihad ont déjà été jugés, devant le tribunal correctionnel de Paris et condamnés à des peines maximum de dix ans.
Source : La Dépêche
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