la Journée internationale du bonheur

Par WD

En ce Lundi 20 Mars, à la porte du Printemps, les hors-sol organisent la Journée internationale du bonheur. Cette initiative vient de l’ONU, soit de la volonté américaine pour tenter d’amoindrir par la voie du relativisme et de l’enfumage spirituel les effets négatifs de leur politique néoconservatrice depuis 2013. Alors que la France est à feu et à sang, ou la survie est l’objectif primordial, la promotion du bidule est de mauvais aloi. Quand tout le monde est paupérisé, quand l’avenir est sombre, parler de bonheur et comment l’être est une provocation absolue.

Nous voyons des gourous pseudo philosophes envahir à cette occasion les plateaux de la télévision mainstream. Ils viennent tous avec leur dernier livre, histoire de promouvoir leurs élucubrations. Ainsi ils viennent dire à des millions de gens qui galèrent pour joindre les deux bouts, pour offrir à leurs enfants le minimum vital, qui vivent dans l’angoisse des jours sombres de changer de mental et d’attitude. « Vous n’avez rien, mais devriez être heureux », une adaptation du propos de Schwab. Ces moules à gaufres comme dirait le capitaine, sont d’une indécence extrême, d’une immaturité sociale absolue. Ils vivent dans leur bulle emportée par les vents mauvais de l’immatérialité.

Le bonheur est relatif, individuel et finalement indexé aux valeurs de la société à laquelle on appartient. Le bonheur pour certains, c’est avoir sa Rolex à 50 ans. Pour d’autres, c’est vaquer libre et sans entrave. Entre les deux, il y a tout un éventail d’expressions du bonheur. Chacun le sien, dans la mesure où on n’est pas atteint de pléonexie.

Le bonheur passe par la pleine conscience de ce que l’on est, de ce que l’on se veut, indépendamment de son positionnement social. C’est être en harmonie avec soi-même. C’est se moquer éperdument du regard des autres. Le bonheur s’est accomplir ses vœux, ses rêves et jouir de ses accomplissements. C’est aussi profiter pleinement de ce que le destin nous a offert sans fantasmer sur des chimères.

Tous ces philosophes de pacotille viennent nous donner des leçons de conduite, nous offrent des méthodes pour changer de cap qui ne sont pas forcément adaptées à notre Moi. Ils tentent de nous mettre sur des rails qui nous mènent vers des destinations préétablies. Elles sont toutes restrictives. Elles sont pauvres en offre et pas pertinentes pour tous. Comme nous l’avons déjà dit, le bonheur est strictement individuel. Il n’est guère réplicable. A chacun le sien. Les donneurs de leçon sont bien prétentieux en la matière.

C’est donc la journée où l’on voit se promouvoir les pionniers et les leaders des Sciences du Bonheur, soit une école de formatage où ils inculquent l’Intelligence Émotionnelle et la Psychologie Positive. En un mot, l’apologie d’Épictète en version new age.

Source : WD

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