La gendarmerie maritime recherche toujours le corps du marin disparu
Les chances de retrouver le corps du deuxième marin disparu près des Hemmes de Marck sont infimes. Les gendarmes de la brigade nautique de Calais, accentue les recherches.
Hier, les gendarmes de la brigade nautique ont arpenté la plage des Hemmes de Marck à la recherche du corps d’un homme porté disparu depuis jeudi soir.
La vaste étendue de sable de la plage des Hemmes de Marck ne laisse pas de place à la négligence. Sur plusieurs kilomètres, des détritus, des filets de pêche et bien d’autres objets jonchent le sable. L’adjudant Bertrand Poton et le gendarme Thomas Pidou, tous deux membres de la brigade nautique de Calais, continuent leurs recherches après la découverte d’une embarcation avec, à l’intérieur, le corps d’un homme qui était porté disparu depuis plusieurs jours.
Chercher une aiguille dans une botte de foin
Les deux gendarmes ne sont équipés que d’une paire de jumelles pour arpenter la plage des Hemmes de Marck. Leur connaissance du terrain et leur œil aguerri restent leurs outils privilégiés. « Nous avons une vedette en mer qui effectue les recherches au niveau de l’eau et au bord de la plage, explique l’adjudant Poton. Nous restons toujours en lien avec eux. »
Au moindre doute sur l’aspect d’un objet, les deux gendarmes effectuent un premier repérage à la jumelle avant d’aller voir directement sur place. « On aperçoit une masse orange là-bas, pointe du doigt Thomas Pidou. Ça ressemble aux couvertures de survie des bateaux. » Quelques minutes plus tard, ils se rapprochent de l’objet, un amas de cordage et de filet de pêche qui s’amoncelle devant eux. Mais sans avoir vérifié plus précisément, impossible d’en avoir le cœur net.
Sur la plage des Hemmes de Marck, trouver le corps d’un homme revient presque à chercher une aiguille dans une botte de foin. « On travaille beaucoup avec les pêcheurs à pied qui se baladent dans le secteur, ajoute l’adjudant. On discute avec eux, ce sont de bonnes sources de renseignements. Généralement, ils sont au courant de beaucoup de choses. Lorsque nous avons retrouvé l’embarcation (jeudi soir, ndlr), ces renseignements nous ont aidés. »
« Une part de chance »
Mardi, au fil de l’après-midi, les gendarmes de la brigade nautique ont parcouru plusieurs kilomètres, fouillant chaque recoin, jusqu’au Hemmes d’Oye-Plage. « Avec les courants, on peut retrouver le corps jusqu’en Belgique ou même aux Pays-Bas. » Les gendarmes n’iront pas jusqu’aux terres du plat pays pour autant, ils ont déjà bien assez à faire dans le Calaisis.
« Il faut une part de chance pour y parvenir », notent les deux hommes, dont le regard continue de balayer le sable de la plage. « On profite de la marée basse pour couvrir la zone la plus grande possible. » Un coup d’œil à la jumelle, une masse noire à l’horizon et les voilà repartis près du bord de l’eau pour une dernière vérification. « Ce sont des détritus », peste l’un des gendarmes, presque déçu.
« On ne va pas se réjouir si on trouve un corps sur la plage, précise tout de suite ce dernier. Mais c’est notre mission et nous voulons la réussir. Et puis, pour la famille, c’est important d’avoir une réponse le plus rapidement possible. » Certains corps de disparus ne sont retrouvés que plusieurs mois plus tard, emportés vers le nord par les différents courants.
Thomas DAGBERT
Source : Le Phare Dunkerquois
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