la gendarmerie de Lyon utilise à présent la reconnaissance faciale pour identifier les suspects
C’est lors d’une audience en date du 17 septembre dernier, au tribunal de Lyon, qu’une information est passée un peu inaperçue. Elle met pourtant en jeu une toute nouvelle technique policière qui pourrait bien changer la donne.
Une personne accusée d’un vol de camion réalisé le 5 septembre passait en jugement. Comment a-t-elle été reconnue et arrêtée par la gendarmerie ? Par reconnaissance faciale !
La gendarmerie, qui est en charge de l’affaire, a récupéré les images de vidéosurveillance et les a exploité pour découvrir l’auteur du vol de camion. Car, une fois la vidéo rentrée dans le logiciel de la gendarmerie, celui-ci associe automatiquement le visage de la personne à une identification dans les fichiers des gendarmes.
C’est donc la « machine » qui a identifié l’individu et a provoqué son arrestation, une première dans les annales de la gendarmerie et une toute nouvelle technique judiciaire si cela s’arrêtait là !
Des questions relatives à la fiabilité du système. Le procès en renvoi.
Ce nouveau système a provoqué de nombreux débats et un renvoi de la part de la Justice à fin octobre. Il est notamment demandé à la gendarmerie d’apporter comme l’entend le juge, la preuve de la fiabilité du système. Toutefois, si la personne est condamnée pour ce vol, on pourra s’attendre à une généralisation de cet outil policier pour l’identification des individus accusés et à ce jour peu inquiétés par des sanctions.
La mise en place de ce système dédié à la reconnaissance des individus, notamment pour ce qui est des manifestations avec dégradations ou des larcins en tout genre, pourrait bien venir appuyer les réquisitions des procureurs sur l’abondance d’images produites lors de tels événements.
La France produit en effet de nombreuses vidéos qui à ce jour, n’étaient exploitées que pour faire converger les forces de l’ordre là où les incidents se produisaient. Quid également de la couverture médiatique, des réseaux sociaux, qui pourraient finalement permettre de trouver des images exploitables ?
Là où l’effet de masse rendait les témoignages compliqués à exploiter, là ou l’absence de moyen humain empêchait le recoupement systématique des sources, l’identification des contrevenants pourrait bien changer la donne. Le traitement par l’image de le logiciel ne prendra qu’un instant pour retrouver les auteurs d’infractions et de dégradations. Toutefois, l’effet cagoule ou visage masqué restera la limite du système.
Source : Le Pandore et la gendarmerie
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