La gendarme, compagne d’un proche d’Amédy Coulibaly, suspendue de ses fonctions

6 juin 2014 à Ouistreham (Photo S.Desmares, l'Essor)

La gendarme de Rosny-sous-Bois (93), compagne d’un proche d’Amédy Coulibaly, l’auteur de l’assassinat d’une policière municipale à Montrouge et de la prise d’otages de la porte de Vincennes, a été récemment suspendue de ses fonctions.Elle avait tenté de remettre à son ami, écroué depuis le 23 janvier, du courrier dissimulé dans des vêtements qu’elle lui avait apporté en prison. C’est cette infraction, qualifiée de « grave » par sa hiérarchie, qui lui a valu d’être suspendue de ses fonctions. Cette femme, une bretonne de 34 ans, convertie à l’islam il y a quatre ans, était formatrice dans le renseignement au fort de Rosny-sous-Bois, un site de la Gendarmerie qui abrite deux services de pointe, l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN) et le Service technique de recherches judiciaires et de documentation (STRJD). Ces deux entités forment le Pôle judiciaire de la Gendarmerie et ont entamé leur déménagement vers un nouveau site ultra-moderne à Pontoise (95).La gendarme, une adjudante, loge sur l’emprise du fort qui compte des immeubles de logements des gendarmes et de leurs familles. Dans cette partie, dont l’accès est libre contrairement au Pôle judicaire, accessible seulement avec un badge, elle y a reçu à plusieurs reprises son ami avant son arrestation.Celui-ci, qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt européen pour des soupçons de trafic d’armes et de stupéfiants, était par ailleurs fiché comme islamiste radical. C’est pour cette raison qu’il faisait partie de la soixantaine de proches d’Amédy Coulibaly surveillés de près au lendemain des attentats. C’est en le suivant discrètement que les policiers avaient eu la surprise de le voir entrer dans l’enceinte de la caserne de Rosny-Sous-Bois, comme l’a révélé « Le Canard enchaîné ».

Ils ont par ailleurs établi que son téléphone portable avait « borné » à proximité de celui d’Amédy Coulibaly à plusieurs reprises pendant la période des attentats, ainsi qu’à proximité de l’hypermarché cacher de la porte de Vincennes quelques heures avant la prise d’otages sanglante.

Lors d’une interview donnée à TF1 le dimanche 8 février, malgré l’interdiction de sa hiérarchie, le sous-officier a raconté qu’elle avait rencontré son ami il y a un an lors d’un dîner chez des amis communs. Elle dit avoir découvert les liens entre son ami et Amédy Coulibaly le soir de la prise d’otages. Son ami lui a en effet confié qu’il avait rencontré Amédy Coulibaly à la prison de Villepinte.

Source : L’Essor

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