La France en proie à un « degré de violence » inédit selon le coordinateur national du renseignement
Pierre Bousquet de Florian, ici à l’Élysée, en mars 2018, alerte sur la montée d’une climat violent en France. © LUDOVIC MARIN / AFP
Le coordinateur national du renseignement, a évoqué « une forme d’ensauvagement général de notre société avec un degré de violence et une rapidité de montée vers la haine que nous n’avions jamais connus auparavant ». Selon lui, les services de renseignement doivent avoir une attention majeure sur l’ultradroite, l’ultragauche, mais aussi « les radicaux de tous bords ».
« On constate une forte dégradation des rapports sociaux dans les sociétés occidentales », a observé jeudi le coordinateur national du renseignement, Pierre Bousquet de Florian, évoquant « un degré de violence » inédit.
« Une rapidité de montée vers la haine que nous n’avions jamais connus auparavant »
Évoquant des « postures populistes de plus en plus véhémentes », il estime que l’on est face à « une forme d’ensauvagement général de notre société avec un degré de violence et une rapidité de montée vers la haine que nous n’avions jamais connus auparavant ».
La France n’est « pas la seule concernée », et le djihadisme n’est pas « la seule idéologie » préoccupante, a-t-il expliqué lors d’une conférence au salon dédié à la sécurité intérieure des Etats, Milipol, à Villepinte, en Seine-Saint-Denis.
« Antispécistes, autonomistes, identitaires… »
Dans ce contexte, il a évoqué plusieurs points « d’attention majeurs » pour les services : l’ultradroite et l’ultragauche, mais aussi « les radicaux de tous bords ». Selon lui, cela comprend tous les groupes se distinguant par des discours « de plus en plus violents » c’est-à-dire les antispécistes, les autonomistes, les identitaires, demain peut-être une marge radicale de mouvements écologistes… » Il a enfin évoqué « une quatrième catégorie à laquelle il faut être attentif, les Etats ». Si « on n’a pas constaté de véritable terrorisme étatique contre nos intérêts ces dernières années, […] il n’est pas exclu qu’un Etat acculé puisse recourir à ce type d’extrémités. »
Source : Europe 1
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