La « Double Ruine » et ses soubassements : la tactique de Macron pour détruire la France et asservir le peuple français
Alexandre Gerbi
Ancien professeur au Lycée Lyautey de Casablanca, ancien journaliste, Alexandre Gerbi est l’auteur de Histoire occultée de la décolonisation franco-africaine, Imposture, refoulements et névroses (L’Harmattan, 2006), de La République inversée, Affaire algérienne (1958-1962) et démantèlement franco-africain (avec Raphaël Tribeca, L’Harmattan, 2011), de Histoire inavouable de la Ve République, De la révolution inversée au désastre contemporain (L’Harmattan, 2015), de Le Cinquième Saut ou Le Livre blanc de Charles de Gaulle, Chronique d’une Résurrection (Editions du Plaqueminier, 2019). Membre cofondateur du Club Novation Franco-Africaine (fondé en 2007) et animateur du blog Fusionnisme, il propose une relecture à contre-courant de la décolonisation franco-africaine et des crises identitaire, économique et sociale qui minent la France contemporaine.
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Ce qui va être décrit ici est à la fois simple et monstrueux. Les faits sont tellement accablants qu’ils devraient suffire à provoquer, dans une République digne de ce nom, un électrochoc et un renversement. Encore cet article ne prétend-il pas épuiser la liste des scandales ni élucider tous les dessous de l’opération… Tandis que les contre-pouvoirs sont complices ou neutralisés, que les gros médias sont transformés en outils de propagande, le peuple manipulé est-il encore capable de réaction ? L’heure est bien trop grave pour se perdre en conjectures. Il s’agit simplement de mettre en évidence l’effroyable machination qui s’accomplit actuellement. De sorte que le jour du douloureux réveil, quand le Pays sera changé en champ de ruines, personne ne pourra dire à ses enfants et à ses petits-enfants qu’il ne savait pas.
Avertissement : En temps ordinaire, un article s’inscrit dans un débat d’idées au long cours. On argumente, on ergote, on a tout le temps. La situation actuelle est totalement différente. Nous sommes dans une course contre la montre. Chaque jour qui passe, multipliant les mensonges et les subterfuges, Macron pousse plus loin sa logique de destruction de la France. Sous prétexte de lutter contre un virus dont le taux de létalité plafonne de son aveu même à 0,6 %, les libertés publiques sont piétinées et l’économie essuie des coups d’une violence inouïe. Il ne suffit donc pas d’écrire un article, de le discuter, ni même de le diffuser. Il faut, au plus vite, une prise de conscience collective. La politique macronienne, au mieux insensée et destructrice, au pire retorse et criminelle, doit être interrompue DE TOUTE URGENCE. Ses dégâts sont déjà immenses. A attendre encore, ils seront irréparables. Et le Pays pourrait ne jamais s’en relever. Français, réveillez-vous vite ! Car il sera bientôt trop tard.
I. Prélude : l’érosion de l’hôpital public.
Dès les années 1980, il apparut de moins en moins nécessaire d’opposer un séduisant contre-modèle à l’austère et déclinant collectivisme soviétique. Après la chute finale de l’URSS, en 1991, la vitrine sociale qu’était jusque-là l’Europe de l’Ouest devint complètement inutile. La social-démocratie qui, depuis 1945, redistribuait aux masses européennes une partie de la plus-value définie par Proudhon et Marx, recula au profit de la doctrine ultralibérale. Celle-ci ne tarda pas à se donner libre cours.
En France, la privatisation tous azimuts fut ainsi progressivement engagée par les gouvernements successifs, qu’ils se réclamassent du « gaullisme » ou du « socialisme ». Et la plus-value fut peu à peu, à nouveau, confisquée au profit des plus riches.
Au cours de la décennie 2000, les acquis sociaux furent à leur tour rognés. Rognés et non supprimés, car les résistances se révélèrent, sans surprise sur cette vieille terre de luttes et de révoltes qu’est la France, plus vigoureuses qu’ailleurs.
Le Système décida dont de contourner l’obstacle, en agissant subrepticement.
C’est dans ce contexte que l’hôpital public entra dans un lent déclin. Au fil des années, des dizaines de milliers de lits furent supprimés. Avec pour conséquence, à partir du milieu des années 2000, un engorgement récurrent des services hospitaliers. Notamment des services d’urgence et de réanimation, tout particulièrement en période de grippe ou de canicule.
En dépit des cris d’alarme lancés chaque année par les urgentistes et les personnels soignants, rien ne fut fait pour y remédier. Au contraire, à la fin des années 2010, Macron président, qui pendant sa campagne appelait à « penser Printemps », s’empressa d’imposer une « cure d’austérité » supplémentaire aux hôpitaux. Avec de nouvelles suppressions de lits et de personnels…
Ainsi l’engorgement des hôpitaux, devenu la norme depuis plus que quinze ans, s’amplifia encore davantage. Les soignants dénoncèrent la situation qui ne cessait de s’aggraver. Ils subirent alors le mépris macronien, mais aussi sa violence, comme de vulgaires Gilets Jaunes…
Engorger, confiner
Lorsqu’en 2020 survint le SARS-CoV-2, pour justifier le confinement général, le même Macron n’eut de cesse de présenter l’engorgement des hôpitaux comme une conséquence spécifique du nouveau virus. On mesure l’ampleur de l’imposture…
Précision : il ne s’agit pas de tomber ici dans le complotisme, et d’affirmer que la démolition de l’hôpital public depuis des décennies, et l’engorgement qui en résulte régulièrement, visait à servir un jour de prétexte à une escroquerie sanitaire que nous connaissons actuellement. En revanche, on ne peut que constater que l’ultralibéral Macron tira et tire encore argument d’une situation provoquée par la logique ultralibérale que suivirent ses prédécesseurs et qu’il a lui-même accentuée et aggravée.
Alors, machiavélisme ? Plan cyniquement prémédité ? Difficile de trancher la question. Ce qui est certain, c’est que depuis plus de six mois d’épidémie prétendument ravageuse de Covid-19, Macron n’a rien fait pour remédier au manque de lits, tout en continuant d’en tirer argument pour reconfiner.
Jouant de provocation, Macron a même osé se vanter, lors de son allocution du 28 octobre 2020, d’avoir créé au cours des six derniers mois environ 1000 lits. Ce qui revient à 10 lits en moyenne par département… quand c’est ce manque de lits qui, nous explique le même Macron, imposerait un confinement dévastateur pour l’économie, et dont le coût s’élève à plusieurs centaines de milliards d’euros !
A chacun d’apprécier cette curieuse léthargie du chantre de la « start-up nation ». Cette étrange impuissance de « Jupiter »…
II. Le premier étage de la trahison ou la fabrication de l’épidémie : le scandale de l’Hydroxychloroquine/Remdésivir, entre corruption, crime de masse et machiavélisme.
C’est avec en toile de fond la démolition du système hospitalier, et l’engorgement récurrent qui en résulte, que prend place le scandale de l’Hydroxychloroquine/Remdésivir.
Cause de vingt-cinq mille morts selon le Pr Christian Perronne, ce scandale pourrait bien se révéler une gigantesque et sordide affaire de corruption, doublée d’un calcul criminel ayant consisté à provoquer une hécatombe pour assurer la conduite d’un plan plus vaste, lui-même criminel puisque relevant de la haute trahison. A savoir de la destruction du Pays par celui qui est censé, d’après la Constitution, en être le suprême protecteur : le président de la République, Emmanuel Macron.
Corruption et machination
En janvier 2020, le gouvernement français, par le truchement de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a interdit l’Hydroxychloroquine. Motif invoqué : ce médicament serait dangereux.
Le Pr Didier Raoult, l’un des plus grands épidémiologistes du monde et directeur de l’IHU de Marseille, a dénoncé cette mesure et l’a estimée aberrante. Il argua que cette molécule est utilisée depuis plus d’un demi-siècle par des milliards de personnes à travers le monde, et que sa dangerosité, sans être nulle en cas de surdose (c’est le cas de la plupart des médicaments), cette dangerosité est extrêmement faible.
Depuis plusieurs mois, le Pr Didier Raoult conclut ses interventions sur l’interdiction de l’Hydroxychloroquine en disant qu’il « ne comprend pas » ce choix gouvernemental.
Le Pr Didier Raoult « ne comprend pas »… C’est là, de toute évidence, une formule. Une formule qu’il convient d’entendre comme la réserve prudente de celui qui, au contraire, a parfaitement compris les dessous, les tenants et aboutissants d’un scandale. Mais qui devant l’ampleur dudit scandale et, surtout, son extrême gravité, préfère feindre l’incompréhension. Afin de laisser à la justice le soin de faire son travail. Le Pr Didier Raoult est médecin, pas juge. A chacun son rôle.
Et son rôle, le Pr Didier Raoult l’a justement tenu, en livrant les éléments nécessaires à l’instruction d’un procès qui, s’il devait finalement se tenir et surtout aboutir (chose rare sous la Ve République lorsqu’il s’agit de personnages politiques de premier plan…), pourrait bien envoyer Emmanuel Macron et nombre de ses complices derrière les barreaux. Et pour longtemps.
Auditionné à l’Assemblée nationale le 24 juin 2020, le Pr Didier Raoult a expliqué sous serment que le laboratoire états-unien Gilead était essentiellement une coquille vide spécialisée dans l’« influence » des autorités politiques et médicales à travers le monde. Gilead peut ainsi vendre à prix d’or des médicaments à la fois inefficaces et même, éventuellement, dangereux.
Là encore, le Pr Didier Raoult a préféré user de litotes, sans prononcer le terrible mot de « corruption ».
On a appris depuis, le 8 octobre 2020, que 500 000 traitements de Remdésivir, commercialisé par Gilead sous le nom de Veklury, médicament inefficace contre le Covid-19, ont été achetés par la Commission européenne (coût : un milliard d’euros) pour… lutter contre le Covid-19 !
En France, ce vrai-faux médicament, bien qu’inefficace et de surcroît, semble-t-il, très dangereux pour la santé (il détruirait les reins), bénéficie d’une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) délivrée par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM). Là encore, pour prétendument soigner des malades du coronavirus…
Le Pr Christian Perronne, l’un des plus grands infectiologues français, auteur d’un ouvrage retentissant (1), n’hésite pas, quant à lui, à employer le mot « corruption ». A l’appui de cette accusation extrêmement grave, le Pr Christian Perronne dénonce les innombrables conflits d’intérêt qui gangrènent, selon lui, le Comité scientifique qui conseille (ou sert d’alibi à) Macron et bénéficie de la protection de ce dernier, forcément en toute connaissance de cause (à moins de prendre Macron pour un complet imbécile, hypothèse étant évidemment invraisemblable). Ce même Conseil scientifique qui, avec le reste de l’appareil d’État, a tout mis en œuvre pour interdire l’Hydroxychloroquine, médicament entrant dans le protocole Raoult (Hydroxychloroquine+Azithromycine), un des seuls traitements efficaces connus contre le Covid-19.
Corruption tous azimuts… jusqu’au crime de masse ?
Entre les éléments fournis par le Pr Didier Raoult et les conclusions sans langue de bois du Pr Christian Perronne, se situent les interrogations de Maître Fabrice Di Vizio, avocat du Pr Didier Raoult dans la procédure engagée par ce dernier contre l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) et les réflexions « complotistes » et surtout profondes du Dr Louis Fouché. Sans vouloir parler à la place des juges qui auront à trancher cette ténébreuse affaire, il semble bien qu’à ce stade tout semble dessiner un scénario atroce qu’on pourrait résumer ainsi :
Gilead corrompt la classe politique française (et européenne) et les milieux médicaux proches du pouvoir élyséen. Ceux-ci, en échange de pots-de-vins, rendent au laboratoire états-uniens deux services complémentaires : d’une part, ils font interdire l’Hydroxychloroquine qui aurait non seulement concurrencé le Remdésivir, mais lui aurait aussi barré la route et cassé le marché, en tant que traitement à la fois efficace, sans réel danger et au coût dérisoire. Car contrairement au Remdésivir, médicament hors de prix (plus de 400 euros la dose), l’Hydroxychloroquine coûte seulement quelques euros ; et d’autre part, ils autorisent le même Remdésivir, tandis que l’Union Européenne, également stipendiée, en commande, on l’a dit, des centaines de milliers de doses pour un montant pharaonique. En vue d’en faire une distribution « gratuite » à travers l’Europe…
Au-delà des affaires de gros sous et des éventuels dessous de table, il résulte de cette opération que des milliers de patients qui en avaient un besoin vital ont été privés du protocole Raoult. Une interdiction qui a entraîné des milliers de morts : le Pr Christian Perronne, répétons-le, parle de quelque 25 000 décès qui auraient pu être évités, ou plutôt qui ont été provoqués par cette interdiction. Sans compter tous ceux que le Remdésivir a tués et tuera encore…
De l’utilité d’une hécatombe
Une hécatombe bien utile pour gonfler les chiffres de la mortalité, à l’heure où le gouvernement s’ingéniait à créditer, contre toute raison, la thèse d’un Covid-19 ravageur. Mais cette thèse mensongère permettait de terroriser les foules et surtout de les convaincre de l’opportunité du confinement général.
L’autre conséquence de l’interdiction du protocole Raoult, c’est qu’à défaut de traitement (on renvoyait les cas symptomatiques dans leurs foyers avec une ordonnance de Doliprane, les condamnant pour beaucoup à de graves complications puis, pour certains, à la mort…), les services de réanimation ont été submergés. Pendant le premier confinement, Jérôme Salomon, porte-parole du gouvernement, tous les soirs à 19h, en fit ses choux gras, en égrenant le nombre de morts…
Le Pr Didier Raoult a expliqué dès le début de l’épidémie que son protocole présentait son maximum d’efficacité en début d’infection. Si ce traitement avait été prescrit massivement au lieu d’être interdit, s’il avait été appliqué au lieu du Doliprane, il aurait permis d’éviter en grande partie l’engorgement des hôpitaux. Or on l’a vu, l’engorgement des hôpitaux est justement l’un des principaux arguments dont s’est servi Macron pour justifier le confinement général.
Aux dernières nouvelles, le Pr Didier Raoult ne parvient plus à se fournir en Hydroxychloroquine auprès de Sanofi, et risque donc très rapidement de ne plus pouvoir soigner les patients atteints du Covid-19 dans son IHU de Marseille. Alors même que, nous expliquent Macron et Véran avec des trémolos dans la voix, la deuxième vague de l’épidémie est en train de submerger la France…
Hydroxychloroquine et « Double Ruine »
En interdisant l’Hydroxychloroquine, seul traitement efficace contre le Covid-19, le gouvernement a entravé et entrave toujours la lutte contre l’épidémie. Le gouvernement a, de la sorte, favorisé l’engorgement des hôpitaux et provoqué une hécatombe. Cela lui a permis, en outre, de ménager les intérêts du laboratoire corrupteur Gilead.
Cela lui a permis, surtout, de justifier le désastreux confinement général. Nous en arrivons au second étage du scandale : la « Double Ruine ».
III. Le deuxième étage de la trahison ou l’apothéose du macronisme : du confinement général à la tactique de la « Double Ruine »
Une fois l’hôpital public suffisamment déplumé pour être exposé à l’engorgement lors de chaque crise sanitaire ; une fois assuré le développement de l’épidémie par l’interdiction de l’Hydroxychloroquine, molécule essentielle du principal traitement connu, le protocole Raoult ; une fois les populations terrorisées par le feu roulant des médias aux ordres rabâchant, jour après jour, les chiffres des décès sans jamais les mettre en perspective au mépris de la Charte des Journalistes ; une fois déployé le confinement général ainsi accepté par l’écrasante majorité des masses crédules et tétanisées ; une fois l’ensemble de ces éléments acquis et articulés, tout fut mis en œuvre par l’Etat macronien pour que la situation durât le plus longtemps possible.
Soulignons d’emblée ceci : cette stratégie, Macron la partage avec nombre de ses homologues internationaux, notamment européens. Il tombe sous le sens que Macron n’est pas, à travers le vaste monde, la seule marionnette des Ploutocrates. Ceux-ci tirent les ficelles de nombre de chefs de gouvernements. L’application de la tactique de la « Double Ruine », qu’on va montrer, se retrouve dans d’autres pays. De même, Big Pharma ne se borne pas à corrompre les seuls dirigeants français et autres sociétés savantes, comme l’a expliqué le Pr Christian Perronne, et comme l’a expliqué aussi le Pr Didier Raoult devant la commission parlementaire, pointant en particulier les menées du laboratoire états-unien Gilead déjà cité plus haut. Il faut bien avoir à l’esprit que nous sommes confrontés à un plan d’envergure déployé bien au-delà des frontières de la France.
La faible létalité du Covid-19 était connue dès mars 2020
Le confinement général était une mesure totalement inappropriée au regard des caractéristiques du coronavirus : létalité relativement faible oscillant, selon les études, de 0,1% à 0,6 % (chiffre tardivement reconnu par Macron lors de son entretien télévisé du 14 octobre 2020), et tuant essentiellement des personnes âgées, voire très âgées, déjà gravement affaiblies par d’autres pathologies, présentant par conséquent une espérance de vie très réduite, avec ou sans virus.
Qu’on ne s’y trompe pas : ces caractéristiques du Covid-19 n’ont pas été découvertes récemment. Elles étaient connues dès le mois de mars 2020, dès avant le déclenchement du confinement général.
C’est pour cette raison que nous avions à l’époque, avec d’autres, expliqué qu’un confinement ciblé des sujets à risque eût été la bonne réponse. Un confinement ciblé aurait permis, tout aussi bien que le confinement général, et quoi qu’en dise aujourd’hui Macron, de limiter les contaminations des personnes susceptibles de développer une forme grave de la maladie, et par conséquent d’éviter l’engorgement des hôpitaux, tout en limitant le nombre des victimes.
On sait que telle ne fut pas, contre toute raison, la solution retenue par le gouvernement. Lequel préféra présenter le virus, comme il le fait d’ailleurs toujours à l’heure actuelle (2), comme susceptible de frapper n’importe quelle classe d’âge.
Autant d’affirmations fallacieuses, qui permettent de justifier des décisions aberrantes aux conséquences catastrophiques.
Une fois de plus, il est loisible de s’interroger sur la vraie nature des options et, surtout, sur les véritables objectifs du gouvernement, et en particulier d’Emmanuel Macron…
La « Double Ruine » ou l’effet Larsen économico-financier
Nous en arrivons à la tactique de la « Double Ruine ». Même à ce stade du récit, cette tactique pourra impressionner par sa perversité.
Depuis plus de sept mois, le confinement général et ses à-côtés, tous justifiés par le Covid-19 et l’engorgement des hôpitaux, ravagent chaque jour davantage des pans entiers de l’économie. Mais le gouvernement a fait en sorte que les Français ne s’en aperçoivent pas. Ou le moins possible.
Macron a pris l’habitude, lors de ses allocutions, d’en appeler au « bon sens ». Alors qu’il n’a de cesse de plonger le Pays dans le plus total « non-sens ». De même, alors que Macron détruit méthodiquement l’économie à coups de confinement et de reconfinement, il prétend tout mettre en œuvre pour sauvegarder cette même économie. Le bourreau se déguise en sauveur. Le malfaisant se fait bienveillant. Le bon flic et le méchant flic cohabitent harmonieusement dans le corps présidentiel…
Le stade suprême du machiavélisme macronien
Ainsi, tandis que les décisions du gouvernement provoquent des faillites et des licenciements en cascade, le même gouvernement s’emploie à en atténuer les effets, par le déblocage de centaines de milliards d’euros, distribués sous forme d’indemnités chômage, de RSA ou d’aides diverses aux entreprises.
Tous les historiens le savent : c’est le plus souvent lorsque la misère devient palpable, lorsque les estomacs sont vides au point de faire mal au ventre, que le peuple se résout, vaille que vaille, a sortir les piques et les fourches pour aller chercher le tyran en son palais. A contrario, une gamelle bien remplie, fût-ce de pâtes à l’eau, calme bien des ardeurs révolutionnaires. Cela, Macron l’a parfaitement à l’esprit.
Si les effets du confinement dévastateur s’étaient rapidement fait sentir, le peuple serait probablement descendu dans la rue pour y mettre fin par la force. Très habilement, sous couvert de sauver l’économie, Macron s’est en réalité donné les moyens de neutraliser le peuple, précisément pour mieux détruire l’économie.
C’est le suprême machiavélisme de la « Double Ruine » orchestrée par Macron : les centaines de milliards empruntés à tout-va pour anesthésier le peuple entraînent, d’une part, la ruine l’Etat par l’explosion de la dette, et, d’autre part, ils assurent la poursuite du confinement, c’est-à-dire du processus de démolition de l’activité productive. Laquelle provoquera, dans un deuxième temps, par défaut de ressources… la faillite de l’État !
Le scénario est écrit d’avance.
Lorsque l’économie sera dévastée, les recettes fiscales et les taxes réduiront comme peau de Chagrin. L’Etat verra ses ressources drastiquement réduites au moment même où ses besoins auront vertigineusement augmenté : millions de chômeurs supplémentaires à indemniser, intérêts de la dette (déjà colossaux avant le confinement) accrus et atteignant des niveaux stratosphériques, trou abyssal de la Sécu, innombrables commerçants en faillite à cause du confinement qu’il faudra probablement indemniser au moins partiellement, nécessité de renflouer Air France, la SNCF, etc.
Incapable de faire face à ces charges supplémentaires, le gouvernement ne pourra pas davantage assurer la redistribution traditionnelle de l’impôt. Sur fond de paupérisation galopante, la consommation accentuera sa baisse, amplifiant encore davantage la chute de l’économie, et réduisant encore un peu plus les ressources du gouvernement. Celui-ci sera contraint de rogner encore davantage les aides diverses, provoquant un dévissage supplémentaire de la consommation et de l’activité. Ainsi, tandis que nos principaux partenaires commerciaux connaîtront eux aussi des heures cruelles, l’économie française et les finances de l’Etat descendront ensemble aux enfers, chaque ruine s’aggravant l’une l’autre, de mois en mois, de semaine en semaine. Une sorte d’effet Larsen économico-financier. Jusqu’à la catastrophe finale.
Dans un délai d’une année environ (peut-être un peu plus, peut-être un peu moins), on assistera à l’effondrement de l’économie, à la faillite de l’État et au basculement de millions de Français dans le dénuement le plus absolu.
« Comment avons-nous pu être si sots ? »
Macron prendra alors la parole à 20 heures. Il constatera l’ampleur du naufrage et accusera une fois de plus ce Covid-19 qui nous a fait tant de mal. Il se décernera à lui-même un énième brevet d’excellence et de clairvoyance dans l’épreuve. Enfin, il invoquera le principe de réalité. Au programme : la fin du modèle social français et les privatisations tous azimuts. Pour sauver ce qui peut encore l’être. Mais au-delà de cette énième antiphrase, sonnera l’heure du triomphe de l’ultralibéralisme dont Macron est depuis l’origine la marionnette. Et la liquidation d’une certaine idée de la France. Peut-être même de la France tout court.
Fidèle à son esprit de responsabilité, le gouvernement renforcera le déploiement de la police, de la gendarmerie et de l’armée à travers tout le Pays, au nom de la défense et de la préservation de l’ordre républicain. Pour faire face au Covid toujours circulant, le confinement sera prolongé sine die. Un couvre-feu rigoureux, de 19h à 6h, sera imposé jusqu’à nouvel ordre pour encadrer les Gaulois réfractaires et autres Gilets Jaunes.
Il sera bien temps de se réveiller au beau milieu d’une réalité cauchemardesque et de dire :
« Comment avons-nous été si sots ? Comment avons-nous pu accepter de laisser broyer nos libertés et détruire l’économie, sous prétexte de lutter contre un virus dont la létalité, car nous avions tous fini par le savoir, n’excédait pas 0,6 % ? Par quel mystère sommes-nous restés jusqu’au bout aveugles au jeu pourtant grossier, au machiavélisme destructeur de Macron ? Pourquoi n’avons-nous pas, tous ensemble, investi les rues contre ce gouvernement cynique et retors, qui accumulait les mensonges et, c’était cousu de fil blanc, ne voulait que notre perte ? Pourquoi n’avons-nous jamais songé à la révolte ? Pourquoi sommes-nous restés immobiles ? »
Mais il sera trop tard.
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(1) Y a-t-il une erreur qu’ILS n’ont pas commise ?, Albin Michel, 2020.
(2) Par la voix d’Emmanuel Macron, bien sûr, mais aussi par celles du Premier ministre, Jean Castex, et du ministre de la Santé, Olivier Véran.
Source : Agoravox
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