LA DETTE & LES RÉALITÉS ÉCONOMIQUES

Comme tout le monde le sait, même les utopistes de gauche avec leur programme obsolète des années 80 revisité, la France va passer à la moulinette des institutions européennes dans quelques semaines. L’enjeu n’est pas moins que de se voir mise sous tutelle. En bonus, le poids des usuriers va devenir écrasant. Ils n’attendent que ça pour justifier un nouveau taux d’usure exorbitant qui a l’effet secondaire d’aggraver encore plus la situation. C’est la spirale infernale. Après l’Allemagne 1919, la France 2024. Tout un programme de réjouissances de sinistre mémoire.

Tout le monde focalise sur la dette de notre pays qui dépasse l’entendement. Pourtant, cette dette n’est qu’un signal ou plus exactement un marqueur fort de notre réalité économique. Les spécialistes disent que nous dépensons trop. Tous nous sortent leur attirail technique qui fait écran de fumée sur la réalité. Chacun d’eux propose des solutions, des « il faut » et des « y a qu’à » sans mettre le doigt sur une question de base pourtant simple : comment faire des économies quand l’argent ne rentre plus ? Le problème vient bien de ce léger détail fondamental.

Il faut bien comprendre et admettre que la France ne produit plus assez de richesse pour financer ses frais de fonctionnement, ses institutions politiques et sociales et d’éventuels projets d’avenir. Tous les compteurs économiques sont dans la zone rouge, secret de Polichinelle. La pression est telle qu’ils vont exploser.

Personne ne veut voir la réalité en face. En France, il y a à la louche officielle, 30 millions d’actifs dont 19 % de fonctionnaires, 7,3 % de chômeurs. Les secteurs créateurs de richesse, soit le primaire et le secondaire, ne représentent plus à eux deux que 20 %. Depuis la pantalonnade énergétique, les défaillances d’entreprises volent de record en record, soit des pertes supplémentaires de recettes fiscales et sociales conséquentes. Je sais bien que je n’ai pas la capacité cognitive pour comprendre la complexité économique comme le souligne notre dilaté de ministre, mais j’ai acquis depuis des lustres la certitude que 0+0=la tête à Toto.

Depuis 50 ans, la France perd ses fleurons industriels et technologiques (délocalisation (addiction au moindre coût), exode pour des raisons fiscales faramineuses typiquement française et aussi localisation des entreprises juteuses dans leurs pays respectifs par les nouveaux propriétaires, …). Depuis un demi siècle, on vend un produit avec son savoir-faire, son ingénierie et autres secrets de fabrication. Ce bradage par impulsion politique hume bon la trahison, Toujours, moins d’entreprises = moins de recettes fiscales et sociales = plus de chômage, plus de précarité = récession, délitement sociétal. Pour donner l’illusion du « tout va très bien Mme la Marquise » nos renégats qui nous servent de gestionnaires nous ont endetté sciemment pour des siècles. Ce n’est plus possible d’aller plus en avant dans cette folie qui hypothèque dangereusement l’avenir et rend déjà esclaves des gens encore non nés. À ce titre, je réclame le Jubilé (Lévitique (25,8–13)).

Ne pas le faire, c’est accepter l’appropriation du capital individuel et le numéraire des français pour satisfaire les exigences de nos créanciers. Après la réquisition des biens et des personnes pour des motifs guerriers, la population va apprendre douloureusement la spoliation pour rassasier les appétits des usuriers. Il en sera fini de ne regarder que son petit nombril sur la grande plage de l’inconséquence. Tout le monde va être logé à la même enseigne du dénuement le plus total. Après tout, payer collectivement son demi siècle d’autisme socialo-économique ne sera que justice immanente. Pour mémoire, c’est depuis 1973, depuis la loi Giscard que notre situation empire et court au désastre. Nous sommes à présent dans la désolation, dans cette suite logique de paupérisation organisée. Pour autant, n’oublions pas que la dette est une chose, le manque à gagner une autre. Un défaut de création de richesse délivre un appauvrissement que nos géniaux politiques ont compensé par la dette. Avec l’arrêt assassin de l’économie en 2020 et le sabotage des « Nord Stream » par nos obscurs maîtres américains, le coup de grâce est tombé. Il ne nous reste plus qu’à passer à la caisse où ni la ristourne ni le geste commercial n’existent.

Pour une certaine population, l’évergétisme va bientôt finir par la force des choses. Retour violent dans la réalité pour tous. De toute évidence, ça va faire mal et c’est imminent.

DdG

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