La Défenseure des droits pointe les « risques considérables » de la loi « Sécurité globale »

Cette proposition de loi, très controversée, est actuellement en cours d’examen par la commission des Lois de l’Assemblée nationale.

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LUDOVIC MARIN via Getty ImagesLa Défenseure des droits Claire Hédon a pointé des « risques considérables » de la loi « Sécurité globale » actuellement en cours d’examen en commission. (photo d’archive de Calire Hédon prise en octobre 2017)

POLITIQUE – La proposition de loi sur la “sécurité globale”, examinée depuis mercredi par les députés, fait peser des “risques considérables” sur la liberté d’informer et le droit à la vie à privée, a estimé la Défenseure des droits dans un avis publié ce jeudi 5 novembre.

Cette autorité indépendante se dit “particulièrement préoccupée par les restrictions envisagées concernant la diffusion d’images des agents des forces de sécurité dans l’exercice de leur fonction”. Claire Hédon, la Défenseure des droits (DDD), “demande à ce que ne soient, à l’occasion de ce texte, entravés ni la liberté de la presse, ni le droit à l’information”.

Capture d’écran 2020-11-06 à 23.53.56Le texte, déposé le 20 octobre par LREM et son allié Agir, propose notamment de pénaliser l’usage malveillant d’images de forces de l’ordre, ou tout autre élément d’identification” des policiers et gendarmes en intervention, qui serait punissable d’un an de prison.

Le but affiché est de mieux protéger les forces de l’ordre, victimes d’une série d’agressions, en interdisant qu’elles soient exposées sur les réseaux sociaux.

Des images “nécessaires au fonctionnement démocratique”

La DDD souligne de son côté que “l’information du public et la publication d’images relatives aux interventions de police sont légitimes et nécessaires au fonctionnement démocratique”.

Depuis le début de son examen en commission, la proposition de loi fait l’objet de vives critiques sur les réseaux sociaux. De nombreux élus de l’opposition, journalistes et associations de défenses des droits alertent sur son contenu, s’inquiétant d’une loi qui “couvrirait” les violences policières.

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Claire Hédon pointe également du doigt, dans ce texte, l’éventuelle possibilité de consulter les images des caméras de vidéo protection, l’exploitation en temps réel des images des caméras piétons des policiers et le recours aux drones comme outil de surveillance.

Plus de 400 amendements sur la proposition de loi, dont une trentaine du gouvernement, doivent être examinés par la commission des Lois de l’Assemblée nationale, avant son passage dans l’hémicycle, à partir du 17 novembre.

Source : Le Huffpost

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