La communauté virtuelle, un nouveau moyen d’esquiver la gendarmerie

Twitter, Facebook, applications communautaires pour smartphones, les citoyens connectés échangent sur les réseaux sociaux pour échapper à la gendarmerie. Les communautés virtuelles sont de nouveaux relais souterrains permettant aux automobilistes d’échapper à l’autorité routière.

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Facebook, une mine d’informations pour les automobilistes à Vesoul

Les contrôles routiers se renforcent pour la sécurité des citoyens ? Qu’à cela ne tienne, les automobilistes s’organisent, parce qu’avant la sécurité, ils savent qu’ils écoperont avant tout d’une remontrance, d’un retrait de point, ou d’une amende. À commencer par les 35 000 malins en Haute-Saône qui ont pour habitude de partager leurs informations relatives à la présence policière sur le réseau social Facebook.

Au 20 septembre 2013, 2499 personnes s’échangeaient leurs tuyaux sur la page d’un groupe nommé « infos radars Vesoul et agglomération ». Une dénomination qui n’a plus rien d’exhaustif, car les informations échangées balaient plutôt large, du banal accident de circulation au contrôle sur le carrefour du village, en passant par les jumelles dissimulées derrière un buisson.

Un procédé qui n’est évidemment pas pour plaire à la gendarmerie nationale. Mais cela pourrait peut-être l’inciter à changer ses méthodes de travail, très mal perçues par les automobilistes. Ces derniers ont davantage l’impression d’être guettés que d’être véritablement sensibilisés aux dangers de la route. Une erreur de pédagogie facilement réparable.

Annoncer les contrôles inciterait tout autant les conducteurs à respecter le code de la route et le nombre d’accidents diminuerait d’autant. Nul besoin donc d’installer un climat de défiance entre conducteurs et policiers. L’essentiel de ces règles étant, après tout, d’assurer aux automobilistes leur propre sécurité et non d’aider les agents publics à remplir les caisses de l’état avec un petit quota d’amendes.

Un phénomène semblable s’est développé en Belgique, un cran au-dessus cependant. Deux jeunes développeurs ont remarqué que les usagers du métro belge utilisaient Twitter pour signaler les contrôles sur le réseau de la STIB, la Société des Transports Intercommunaux de Bruxelles. Ils ont alors décidé de centraliser toutes ses informations jusqu’ici délivrées dans le chaos et ont mis au point l’application smartphone Contrôle STIB.

Nul besoin d’inscription, il suffit d‘y inscrire le contrôle repéré en quelques secondes grâce à deux menus déroulants. Les deux jeunes créateurs lui ont accolé un système permettant aux navetteurs de valider ou d’infirmer chaque contrôle, afin de limiter les blagues et les fausses alertes. Dans la même veine, l’application communautaire Avertinoo, forte de 800 000 membres, est régulièrement installée sur les iPhone ou encore sur le GPS Munic de Mobile Devices, afin d’avertir des zones de danger.

Il fallait s’y attendre à la suite du renforcement draconien des contrôles routiers ces dernières années. Après les appels de phare, les automobilistes ont imaginé de nouveaux moyens de contourner les pervenches. Peut-on leur en vouloir quand de nouveaux modèles de radars, les radars embarqués, sont déployés sur la route pour traquer la moindre faute en tout anonymat ?

Source : AgoraVox

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